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Développements

Une traduction française de ce dossier sera bientôt disponible


Les variations climatiques expliquent un tiers de la variabilité des rendements agricoles dans le monde

Ces dernières années, la grande variabilité climatique a entraîné une variation du rendement du maïs, du riz, du blé et du soja dans le monde. Si certaines régions ne subissent pas une influence considérable de la variabilité du climat, plus de 60 % des variations de rendement s’expliquent du fait de la variabilité climatique dans la plupart des régions considérées comme les greniers du monde. Telle est la conclusion d’une étude menée par Deepak Ray et ses collègues de l’Institut sur l’Environnement (IonE) de l’Université du Minnesota, aux USA. A partir d’observations statistiques détaillées (séries chronologiques) sur les cultures, ils ont examiné dans quelle mesure la variabilité climatique récente avait entraîné une variation du rendement du maïs, du riz, du blé et du soja dans le monde. Leur étude illustre particulièrement les tendances spatiales dans les relations entre la variabilité du climat et les variations de rendement des cultures, montrant dans quelle mesure les variations de température et de précipitations, ou leurs interactions, peuvent expliquer ces variations de rendement. Ils examinent par ailleurs les principaux facteurs liés aux variations observées dans le but de modeler de nouvelles interventions scientifiques et politiques destinées à atténuer l’impact de la variabilité climatique sur la production agricole. (Nature, 22/01/2015)

10/03/2015


Examiner les effets du changement climatique sur l’agriculture

L’agriculture du 21ème siècle doit relever un défi de taille : celui de répondre à la demande de produits alimentaires tout en satisfaisant aux objectifs de durabilité, selon un groupe d’experts du réseau ENDURE, qui rassemble certains des plus grands instituts de recherche, de l’enseignement et du développement agricole en Europe, impliqués dans la protection intégrée des cultures (PIC). Dans cette étude, les auteurs notent que le changement climatique risque d’accroître la complexité de ce défi en affectant la distribution de certains ravageurs (insectes nuisibles et agents pathogènes) et la sévérité des flambées. Ils expliquent pourquoi le changement climatique est devenu une priorité de l’agenda politique européen, eu égard notamment à la sécurité alimentaire dans l’Union européenne, et espèrent que cette question soit reconnue à l’avenir dans l’agenda de recherche européen. L’équipe suggère une diversification des stratégies phytosanitaires actuelles dans le but d’atténuer les effets du changement climatique sur l’agriculture en Europe. (Endure Network, 17/02/2015)Lire l’article en ligne 

10/03/2015


Emergence et évolution des pathogènes agricoles dans les agro-écosystèmes

L’évolution des modes d’utilisation du sol dans les paysages agricoles pourrait influer sur les maladies des cultures et des outils de prospective destinés à évaluer les pratiques de gestion pourraient s’avérer nécessaires. C’est ce qui ressort d’une étude menée par des chercheurs du NRA, en France, en collaboration avec leurs homologues d’autres pays du monde, lesquels ont découvert que les structures paysagères qui encouragent la croissance de plus grandes populations d’organismes pathogènes facilitaient l’émergence de ces agents; mais ces structures ont par ailleurs réduit le potentiel d’adaptation aux cultures de ces populations. Les chercheurs ont en outre déterminé la trajectoire évolutive des populations de pathogènes par des interactions entre les facteurs décrivant la structure paysagère et ceux qui décrivent l’évolution biologique de ces organismes.  (Evolutionary Applications, 03/02/2015)Télécharger le texte de l’article

10/03/2015


Pallier les mauvaises récoltes : comprendre les stratégies d’adaptation des agriculteurs dans le sud du Malawi

