Knowledge for Development

Développements


Evaluer la dégradation des terres et la désertification à l’aide des données de l’indice différentiel de végétation : cadres actuels et orientations futures

Les exigences scientifiques des systèmes de contrôle de la dégradation et de la désertification sont identifiées : 1) validation des méthodologies sur une base comparable et solide, et 2) détection de la dégradation à des intensités et magnitudes faibles. Thomas Higginbottom et Elias Symeonakis, de la Faculté des sciences et de l’environnement de l’Université métropolitaine de Manchester, au Royaume-Uni, appliquent le cadre statistique et écologique pour évaluer la dégradation des terres et la  désertification à l’aide des données de l’indice différentiel de végétation. Ils passent également en revue le processus d’élaboration d’une analyse multitemporelle comme méthode d’évaluation de la désertification, en mettant l’accent sur la manière dont les pratiques actuelles furent façonnées par la controverse. Les méthodes communément employées sont examinées du point de vue statistique et écologique, et des recommandations sont formulées afin de déterminer les orientations futures de la recherche. Cet article est extrait du numéro spécial de Remote Sensing intitulé « La télédétection pour l’évaluation de la dégradation des terres en zones arides ».   (Remote Sensing, 10/10/2014)

31/12/2014


Les pesticides sont plus toxiques pour les organismes du sol dans des sols secs et lorsque les températures sont élevées

Des chercheurs du LOEWE Biodiversity and Climate Research Centre (BiK-F), de l’Université Goethe et d’ECT Oekotoxikologie GmbH, montrent que les organismes du sol sont plus sensibles aux pesticides dans des sols secs et lorsque les températures sont plus élevées. Seuls ou combinés, ces facteurs diminuent le seuil de toxicité des fongicides (pyrimethanil) pour les collemboles (Collembolas), de minuscules hexapodes qui participent aux fonctions essentielles du sol (décomposition des matières organiques et stockage de l’humus). Les deux conditions – sols plus secs et température élevée – pourraient être plus fréquentes à l’avenir compte tenu du changement climatique et l’application de fongicide risquerait donc de nuire encore davantage au biote du sol, essentiel à sa fertilité.   (Phys.org, 11/09/2014)

29/10/2014


Évolution des conditions climatiques extrêmes observées dans la région du Sahel en Afrique de l’Ouest

Ly Mouhamed et ses collègues du Centre régional AGRHYMET (Niger) ont analysé l’évolution de certaines températures extrêmes et d’indices de précipitations dans une grande partie de l’Afrique de l’Ouest. En utilisant les observations quotidiennes des précipitations et de la température disponibles au Centre régional AGRHYMET pour la période 1960–2010, ils sont parvenus à identifier une tendance générale au réchauffement dans la région au cours de cette période, observant notamment une tendance négative dans le nombre de nuits fraîches, une fréquence accrue du nombre de journées chaudes et d’épisodes chauds. C’est le cas non seulement à l’intérieur du continent, mais aussi dans les zones côtières. Les tendances des régimes de précipitations ne sont pas aussi uniformes que celles des températures. Néanmoins, la période étudiée est caractérisée par une tendance générale à la baisse des précipitations annuelles et un nombre maximal de jours de pluie consécutifs. Sur le plan politique, les implications de ces tendances comprennent notamment l’investissement et la promotion de systèmes de production d’énergie respectueux de l’environnement à faible coût, la mise à niveau des infrastructures et des systèmes de production afin de tenir compte des risques de pertes dues aux inondations et/ou aux sécheresses et la promotion de la recherche en vue de développer des espèces végétales/animales et des cultivars/races plus tolérants à la chaleur.    http://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S2212094713000066   (Weather and Climate Extremes, 25/08/2013)

10/04/2014


Tanzanie : adaptation des cultures au changement climatique dans les zones semi-arides

