Août/septembre 2014 Infolettre "Connaissances pour le développement"

Dans notre premier article « Exploiter le potentiel des variétés de riz autochtones : une question de souveraineté alimentaire », Narottam Dey du département de biotechnologie de l’université Visva-Bharati, à Santiniketan, en Inde, préconise un regain d'intérêt et d'attention en faveur des lignées locales de riz pour enrayer le phénomène de l'érosion génétique. Il affirme que l'utilisation généralisée de variétés à haut rendement conduit à l'abandon prématuré de nombreuses lignées locales et propose la création d'une banque de données pour appuyer les futurs travaux de recherche et de développement.

Dans le 2^e article « La perspective d’une production rizicole à faibles émissions de carbone est-elle réaliste ? Le cas de la Chine », Sheng Zhou et Xiangfu Song de l'Institut de recherche en protection de l’environnement de l'Académie des sciences agricoles de Shanghai (Shanghai Academy of Agricultural Sciences, SAAS) en Chine nous présentent des méthodes réalistes visant à réduire les émissions de méthane liées à la production de riz. La gestion de l'irrigation, l'utilisation de cultivars de riz adaptés (variété de riz résistant à la sécheresse par exemple) et la combinaison de différents régimes de fertilisation en font partie intégrante. Il est indispensable de connaître les communautés microbiennes du sol associées aux principaux cultivars de riz.

Dans le 3^e article « Créer une nouvelle génération de chercheurs agronomes en Afrique : mettre en réseau les universités, réaliser des économies d’échelle », Adipala Ekwamu, Malcolm Blackie et Joyce Lewinger Moock s'intéressent aux expériences du Forum régional universitaire pour le renforcement des capacités dans le domaine de l’agriculture (RUFORUM) en Afrique en vue de soutenir l'élaboration de programmes d'études novateurs et de plaider en faveur d'une transformation de l'enseignement supérieur dans le domaine des sciences, de la formation et de la recherche agricoles. Actuellement, l'Afrique enregistre le plus faible nombre de titulaires d'un doctorat pour 1000 habitants et représente environ 2 % des ressources en connaissances disponibles à l'échelle mondiale. La collaboration entre les universités d'une région et leur implication dans des initiatives internationales pourraient contribuer à l'apprentissage collectif, à l'amélioration des niveaux de qualité et à la réduction des déficits en connaissances.

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