Knowledge for Development

Publications


Indications géographiques, conservation in situ et savoirs traditionnels

J. Larson Guerra, Note d’orientation n°3 de l’ICTSD, Novembre 2010Jorge Larson Guerra, biologiste à l’Université nationale du Mexique, a rédigé une note d’orientation dans le cadre du projet du Centre international pour le commerce et le développement durable (ICTSD) sur les ressources génétiques. Après avoir introduit le concept d’indication géographique et fait valoir l’intérêt qu’il présente, l’auteur décrit le cadre juridique des indications géographiques dans les pays en développement, en mettant l’accent sur les efforts qu’ils ont déployés pour mettre en œuvre et promouvoir ce concept dans leurs domaines de compétence. Il décrit également les filières bénéficiant d’indications géographiques spécifiques et explique de manière approfondie leur rôle dans la préservation des patrimoines biologiques et les savoirs traditionnels.Cette note d’orientation contient de nombreuses références et fournit des informations actualisées sur les indications géographiques, naturellement placées au cœur des politiques de développement agricole. Selon l’auteur, « il faut mettre fin au manque d’intérêt suscité par les indications géographiques dans les débats sur la conservation in situ et la protection des savoirs traditionnels, et réfléchir sur leurs inconvénients possibles pour les pays en développement et sur leur contribution positive aux projets de conservation et de développement dans les zones rurales à travers le monde ».

30/03/2011


Agroecological Knowledge Toolkit

Le logiciel AKT5 (Agroecological Knowledge toolkit) a été élaboré par l’Université de Bangor (Pays de Galles, RU) en collaboration avec le Département d’intelligence artificielle de l’Université d’Edimbourg (http://akt.bangor.ac.uk/index.php.en?menu=0&catid=0). Conçu pour fournir un environnement visant à acquérir les informations nécessaires à la création de bases de connaissances issues de sources différentes. Il permet de donner une représentation des connaissances provenant d’agriculteurs et de chercheurs, ou de sources écrites variées. Cette représentation formelle des connaissances permet aux chercheurs d’évaluer et d’utiliser les informations qualitatives souvent complexes des différents acteurs concernés sur les pratiques agroécologiques.Les informations collectées à partir du système AKT5 permettent la création de bases de connaissances formalisées et flexibles.http://www.worldagroforestrycentre.org/af2/akt5 L’Université de Bangor au Pays de Galles est une institution spécialisée dans le développement de systèmes à base de connaissances qui permettent d’acquérir et d’utiliser des savoirs locaux dans des dispositifs de R&D. Le système AKT5 vise à réaliser progressivement une encyclopédie des savoirs écologiques locaux. Ces savoirs témoignent d’un rapport singulier entre les populations autochtones et leur environnement naturel, et s’appuient sur leurs propres expériences et observations.

4/05/2011


Ethnobiologie – Nouveau manuel

Ce volume concis, d’une lecture facile, rassemblant des contributions de chercheurs émérites et avalisé par la Society of Ethnobiology couvre toute une gamme de questions et de pratiques éthiques ainsi que d’approches archéologiques, ethnologiques et linguistiques. Ce manuel unique en son genre met l’accent sur les méthodes et les principes fondamentaux et traite de manière équilibrée tous les grands sous-domaines de l’ethnobiologie; il permet ainsi aux étudiants d’entreprendre des recherches guidées dans les domaines apparentés quels qu’ils soient, depuis l’archéo-ethnozoologie jusqu’à l’ethnomycologie et l’agroécologie. Tous les chapitres couvrent les recherches récentes et beaucoup procèdent selon des approches nouvelles; la plupart présentent des recherches inédites ou récemment publiées. Le lecteur y trouvera des explications claires dans des domaines tels que l’ethnozoologie, l’ethnobiologie linguistique, l’éducation traditionnelle, l’ethnoécologie et les perspectives autochtones. Les initiatives méthodologiques et les actions éthiques y sont également traitées, jusqu’aux pratiques actuelles.

29/09/2011


Ethnopharmacologie, production alimentaire, nutrition et conservation de la biodiversité : vers un avenir durable pour les peuples autochtones