Cet article écrit par Ola T. Westengen et Anne K Brystinf de l'Université d'Oslo en Norvège présente une étude de cas sur le rôle des ressources génétiques et des systèmes semenciers dans l'adaptation aux bouleversements climatiques dans la région agroécologique semi-aride de la Tanzanie. Dans ce cas, l'adaptation des cultures nécessite l'utilisation de variétés améliorées de maïs associées aux variétés locales de maïs et de sorgho. Une étude montre que pour s’adapter aux bouleversements climatiques, les ménages bénéficiant de services de vulgarisation agricole et possédant du bétail sont plus susceptibles d'utiliser les variétés tolérantes à la sécheresse que celles qui n’en possèdent pas. Le système semencier dans la zone étudiée se compose d'éléments formels et informels. Ce sont les canaux informels qui fournissent la plus grande quantité de semences de sorgho et de maïs. La récupération des variétés améliorées de maïs est fréquente et la plupart des ménages pratiquent la sélection des semences. Une évaluation approfondie de trois catégories différentes de ressources génétiques (locales, améliorées et variétés récupérées par les agriculteurs) montre que la tolérance à la sécheresse constitue bien souvent une raison expliquant l’utilisation de variétés locales au détriment des variétés améliorées de maïs et de sorgho.     http://www.agricultureandfoodsecurity.com/content/3/1/3/abstract     (Agriculture and Food Security, 01/02/2014)   

27/02/2014


Changement climatique : déclin possible de la production végétale face aux carences en micronutriments dans le sol

Il ressort d’une étude dirigée par Matthew Bowker, professeur adjoint en écologie des sols et écosystèmes forestiers de la Northern Arizona University, que les niveaux de nutriments du sol seront affectés par l’assèchement rapide des zones déjà arides, et que leur déséquilibre risquerait d’affecter la productivité agricole dans le monde. Le modèle statistique qu’il a aidé à mettre au point dans le cadre de cette étude tend à indiquer que l’aridité climatique de plus en plus sévère se traduira par une diminution de l’azote et une augmentation du phosphore dans le sol.    http://www.eurekalert.org/pub_releases/2013-10/nau-ppc103113.php  (EurekAlert, 31/10/2013)

17/12/2013


Trente-cinq méthodes de conservation de l’eau pour l’agriculture et le jardinage

Cet article en quatre parties publié par Big Picture Agriculture fournit une liste des 35 différentes méthodes de conservation de l’eau idéales pour les petites et moyennes exploitations agricoles et les jardins potagers. Si certaines de ces méthodes conviennent aux climats plus secs et d’autres à la culture en altitude, la plupart s’adaptent aux conditions climatiques et aux cultures des pays ACP.  (Big Picture Agriculture, 02/2012) 

10/04/2013


Projet CASCADE : rendre les terres arides plus résilientes en étudiant les événements catastrophiques

La résilience des paysages productifs est parfois mise à rude épreuve et des changements défavorables s’ensuivent rapidement. Aujourd’hui, on connaît peu les liens entre les stress environnementaux et les événements catastrophiques. CASCADE étudiera un certain nombre d’écosystèmes de zones arides dans le sud de l’Europe pour déterminer les facteurs physiques et socio-économiques qui influencent les changements soudains et imprévus survenant dans les zones arides – et ainsi mieux les comprendre – et susceptibles de provoquer des pertes majeures pour la biodiversité et les services écosystémiques concomitants. Il met l’accent sur les terres arides vulnérables en tant qu’écosystèmes cibles et met en exergue les connaissances actuelles concernant les bouleversements observés dans ces écosystèmes. Le projet CASCADE nous permettra de mieux comprendre les mécanismes biogéochimiques qui sous-tendent les événements soudains et catastrophiques, ainsi que les principaux facteurs biotiques et abiotiques qui influencent ces processus. CASCADE permettra d’introduire une approche participative commune qui servira de base pour la gestion durable de ces écosystèmes, la biodiversité au sein de ces écosystèmes et les services que ceux-ci fournissent.(via Wageningen UR, 18/6/2012)

16/08/2012


De bonnes nouvelles sur l’utilisation des eaux usées recyclées pour irriguer les cultures

