Knowledge for Development

Publications


Ethnopharmacologie, production alimentaire, nutrition et conservation de la biodiversité : vers un avenir durable pour les peuples autochtones

VH. Heywood, Centre for Plant Diversity & Systematics, School of Biological Sciences, Université de Reading, UK. J Ethnopharmacol. 1er septembre 2011; 137(1):1-15. Epub 30 mai 2011.L’étude proposée dans cet article inscrit l’ethnopharmacologie dans une perspective interdisciplinaire associant alimentation, nutrition et biodiversité (sauvage et agricole). Elle est située dans le contexte des changements dramatiques que connaît notre planète. L’étude montre en outre l’impact de ces changements sur la santé humaine, la nutrition et sa base de ressources naturelles.L’ethnopharmacologie, la biodiversité, l’agriculture, l’alimentation et la nutrition sont étroitement liées mais souffrent d’une certaine compartimentalisation et d’un manque de communication qu’il conviendra de pallier. Heureusement, une convergence d’intérêts entre les secteurs de la biodiversité agricole et de la conservation de la biodiversité a émergé ces dernières années. La nécessité d’adopter une approche plus large, en rupture avec le modèle agricole conventionnel et qui tente de remédier aux problèmes nutritionnels contemporains, revêt aujourd’hui une importance accrue. De plus, la diversité des cultures, notamment les espèces locales, et la consommation d’espèces sauvages jouent un rôle important dans toute alimentation équilibrée. Les ethnopharmacologues doivent en outre avoir une meilleure connaissance des ressources disponibles – plantes, animaux et micro-organismes – et des actions mises en place dans le cadre des traités, comme le Traité international sur les ressources phytogénétiques pour l’alimentation et l’agriculture ainsi que la Convention sur la biodiversité et sa stratégie mondiale pour la conservation des plantes, afin de lutter contre leur dégradation et leur perte. Si l’âge d’or de l’ethnopharmacologie semble révolu, élargir la question sur les bienfaits de la biodiversité sauvage pour la santé et l’alimentation marquerait le début d’une nouvelle ère. L’étude conclut par une série de suggestions d’actions à mettre en œuvre.

28/09/2011


Savoirs des Femmes: médecine traditionnelle et nature (Maurice, Réunion et Rodrigues)

(Source: UNESCO/Natural Sciences, 8 April 2011); Par Laurence Pourchez, Unesco Publishing, Collection Savoirs locaux et autochtones, 2011.La Réunion, Maurice et Rodrigues présentent des traditions médicinales uniques. Fruits d'un processus de créolisation dont les origines sont multiples, ces usages sont indissociables de la nature dans laquelle ils puisent. Ils constituent une clé privilégiée pour comprendre des sociétés qui se situent dans une dialectique constante entre tradition et modernité.Ces îles, initialement désertes, ont été peuplées à partir de la fin du XVIIe siècle par des populations originaires d'Europe, de Madagascar, d'Afrique, d'Inde et de Chine, voire de Polynésie ou d'Australie. Le dialogue entre les savoirs médicinaux propres à chacune d'elles a permis la naissance d'un savoir commun, transmis en grande partie par les femmes.Cet ouvrage met en lumière la connaissance qu'ont ces femmes des plantes médicinales et des gestes médicaux, notamment ceux qui accompagnent la naissance. Il interroge également la place des savoirs médicinaux dans ces sociétés insulaires à l’heure d’une occidentalisation croissante et de certains replis identitaires.

4/05/2011


Utilisation traditionnelle des plantes médicinales dans le Centre-Sud du Zimbabwe : bilan et perspectives

Alfred Maroyi, du Département de Biodiversité de l’Université des sciences moléculaires et de la vie (Limpopo’s School, Afrique du Sud), compile et évalue des informations sur les plantes  médicinales du Zimbabwe et leur utilisation traditionnelle. Au total, 93 espèces de plantes médicinales utilisées pour traiter 18 catégories de maladies et troubles, ainsi que des données  pertinentes (noms scientifiques et vernaculaires, affections soignées, propriétés avérées, etc.) sont passées en revue sur ce site. Maroyi a identifié un certain nombre de priorités de  recherche et, selon lui, « la validation des corrélations entre applications ethno-médicales, des substances bioactives, des effets biologiques et pharmacologiques » revêt une importance  capitale et devrait constituer la priorité de recherche stratégique à l’avenir.(Journal of Ethnobiology and Ethnomedicine 9:31, 2013)

31/07/2013


Faire face aux problèmes liés à la protection des DPI et des connaissances pharmacologiques indigènes en Afrique subsaharienne