Les exploitants agricoles ne répondent pas directement à la variabilité du climat, mais tentent de pallier les mauvaises récoltes influencées par le stress climatique, et d’autres contraintes, comme la mauvaise fertilité du sol et le manque d’intrants et de technologies agricoles. C’est ce qui ressort d’une étude qui examine les stratégies d’adaptation des agriculteurs pour pallier les mauvaises récoltes, et les déterminants de leur choix, à l’aide de données sur la situation des ménages dans les régions rurales du sud du Malawi. L’étude révèle que les stratégies d’adaptation adoptées par les ménages sont des mesures principalement « ex post ». Les principaux déterminants de ces stratégies semblent être l’éducation, le sexe du chef de famille, la fertilité du sol et la fréquence des mauvaises récoltes. Pour conclure, l’étude recommande que les politiques de communication efficaces traitant des menaces liées au changement climatique mettent l’accent sur le risque de mauvaises récoltes. Les initiatives destinées à aider les ménages à mieux faire face au changement climatique doivent en outre tenir compte du contexte local du processus de prise de décision qui repose sur de multiples facteurs de stress.   (Sustainability, 03/02/2015)

7/03/2015


Nouveaux outils pour améliorer les cultures céréalières qui survivent aux inondations

L’augmentation de la tolérance des cultures céréalières au déficit en oxygène lors d’inondations est un objectif clé de la sécurité alimentaire. Des chercheurs de l’Université de Nottingham, au Royaume-Uni, ont identifié le mécanisme utilisé par les plantes soumises à différentes conditions de stress pour détecter les faibles niveaux d’oxygène susceptibles de déboucher sur de nouvelles techniques de sélection de cultures plus tolérantes aux inondations et à d’autres conditions de saturation d’eau. Ils y sont parvenus dans le cadre de leurs travaux sur l’orge mais ces techniques peuvent être appliquées à d’autres cultures céréalières.  (University of Nottingham, 05/02/2015)  Télécharger l’article

7/03/2015


L’agriculture intelligente face au climat à la Grenade

La Grenade est le seul pays des Caraïbes présenté dans une série de profils pays identifiant de prometteuses opportunités en matière d’agriculture intelligente face au climat ainsi que des outils financiers et institutionnels favorisant leur adoption. Elaborés par le Centre international d’agriculture tropicale (CIAT) et le Centre agronomique tropical de recherche et d'enseignement supérieur (CATIE), ces profils pays visent à encourager le débat au sein des pays, mais aussi à l’échelon mondial, sur « les possibilités d’investissement dans l’agriculture intelligente face au climat ». Le présent article fournit des informations concises sur les aspects de l’agriculture intelligente face au climat liés à l’adaptation, à l’atténuation, à la productivité, aux institutions et au financement. Ces profils présentent en outre : le contexte national, y compris des faits majeurs sur l’agriculture et le changement climatique, les techniques et pratiques agricoles intelligentes face au climat, les institutions et les politiques dans ce domaine, le financement de l’agriculture intelligente face au changement climatique ainsi que des perspectives d’avenir.    (CIAT, 24/10/2014)

31/12/2014


Examiner le rôle des sciences du climat pour faciliter l'adaptation à long terme et la prise de décision en Afrique subsaharienne

Ce document de travail du Réseau de développement des connaissances (CDKN) présente une revue d’articles et de littérature « grise » sur les lacunes et les domaines de connaissance nécessaires en vue de renforcer les capacités des décideurs en Afrique. Il présente également le compte rendu d’un atelier qui a rassemblé des spécialistes africains et britanniques des sciences du climat et de l’adaptation au changement climatique en Afrique et d’un événement organisé en marge de la Conférence 2013 sur le changement climatique en Afrique. Les problèmes identifiés sont les suivants : le manque de données d’observation, l’incertitude des prévisions, l’impact et la vulnérabilité, la capacité à interpréter l’information climatique et à prendre des décisions dans un contexte d’incertitude. Les recommandations formulées en vue de relever ces défis comprennent : la mise en valeur des capacités scientifiques sur le continent africain, une meilleure application des résultats de la recherche, l’optimisation de la valeur ajoutée et l’amélioration de l’interface science-politique. Le compte rendu vise à identifier certaines lacunes scientifiques et en matière de capacité afin d’orienter le programme de recherche Future Climate For Africa (FCFA), financé par le DFID (Royaume-Uni) et la DGIS (Pays-Bas).    (CDKN, 29/04/2014)

31/12/2014


Accroître la consommation des légumes-feuilles à haute valeur nutritive aux Samoa, aux îles Salomon et dans le nord de l’Australie