Une nouvelle étude dissipe les doutes sur le fait que l’irrigation des cultures avec des eaux épurées – une pratique de plus en plus fréquente dans les régions arides – favorise l’émergence de bactéries multi-résistantes aux antibiotiques qui provoquent des milliers d’infections graves chaque année. Les régions arides et semi-arides souffrent de graves pénuries d’eau qui devraient très certainement s’aggraver du fait de la croissance démographique et du changement climatique. Par conséquent, de plus en plus de régions réutilisent les eaux usées pour irriguer les cultures. En Israël, par exemple, la réutilisation des eaux usées représente plus de la moitié de l’eau utilisée pour l’irrigation. Les chercheurs ont voulu savoir si l’irrigation à long terme avec des eaux usées épurées contribuait à accroître la résistance aux antibiotiques au sein des diverses communautés microbiennes du sol. Selon les auteurs, la résistance bactérienne aux antibiotiques dans les champs et les vergers irrigués avec de l’eau douce ou des eaux usées est la même. Cela laisse supposer que les bactéries résistantes aux antibiotiques qui pénètrent dans le sol par l’irrigation ne survivent pas. Les auteurs affichent en outre « un optimisme prudent » sur le fait que la réutilisation des eaux usées épurées pour l’irrigation des cultures n’augmente pas la prévalence des bactéries résistantes aux antibiotiques qu’ils ont étudiées. (EurekAlert, 13/6/2012)

11/07/2012


Les plantes se souviennent de la sécheresse et elles adaptent leurs réponses pour survivre

Une équipe de chercheurs de l´Université du Nebraska-Lincoln, aux États-Unis, a montré que les plantes soumises à une période de sécheresse antérieure supporteront mieux de nouvelles périodes de stress hydrique. Les travaux de recherche confirment pour la première fois la base scientifique que les jardiniers et les pépiniéristes professionnels ont souvent apprise à force de persévérance : une privation d´eau de quelques jours favorise le développement des jeunes plants et leur endurcissement à la sécheresse avant de les transplanter. Ce phénomène d´endurcissement à la sécheresse a été documenté lorsque les chercheurs ont comparé la réaction des plantes préalablement soumises à un stress hydrique à celle des plantes qui ne l´ont pas été. Les plantes préalablement stressées se remettent plus rapidement la prochaine fois qu´elles seront déshydratées. Plus spécialement, les plantes les moins éprouvées se dessèchent plus rapidement et leurs feuilles perdent leur eau beaucoup plus vite. Les pépinières qui adoptent ce processus d´endurcissement pourront rassurer les petits exploitants agricoles des régions affectées par la sécheresse. (ScienceDaily, 15/03/2012)

1/05/2012


Le solaire au service de l’irrigation

Faire pousser des fruits, des céréales et des légumineuses, comme les oranges, le blé, les haricots et les olives, dans des climats secs et chauds nécessite une irrigation régulière. Très souvent, l’eau utilisée provient de puits profonds. En Egypte, de nombreux agriculteurs utilisent aujourd’hui des générateurs fonctionnant au diesel pour arroser leurs parcelles. Un projet modèle lancé en Haute-Egypte montre que d’autres techniques sont également possibles. Ici, un système photovoltaïque isolé (ou autonome) permet d’irriguer un champ de blé. Les modules du système à concentrateurs photovoltaïques (CPV) – qui, compte tenu de leur efficacité optimal et de leur conception particulière, nécessitent beaucoup moins d’espace que les modules photovoltaïques traditionnels – produisent de l’énergie, tandis que les lentilles de Fresnel concentrent les rayons solaires sur des cellules multi-jonctions de la taille d’une tête d’épingle. A l’aide d’un moteur d’orientation, les cellules PV reliées entre elles et fixées sur un support suivent précisément la trajectoire du soleil afin d’assurer la collecte optimale d’énergie solaire. Elles alimentent une pompe immergée qui puise l’eau souterraine ainsi qu’une unité de dessalement qui permet à l’agriculteur d’adapter sa consommation d’eau potable à ses besoins réels. Les cellules PV fournissent également l’énergie à un système de traqueur solaire, au système de contrôle et de surveillance, ainsi qu’à un climatiseur qui refroidit l’unité. (Frauenhofer-Gesellschaft via AlphaGalileo, 2/8/2011)