Cet article de Chika A. Ezeanya, Directeur de l’Institut africain de recherche sur les solutions indigènes, au Rwanda, explore l’importance croissante des brevets sur les pharmacopées traditionnelles et les avantages découlant de leur utilisation pour les entreprises occidentales. Il recommande la participation accrue des gouvernements, des groupes de la société civile, des citoyens et des institutions concernés à la protection des connaissances pharmacologiques indigènes en Afrique, ainsi que l’adoption d’une approche du patrimoine médical indigène qui soit respectueuse des sensibilités culturelles. Les options suivantes sont plus particulièrement examinées : le régime du « domaine public payant », la documentation et le système sui generis de protection (le caractère unique de toutes les caractéristiques).   http://www.jpanafrican.com/docs/vol6no5/6.5-Ezeanya.pdf   (The Journal of Pan African Studies, 10/2013)

17/12/2013


Un référentiel de produits naturels issus de plantes médicinales africaines pour accélérer la découverte de nouveaux médicaments

Fidele Ntie-Kang et ses collègues du Département de Chimie de l’Université de Buea (Cameroun) ont exploré une base de données (AfroDB) de composés moléculaires issus de plantes médicinales africaines afin d’évaluer leur bioactivité et leur similarité avec des médicaments connus. Dans le cadre de cette étude, les chercheurs ont procédé au criblage virtuel de la structure tridimensionnelle des composés afin de calculer leurs propriétés physico-chimiques. Une série de descripteurs a par ailleurs été utilisée pour prédire le profil pharmacocinétique de ces produits naturels. La disponibilité de telles structures et le calcul des propriétés au moyen d’AfroDB accélérera le processus de découverte de nouveaux médicaments à partir de pistes identifiées sur les plantes médicinales africaines. Cette nouvelle base de données pourrait servir de référentiel centralisé de produits naturels issus de la flore africaine à l’échelle du continent.   (PLoS ONE, 30/10/2013)  http://www.plosone.org/article/info%3Adoi%2F10.1371%2Fjournal.pone.0078085  Autre étude menée par l’équipe de chercheurs : « Plantes médicinales camerounaises : bioactivité, étude ethnobotanique et classification chimiotaxonomique ».   https://www.biomedcentral.com/1472-6882/13/147

17/12/2013


Nouvelles bioressources végétales: applications dans la production alimentaire, la médecine et les cosmétiques

Ameenah Gurib-Fakim est la rédactrice d’un nouvel ouvrage intitulé Nouvelles bioressources végétales : applications dans la production alimentaire, la médecine et les cosmétiques, récemment publié par John Wiley & Son. Source d’informations fiables sur les espèces végétales sous-utilisées, cet ouvrage comble une lacune majeure en ce sens qu’il permet de comprendre la relation entre l’être humain et les plantes sous-utilisées. Après une section introductive qui définit le cadre avec un aperçu de l’importance historique et législative des espèces végétales sous-utilisées, les quatre principaux chapitres sont consacrés à l’application potentielle des nouvelles bioressources végétales dans la production alimentaire, la médecine et les cosmétiques. L’ouvrage aborde en outre les aspects économiques, sociaux et culturels des espèces végétales sous-utilisées et vise à attirer davantage l’attention sur ces espèces et les initiatives de conservation. Il met par ailleurs en lumière les questions clés relatives aux ressources génétiques des espèces végétales sous-utilisées et réunit des universitaires internationaux autour de cette question.    (Wiley-Blackwell, 04/2014)   

30/06/2014


Plantes médicinales africaines présentant un potentiel antidiabétique

Des chercheurs de l’Université du KwaZulu-Natal, en Afrique du Sud, et de l’Université Ahmadu Bello, au Nigéria, ont réalisé un examen systématique de toutes les études antidiabétiques in vivo menées entre janvier 2000 et juillet 2013 sur des espèces végétales africaines afin de se pencher plus avant sur certaines plantes présentes dans des sous-régions africaines. Selon eux, les plantes appartenant aux familles Asteraceae et Lamiaceae sont les plus étudiées, et l’Afrique de l’Ouest compte le plus grand nombre d’espèces étudiées. Bien que des résultats prometteurs aient été annoncés dans bon nombre de cas, seules quelques études ont signalé la caractérisation partielle des principes bioactifs et des mécanismes d’action. Les auteurs espèrent que les agences gouvernementales, l’industrie pharmaceutique et la communauté scientifique étudieront à l’avenir certaines de ces espèces et mettront en valeur leur potentiel de commercialisation.    De récents travaux de recherche ont porté sur la caractérisation des principes bioactifs. Reportez-vous au dossier intitulé « Épices et plantes médicinales » : http://knowledge.cta.int/Dossiers/Commodities/Herbs-and-medicinal-plants  (Planta Medica, 17/02/2014)   

30/06/2014