Si certains légumes-feuilles sont populaires dans des pays tels que les îles Salomon et Tonga, on ne connaît certes pas leurs bienfaits considérables pour la santé. Cette publication rend compte d’un projet destiné à accroître la consommation des légumes-feuilles à haute valeur nutritive aux Samoa, aux îles Salomon et dans le nord de l’Australie. Dirigé par Graham Lyons, de l’Université d’Adelaïde, en Australie méridionale, et Mary Taylor, consultante en développement agricole (Royaume-Uni), en collaboration avec leurs collègues, le projet a permis de : 1) documenter les connaissances et les opinions des populations locales sur la culture et la consommation des légumes-feuilles ; 2) produire et distribuer des fiches d’information ; 3) promouvoir les légumes-feuilles locaux via les médias dans les pays participants ; 4) renforcer les capacités à l’échelon local ; et 5) fournir des informations sur les méthodes de propagation optimales de l’aibika, un légume populaire, à partir d’un essai en champ réalisé aux Samoa.    (ACIAR, 09/2014)

27/11/2014


Variabilité climatique et consommation alimentaire

La hausse des températures a des effets néfastes sur la consommation alimentaire. En revanche, celle-ci n’est pas considérablement affectée par les variations pluviométriques. Ce document de travail élaboré par Sara Lazzaroni et Arjun S. Bedi, et publié par l’Institut international d’études sociales de l’Université Erasmus, aux Pays-Bas, repose sur des données de panel concernant deux périodes combinées à des données sur les précipitations, le nombre de jours de pluie et les températures maximales et minimales utilisées pour examiner l’impact des variations climatiques sur la consommation alimentaire dans les régions rurales de l’Ouganda. Bien que les observations résultant d’entretiens qualitatifs et des tendances de la production agricole indiquent que les ménages ont adopté des mesures d’atténuation, il en ressort que la hausse des températures est corrélée à une baisse des rendements agricoles et de la consommation de denrées alimentaires.    (ISS, 04/2014)

27/11/2014


L’étude des plantes contribuerait au développement des cultures face au changement climatique

Un nouveau modèle informatisé mettant en avant la croissance des plantes dans diverses conditions pourrait à l’avenir aider les chercheurs à développer des variétés à haut rendement dans des conditions environnementales particulières. Des chercheurs ont mis au point ce modèle afin d’analyser comment les variations de la lumière, la durée du jour, la température et le dioxyde de carbone dans l’atmosphère influent sur les mécanismes biologiques qui régulent la croissance et la floraison des plantes. Selon eux, certaines variétés végétales distribuent différemment les nutriments; leurs feuilles et leurs fruits sont plus petits mais plus abondants que d’autres. Le Professeur Andrew Millar, de la Faculté des Sciences biologiques de l’Université d’Edimbourg, a dirigé cette étude publiée dans la revue scientifique Proceedings of the National Academy of Sciences.    (BBSRC, 08/09/2014)

27/11/2014


L’agenda mondial de la recherche sur l’agriculture intelligente face au climat : une base scientifique pour agir

Lors de la conférence scientifique mondiale 2013 sur l’agriculture intelligente face au climat, des chercheurs ont identifié les lacunes à combler dans les connaissances en la matière, mais aussi élaboré des programmes de recherche interdisciplinaire et identifié un certain nombre d’actions scientifiques à entreprendre. L’agriculture intelligente face au climat permet de relever les défis qui consistent à répondre à la demande croissante en aliments, en fibres et en carburants en dépit du changement climatique et des opportunités moins nombreuses pour le développement de l’agriculture sur des terres supplémentaires. Kerri Steenwerth et ses collègues de l’Unité de recherche génétique et pathologique des cultures (Crops Pathology and Genetics Research Unit, USDA) mettent l’accent sur trois thèmes : 1) les systèmes agricoles et alimentaires ; 2) les paysages et les questions régionales ; et 3) les aspects institutionnels et politiques. Le premier thème comprend la physiologie et la génétique des cultures, l’atténuation et l’adaptation pour l’élevage et l’agriculture, les obstacles à l’adoption des pratiques agricoles intelligentes face au climat, la gestion des risques climatiques, l’énergie et les biocarburants. Le second thème inclut la modélisation de l’adaptation et de l’incertitude, le concept de multifonctionnalité agricole, les systèmes alimentaires et halieutiques, la biodiversité forestière, les services écosystémiques et l’exode rural face au changement climatique. Le troisième thème couvre l’adaptation de la recherche afin qu’elle fasse le lien entre les disciplines et l’intégration des contributions des acteurs afin d’établir un lien entre la science, l’action et la gouvernance.   (Agriculture & Food Security, 26/08/2014)