30/08/2011


Des chercheurs mettent au point un système de production de légumes innovant dans les pays du Sahel touchés par la sécheresse

Dov Pasternak, chercheur agronome à l’ICRISAT-Niger, organisme international dont le siège est basé en Inde, a fait le point sur les progrès réalisés dans la mise au point d’un système innovant d’irrigation gravitaire par goutte à goutte pour la culture des légumes appelé le système de « jardin potager africain » (JPA – en anglais African Market Garden). A l’occasion du Forum sur la révolution verte en Afrique, qui s’est tenu à Accra (Ghana) du 2 au 4 septembre 2010, Pasternak a expliqué que le JPA combinait à la fois un système d’irrigation efficace par goutte à goutte pour économiser l’eau, l’énergie et la force de travail afin d’accroître les rendements et d’assurer aux fermiers et à leur famille un source de revenus supplémentaire. La clé de voûte de ce nouveau système est le dispositif d’irrigation goutte à goutte à basse pression installé dans un champ en mosaïque d’une superficie de 500 mètres carrés. Le JPA permet d’enrayer l’un des principaux obstacles au système de culture traditionnelle des légumes, à savoir une main d’œuvre abondante et des besoins énergétiques considérables. Outre la réduction des tâches ingrates (souvent réservées aux femmes) et des coûts de production, le système de JPA est plus accessible aux agriculteurs dans la mesure où il leur permet de mieux gérer les coûts établis à l’avance. (Source : Sciencedaily, 5 septembre 2010)

16/11/2010


Waterboxx : une solution pour reboiser la planète?

La « Waterboxx », inventée par Pieter Hoff, entrepreneur néerlandais, est sur le point de changer le cours de l’histoire. Ce dispositif novateur pourrait sauver l’agriculture et contribuer à la reforestation des régions les plus touchées par la sécheresse. Cet incubateur intelligent capture l’eau de pluie et de condensation pour l’acheminer ensuite vers la plante. Des tests sont actuellement effectués au Kenya, au Maroc, en Espagne et aux Etats-Unis. Pour commencer, l’agriculteur remplit le bac qui fait office d’incubateur (environ 4 litres d’eau). En théorie, le bac contient suffisamment d’eau de condensation ou de pluie pour alimenter la plante. Le dispositif est obstrué par un siphon pour empêcher l’évaporation. Le bac doit être orienté de telle sorte que l’ouverture oblongue située au centre pointe est-ouest et abrite la plante du soleil pendant la période la plus chaude de la journée. Il retire le dispositif lorsque les racines atteignent l’eau du sol. La Waterboxx peut être utilisée indéfiniment. (Source : Scientific American, 1er juillet 2010)

16/08/2010


Science et savoirs autochtones

Dans l’ouest du Kenya, le clan Nganyi qui, depuis des générations, semble détenir des pouvoirs mystiques pour prévoir le temps qu’il fera, a mis son savoir au service des communautés rurales afin de les aider à choisir le meilleur moment pour préparer la terre et semer. Aujourd’hui, les prévisionnistes Nganyi sont pourtant déconcertés par le changement climatique et les cycles alternant les périodes de sécheresse et les inondations que cela implique. Un projet parrainé par le Royaume-Uni et la Canada vise à élaborer de nouvelles stratégies pour limiter les impacts du changement climatique. Lancé en 2009, ce projet combine les connaissances autochtones avec celles de la science moderne afin de mieux appréhender les aléas du changement climatique et de les diffuser plus largement parmi les populations rurales qui dépendent presque exclusivement de l’agriculture pour vivre. (Source : the Independent, 19 février 2010)

22/03/2010