Knowledge for Development

Manioc

Le Groupe des États ACP doit adapter sa démarche de production, de commercialisation et de distribution agricole pour répondre aux exigences de la compétition nationale, régionale et internationale. Les produits de base traditionnels tels que le manioc ne peuvent plus bénéficier de prix garantis ni d’un accès immédiat aux marchés internationaux. Quelle doit donc être la réponse de la région ACP ? Les produits vivriers considérés traditionnellement comme garants de la sécurité alimentaire sont maintenant étudiés sous un nouveau jour. Les chercheurs peuvent-ils aider les pays à prendre des décisions avisées permettant d’améliorer l’efficacité, la rentabilité, la qualité et la compétitivité ?

La technique de multiplication des tiges de manioc : une option viable pour le développement du secteur ?

by Ekwe Kenneth Chikwado, chercheur, Institut national de recherche sur les plantes-racines (NRCRI), Umudike, Nigeria
Ce document met en lumière la position stratégique du manioc dans les systèmes alimentaires et agricoles de millions de ménages ruraux, particulièrement en Afrique. Les principales questions liées à l’agronomie du manioc, notamment les plants et semences et la productivité par unité de surface, sont examinées. Le développement de variétés améliorées ainsi que l’état et les contraintes du système de distribution des semences de manioc au Nigeria sont soulignés. Par ailleurs, le développement de la technique de multiplication rapide de variétés de manioc améliorées est abordé, en mettant l’accent sur les méthodes et les raisons de l’utilisation de cette technique par les agriculteurs. Une étude de cas portant sur l’adoption et la capacité d’utilisation chez les agriculteurs dans une zone de culture du manioc du sud du Nigeria est présentée. Principalement, les opportunités et les contraintes liées à cette technique dans les processus d’innovation agricole pour le manioc sont étudiées et des questions sont soulevées quant à son aptitude à être appliquée à une plus grande échelle, étant donné les défis posés par l’obtention de quantités substantielles de racines. 09/07/2012
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Cassava Les liens industriels, la recherche en partenariat et les innovations qui peuvent faire passer le manioc du statut de plante vivrière à celui d’un produit agro-industriel de premier plan sont examinés ici. On retiendra particulièrement les usages agro-industriels du manioc qui peuvent accélérer le développement du secteur au sein des communautés qui dépendent principalement de cette plante. Les stratégies Science, technologie et innovation (ST&I) seront manifestement cruciales pour la poursuite ou la promotion des utilisations du manioc dans le secteur agro-industriel ; elles devront intervenir tout au long de la filière manioc, de la préparation à la distribution en passant par la culture, la récolte, les opérations post-récolte, la transformation, l’emballage et la commercialisation. Une telle mutation du secteur demande des réformes institutionnelles et des programmes spécifiques afin que chacun prenne conscience du potentiel économique du manioc, bien au-delà de son statut de plante vivrière. La valeur nutritionnelle du manioc, son utilisation potentielle comme vecteur de vaccinations, biocarburant, plante fourragère ou sucrière, l’intérêt de sa fécule dans l’agro-industrie alimentaire ou non alimentaire, tous ces éléments jouent un rôle majeur dans la mutation du secteur. Il est également important de mettre rapidement en place une stratégie de recherche visant à sélectionner et à promouvoir des variétés de manioc durablement adaptées à un tel projet agro-industriel. Dans cette approche, il conviendra de distinguer les différents contextes possibles, à savoir : si le manioc domine les autres céréales, s’il est en position de faiblesse par rapport à elles ou s’il est facilement interchangeable avec elles. L’implication des États, des chercheurs spécialisés, des responsables politiques, des industriels, des producteurs et de tous les acteurs de la filière est évidemment nécessaire pour atteindre ce but ; il convient également d’agir pour mettre durablement en phase les producteurs de manioc et les marchés émergents. Les points déterminants de cette mutation seront les aides gouvernementales à la création de petites et moyennes entreprises de transformation du manioc et une recherche en partenariat orientée produit. 30/10/2006
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Le projet « Nourrir la planète » de l´Institut World Watch décrit une autre culture vivrière peu connue ayant un potentiel encore inexploité pour assurer la sécurité alimentaire. Le taro géant des marais (Cyrtosperma chamissonis) est plus abondant dans les atolls du Pacifique que son cousin, le taro (Colocasia esculenta), mais beaucoup moins disponible sur le plan commercial. Sa culture traditionnelle nécessite une main-d´ouvre importante et un environnement toujours saturé, ce qui fait qu´on le cultive seulement sur des petites parcelles marécageuses. Le taro des marais est une plante originaire des Philippines, dont il existe des dizaines de variétés dans la plupart des îles tropicales du Pacifique. Le taro géant des marais est cultivé et récolté sur de petites surfaces pour sa racine épaissie en gros tubercule farineux, appelé bulbe. Les fermiers des atolls cultivent souvent cette espèce en polycultures complexes, à l´ombre des grands arbres. Selon les chercheurs, le potentiel du taro géant des marais reste largement inexploité, du fait notamment qu´il est peu étudié par les chercheurs et qu´il n´existe à ce jour aucune technique permettant d´améliorer la culture de cette plante. (Nourishing the Planet, 27/02/2012) 01/05/2012
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