29/10/2014


Associations à grande échelle de la phénologie de la végétation aux précipitations et températures à haute résolution spatio-temporelle

De récentes recherches montrent les liens entre variations de phénomènes périodiques et précipitations et températures de la surface terrestre à haute résolution spatio-temporelle sur la période 2008-2011. Nicholas Clinton et ses collègues du Centre des sciences du système terrestre de l’Université de Tsinghua (Chine) estiment que la réponse de la phénologie (phénomènes périodiques du cycle de la vie animale et végétale) aux variables climatiques constitue un indicateur vital de la transformation de la biosphère pouvant être liée au changement climatique. Les résultats de leurs recherches révèlent des stades phénologiques distincts en raison d’un chevauchement complexe des gradients du climat, des écosystèmes et de l’utilisation des terres/du couvert terrestre. Les données sont conformes aux modèles de limites imposées par les écosystèmes (humidité, température et ensoleillement) à faible pouvoir de résolution et à grande échelle. Les chercheurs ont conclu que ces types de données étaient utiles au développement d’une classification de l’utilisation des terres et du couvert terrestre et permettraient par ailleurs de mieux comprendre la vulnérabilité des paysages naturels et anthropiques au changement climatique.   (Télédétection, 06/08/2014)

29/10/2014


IRENA : favoriser le déploiement des énergies renouvelables dans les États insulaires

Cet article présente deux publications de l’Agence internationale pour les énergies renouvelables (IRENA) sur le déploiement des énergies renouvelables dans les petits États insulaires en développement et l’amélioration de la compétitivité du secteur du tourisme. La première brochure intitulée « Sur la voie de la prospérité : énergies renouvelables dans les pays insulaires » comprend 24 études de cas menées en Afrique, dans l’océan Indien, en Méditerranée, dans la mer de Chine méridionale, les Caraïbes et le Pacifique. Ces études de cas présentent des solutions d’énergies renouvelables et des partenariats innovants. La seconde brochure intitulée « Opportunités d’énergies renouvelables pour le tourisme insulaire » inclut une analyse du projet Cabeolica Wind au Cap-Vert, qui a contribué à l’objectif que s’était fixé le pays sur le plan énergétique, à savoir porter la part de l’énergie renouvelable à 50 % de sa production à l’horizon 2020, grâce à la construction de 30 turbines dans quatre fermes éoliennes produisant jusqu’à 25,5 MW d’électricité.   (IISD, 02/09/2014)

29/10/2014


L’IRENA évalue le potentiel offert par les énergies renouvelables en Afrique

Cet article examine le potentiel offert par les énergies renouvelables sur la base des ressources disponibles en Afrique. Il présente par ailleurs une méthodologie pour : 1) quantifier le potentiel de production d’énergie solaire et éolienne sur le continent africain ; 2) évaluer le potentiel bioénergétique des cultures destinées à la production de biocarburants de première génération, notamment la canne à sucre, le jatropha et le soja ; et 3) traduire le potentiel des ressources physiques en potentiel de production d’énergie. L’approche est basée sur des données SIG (systèmes d’information géographique) et peut être adaptée aux spécificités de chaque pays, région ou autre zone géographique. Ce document de référence est copublié par l’Agence internationale pour les énergies renouvelables (IRENA) et l’École royale polytechnique de Stockholm.   (IISD, 09/2014)

