Knowledge for Development

Mai/Juin 2014 Infolettre "Connaissances pour le développement"

Date: 02/07/2014

Introduction:

Nous avons le plaisir de vous faire parvenir le numéro de mai/juin 2014 de l’infolettreConnaissances pour le développement (K4D) du CTA et de S&T. Dans ce numéro, nous plaçons l’accent sur (i) l’amélioration des résultats en matière de nutrition et sur (ii) la réduction des pertes post-récolte.  

Lutter efficacement contre la malnutrition (qu’il s’agisse de sous- ou de surnutrition) et les pertes post-récolte est un défi pour les décideurs politiques, les chercheurs/universitaires, le secteur privé (dont les producteurs font partie), les organisations de la société civile et la communauté du développement. Aucun progrès ne sera possible si nous posons les mauvaises questions en matière de politique et de recherche et si nous investissons des ressources pour appliquer des solutions sans totalement comprendre le contexte, sans disposer d’une base factuelle adéquate et sans évaluer le coût des différentes options. Faire le lien entre agriculture et nutrition exige de dépasser les frontières scientifiques, techniques et sectorielles ; c’est là que réside le défi pour les décideurs politiques, les scientifiques, les chercheurs, les ingénieurs et le secteur privé.


 

Dans le 1er article principal de notre nouveau dossier K4D intitulé « Améliorer la nutrition grâce à l’agriculture : priorités et approches », Kimberley Keeton et John McDermott, du programme de recherche du GCRAI sur l’agriculture au service de la nutrition et de la santé, décrivent l’interaction complexe entre les facteurs de malnutrition et les réponses des politiques et programmes multisectoriels concernant le rôle de l’agriculture pour des régimes alimentaires sains. Les auteurs évoquent des options telles que (i) la biofortification d’aliments de base couramment consommés, envisagée comme une stratégie potentiellement rentable pour réduire les carences en micronutriments ; (ii) le renforcement des connaissances en matière de pratiques post-récolte et de sécurité alimentaire ; et (iii) l’amélioration de la productivité des ménages en matière d’aliments nutritifs.

Dans le 2e article principal, Jan Meerman (FAO) et Noora-Lisa Aberman (IFPRI) se penchent sur les raisons de la marginalisation constante de la nutrition dans les politiques nationales et proposent des pistes que les autorités publiques peuvent emprunter pour développer la capacité et la coordination intersectorielles. À leurs yeux, l’enjeu consiste à pouvoir « activer et maintenir un mandat en matière de nutrition au sein d’agences gouvernementales et évaluer les performances de celui-ci sur la base d’activités qui ne ciblent pas la nutrition ».

En vue d’identifier les points d’intervention pour résoudre les problèmes politiques de réduction des pertes post-récolte, le CTA a commandé des études de cas sur les systèmes de connaissance post-récolte. Celles-ci ont été menées par des spécialistes du domaine issus des pays ACP. Vous trouverez dans cette infolettre trois rapports de synthèse sur le manioc, le potiron et le riz. Il en ressort clairement que, pour réduire les pertes post-récolte, il faut disposer d’expertise et de connaissances nationales, d’une bonne base factuelle et d’une solide compréhension des types de pertes et des points précis de la chaîne où une intervention peut être profitable en termes de valeur économique et de bénéfices nutritionnels/qualitatifs. Pour que les politiques fonctionnent, les pays devraient commencer par des denrées prioritaires d’un point de vue économique et programmer et mettre en œuvre des stratégies d’intervention visant à réduire les pertes post-récolte en collaboration avec les experts, les acteurs économiques, les parties prenantes industrielles et les gouvernements. Les études du CTA démontrent qu’il n’existe aucune solution universelle. Les effets saisonniers, les différences entre les variétés, les marchés, les préférences des consommateurs, la capacité et la volonté de payer des produits frais ou transformés, l’emballage et les systèmes de transport et de communication : tout ceci joue un rôle dans les pertes post-récolte. Les agents économiques, de même que les gouvernements, géreront le processus du mieux qu’ils le pourront dans les conditions ambiantes et n’investiront que si les marchés sont florissants et s’ils ont l’assurance de récolter les fruits de leur investissement.

Ce numéro de l’infolettre K4D offre aussi des liens vers d’autres ressources précieuses comme (i) « Biodisponibilité du fer, du zinc et des caroténoïdes de provitamine A dans les aliments biofortifiés » de Michael R. La Frano, UC Davis ; (ii) « Marchés locaux pour les technologies sanitaires mondiales : enseignements tirés de six nouveaux produits» de Dipika Mathur Matthias et al., PATH, USA ; (iii) « L’agriculture pour l’amélioration de la nutrition : paysage actuel de la recherche» de Rachel Turner, LCIRAH, UK et (iv) « Légumes verts indigènes en Afrique du Sud : une source inexplorée d’éléments nutritifs et d’antioxydants » de Collise Njume et al., Université Walter Sisulu, Afrique du Sud.

Nous vous invitons à visiter http://knowledge.cta.int/fr; cliquez sur les menus déroulants pour explorer les ressources disponibles sur le site K4D. N’hésitez pas à partager l’adresse du site avec vos collègues et à les inviter à envoyer un e-mail vierge à join-knowledge-fr@lists.cta.int. Vous pouvez également nous retrouver sur Twitter et Facebook !

À partir de notre prochain numéro, nous utiliserons un nouveau système de mailing. Nous vous tiendrons au courant.

Vos commentaires sont comme toujours fort appréciés et nous nous réjouissons de votre engagement continu sur notre site web. Il nous a été conseillé de ne plus proposer la version PDF du bulletin électronique K4D. Qu’en pensez-vous ?


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