29/10/2014


Des variétés croisées qui donnent rapidement de bons résultats

Selon Natasha Gilberts, de la revue Nature, le génie génétique est en retard par rapport aux techniques traditionnelles de sélection dans la course au développement de nouvelles variétés capables de résister à la sécheresse et de s’adapter aux sols pauvres. Elle fait référence au projet Maïs tolérant à la sécheresse destiné à l’Afrique (DTMA) conduit par le Centre international pour l’amélioration du maïs et du blé (CIMMYT) qui, depuis 2006, a mis au point 153 nouvelles variétés de maïs particulièrement bien adaptées aux conditions de sécheresse. Le projet IMAS (Maïs amélioré pour les sols africains) – géré en collaboration par le CIMMYT, l’Institut de recherche agricole du Kenya (KARI), le Conseil sud-africain pour la recherche agricole et la multinationale DuPont-Pioneer a, depuis 2010, mis au point 21 variétés conventionnelles ayant permis – lors d’essais sur le terrain – de produire jusqu’à 1 tonne/hectare de plus que les variétés commerciales dans des sols pauvres en azote.   (Nature News, 16/09/2014)

29/10/2014


Augmentation de la concentration de CO2 dans l’atmosphère : conséquence de la baisse de qualité nutritionnelle des plantes

Andrew Leakey, professeur de biologie végétale de l’Université de l’Illinois, aux États-Unis, et ses collègues affirment que la teneur en zinc, en fer et en protéines diminue dans certaines espèces cultivées sous atmosphère enrichie en CO2. L’équipe a simulé des niveaux élevés de CO2 dans des champs en plein air à l’aide d’un système d’enrichissement en atmosphère libre (FACE), qui diffuse du dioxyde de carbone, en surveille la concentration et ajuste le débit de diffusion, afin de simuler une concentration du CO2 atmosphérique semblable aux conditions futures. Les essais ont montré que la qualité nutritionnelle d’un certain nombre d’espèces parmi les plus importantes dans le monde avait diminué en raison des niveaux élevés de CO2. Le zinc et le fer ont diminué de façon significative dans le blé, le riz, les pois et le soja étudiés. Le blé et le riz subissent également des baisses notables de leur teneur en protéines en présence de concentrations élevées en CO2. Les éléments nutritifs du mil, du sorgho et du maïs sont restés relativement stables à des niveaux de concentration élevés en CO2 parce que ces plantes utilisent un type de photosynthèse (appelé C4) qui concentre déjà le dioxyde de carbone dans les feuilles.   (University of Illinois, 07/05/2014)   

30/06/2014


Des animaux d’élevage capables de survivre au changement climatique

Un rapport du Los Angeles Times décrit les efforts déployés par Carl Schmidt et ses collègues de l’Université du Delaware (États-Unis) pour développer des poulets résistants à la chaleur. Ils tentent de cartographier le code génétique des poulets africains à cou nu afin de déterminer si leur capacité de résistance à la chaleur peut être introduite dans les élevages de poulets aux États-Unis.    http://www.latimes.com/nation/la-na-climate-chickens-20140504-story.html#page=1    (Los Angeles Times, 03/05/2014)    Note de l’éditeur : Julius Kofi Hagan, du Département des sciences animales de l’École d’agriculture de l’Université de Cape Coast, au Ghana, s’est vu décerner le troisième prix du concours Jeunes professionnels et sciences pour ses travaux de recherche sur la reproduction de races de volailles très productives en milieu tropical chaud et humide. L’étude menée dans le cadre de ce programme de reproduction a permis d’introduire deux gènes tolérants à la chaleur – les traits neck (Na), cou nu, et frizzle (F), frisées – chez les pondeuses Lohman Brown, un volatile importé d’origine hybride, afin de les rendre plus productives au Ghana. Comment partager les bénéfices tirés de la mise au point de variétés améliorées aux États-Unis à partir de ressources phytogénétiques en Afrique ? Quels sont les instruments politiques à disposition ? Le Professeur Luke Mumba a informé Connaissances pour le développement que des efforts étaient actuellement déployés sur le continent africain pour protéger et dans le même temps utiliser de manière durable la biodiversité et les savoirs autochtones de l’Afrique. Grâce au soutien du NEPAD/SANBio, le Centre des ressources phytogénétiques de la SADC a publié en juin 2013 des directives sur les ressources phytogénétiques pour l’alimentation et l’agriculture (www.spgrc.org.zm). Au niveau continental, la Commission de l’UA travaille sur des directives visant à réglementer l’accès, l’utilisation et la protection de la biodiversité et des savoirs autochtones.    

30/06/2014


Les points chauds du changement climatique en Afrique : expliquer l’incertitude

Une étude publiée dans Global Change Biology, menée par Christoph Müller et ses collègues de l’Institut de recherche sur les impacts du climat de Potsdam (PIK), en Allemagne, présente une carte des points chauds du changement climatique en Afrique pour aider à orienter les interventions de sécurité alimentaire au niveau régional. Les chercheurs ont exploré l’étendue des prévisions d’impact du changement climatique et élaboré une mesure d’impact composite afin d’identifier les points chauds du changement climatique, et d’ainsi déterminer la probabilité et l’ampleur des phénomènes. Chaque zone particulièrement vulnérable doit en fait être évaluée au cas par cas, et une analyse de scénarios comme celle-ci au niveau continental ne constitue pas un plan directeur pour l’adaptation : un tel outil pourrait aider à déterminer quels sont les domaines les plus propices à l’affectation des ressources limitées dédiées à l’adaptation au climat grâce à la seule expertise locale.    (PIK, 06/05/2014)   

30/06/2014


Nouveau système de détection, de suivi et de contrôle des conditions de sécheresse agricole

Afin d’évaluer la dynamique de la sécheresse agricole aux États-Unis, Qiusheng Wu, étudiant en doctorat et assistant de recherche, et Hongsing Liu, professeur du Département de géographie de l’Université de Cincinnati, ont utilisé un modèle pour la gestion spatio-temporelle des données (ESTDM) dans le but de détecter, de suivre et de contrôler les conditions de sécheresse. Ce cadre a organisé les données en objets, séquences, processus et événements. Les données ont été collectées par le satellite SMOS (Mission d’étude de l’humidité des sols et de la salinité des océans) de l’Agence spatiale européenne (ESA), premier du genre à fournir une cartographie globale de l’humidité du sol. Les chercheurs ont examiné les épisodes de sécheresse afin d’établir des prévisions quant aux futures sécheresses. En cours d’élaboration, l’outil de prévision utilisera les données du satellite SMAP (Soil Moisture Active Passive) qui sera lancé prochainement.     

30/06/2014


Derniers résultats de la recherche portant sur l’utilisation de l’eau à des fins agricoles et l’adaptation en Afrique

En collaboration avec leurs partenaires au Malawi, au Mozambique et en Zambie, WorldFish, l’Institut international de gestion des ressources en eau (IWMI) et l’Université d’Osnabruck (Allemagne) ont publié les résultats d’une analyse de l’adaptation au changement climatique dans la production alimentaire dans le triangle du Chinyanja en Afrique australe. Le projet a permis d’identifier un certain nombre de changements apportés aux pratiques agricoles en vue de faire face aux phénomènes climatiques. À mesure que le climat devient moins prévisible, les communautés locales ont adopté la pisciculture et les pratiques d’irrigation à petite échelle. Pour faire face à la baisse des précipitations, les agriculteurs augmentent leur capacité de stockage de l’eau et évitent de vider leurs étangs. Les communautés dotées de grandes étendues de terres agricoles commercent désormais avec les communautés qui disposent de ressources en eau relativement importantes. Si ces changements ont permis d’atténuer certains effets du changement climatique, les chercheurs estiment que l’intégration accrue de l’irrigation et de l’aquaculture réduit les quantités d’eau disponibles au niveau local. Le projet recommande aux agriculteurs de planter des arbres le long des rivières afin d’augmenter le couvert forestier, de réduire l’évaporation et l’érosion. Parmi les autres pratiques exemplaires citons : le respect d’une certaine distance entre les cultures et les rives afin de prévenir l’envasement, le traçage de sillons pour ralentir le ruissellement et les plantations précoces afin d’utiliser l’humidité résiduelle.     (IISD, 04/2014)  

30/06/2014