VH. Heywood, Centre for Plant Diversity & Systematics, School of Biological Sciences, Université de Reading, UK. J Ethnopharmacol. 1er septembre 2011; 137(1):1-15. Epub 30 mai 2011.L’étude proposée dans cet article inscrit l’ethnopharmacologie dans une perspective interdisciplinaire associant alimentation, nutrition et biodiversité (sauvage et agricole). Elle est située dans le contexte des changements dramatiques que connaît notre planète. L’étude montre en outre l’impact de ces changements sur la santé humaine, la nutrition et sa base de ressources naturelles.L’ethnopharmacologie, la biodiversité, l’agriculture, l’alimentation et la nutrition sont étroitement liées mais souffrent d’une certaine compartimentalisation et d’un manque de communication qu’il conviendra de pallier. Heureusement, une convergence d’intérêts entre les secteurs de la biodiversité agricole et de la conservation de la biodiversité a émergé ces dernières années. La nécessité d’adopter une approche plus large, en rupture avec le modèle agricole conventionnel et qui tente de remédier aux problèmes nutritionnels contemporains, revêt aujourd’hui une importance accrue. De plus, la diversité des cultures, notamment les espèces locales, et la consommation d’espèces sauvages jouent un rôle important dans toute alimentation équilibrée. Les ethnopharmacologues doivent en outre avoir une meilleure connaissance des ressources disponibles – plantes, animaux et micro-organismes – et des actions mises en place dans le cadre des traités, comme le Traité international sur les ressources phytogénétiques pour l’alimentation et l’agriculture ainsi que la Convention sur la biodiversité et sa stratégie mondiale pour la conservation des plantes, afin de lutter contre leur dégradation et leur perte. Si l’âge d’or de l’ethnopharmacologie semble révolu, élargir la question sur les bienfaits de la biodiversité sauvage pour la santé et l’alimentation marquerait le début d’une nouvelle ère. L’étude conclut par une série de suggestions d’actions à mettre en œuvre.

28/09/2011


Afrique : savoirs locaux et amélioration des moyens d’existence ruraux

Cet article publié dans la lettre d’information PLEC News and Views exprime l’opinion que, malgré les efforts constants, nationaux et internationaux, pour éradiquer la pauvreté rurale, rien ne sera accompli tant que les savoirs, les préférences et les pratiques des agriculteurs ne seront pas reconnus par tous les chercheurs et pris en compte lors de la mise au point d’améliorations technologiques. Les agriculteurs devraient être les moteurs du changement. L’article présente des exemples d’amélioration des sols et des cultures dans deux villages de Sukuma, Ngudama et Buganda, près de Mwanza en Tanzanie. L’auteur conclut en établissant qu’il existe de nombreux exemples où les technologies mises au point par la recherche et les centres de formation ne sont pas adoptées par les agriculteurs du village voisin, la plupart des agriculteurs conservant leurs pratiques traditionnelles sans adopter les technologies améliorées qui sont disponibles à proximité. L’article met en évidence le rôle joué par les agriculteurs dans l’amélioration et la gestion de la diversité agrobiologique et la façon dont ils utilisent leur connaissance des sols et des cultures pour améliorer leurs propres moyens d’existence. Les risques de production dus à l’incertitude des récoltes, aux aléas de la disponibilité et de l’accès à des ressources fondamentales comme la main-d’œuvre et le financement et à la pression foncière qui limite la production obligent les agriculteurs à mettre en œuvre des moyens complexes pour gérer les ressources disponibles. Répondre aux enjeux de la diversité agricole et de la biodiversité avec les agriculteurs, dans leur propre champ, revient en fait à perpétuer et à faire progresser leurs savoirs et leurs moyens d’existence. Une amélioration réelle des moyens d’existence des agriculteurs ne peut se faire que si les nouveaux venus respectent les connaissances et les pratiques des agriculteurs et partent de là pour avancer avec eux. (Résumé tiré de l’introduction et de la conclusion de l’article.) Version PDF

28/06/2006


Pacifique : promotion des innovations et savoirs locaux en Asie et dans le Pacifique

Les objectifs généraux de l’étude étaient les suivants : analyser les pratiques en cours et les expériences des divisions Asie et Pacifique en ce qui concerne le repérage, l’utilisation et la promotion des innovations et savoir-faire locaux, l’étude faisant également état d’une sélection de bonnes pratiques et évaluant la façon dont les ruraux se sont servis des innovations et savoir-faire locaux pour améliorer leurs conditions de vie et si cela a renforcé leurs capacités; fournir des modules de base pour aider les innovations et savoir-faire locaux à s’imposer dans la stratégie régionale de façon à ce que toutes les activités de la région les prennent en compte. Une série de recommandations et d’aperçus a été en particulier formulée de façon à contribuer à améliorer la conception et la mise en application des projets et programmes impliquant l’IFAD à travers un usage amélioré des innovations, savoir-faire et partenariats locaux. Une attention particulière a été portée au renforcement des capacités des communautés locales de façon à ce qu’elles deviennent des partenaires plus actifs dans la conception et la mise en application des projets, ainsi qu’à la synthèse entre technologie « moderne » et savoir local pour prendre le meilleur de chacun de ces domaines. Version PDF

28/06/2006


Vers une science plus inclusive. Evolutions dans la production du savoir

Exposé sur la production du savoir, par Gérard Toulouse de l'École normale supérieure (Paris), présenté lors de la réunion "Science, Indigenous Knowledge and Innovation" du Comité consultatif du CTA sur la science et la technologie, Johannesburg, 22-26 novembre 2010.Pourquoi et comment la science moderne – telle qu’elle s’est développée en Occident durant les quatre siècles passés – a-t-elle pu se montrer aussi aveugle quant à la valeur de ces domaines d’investigation ? En bref, pourquoi une si longue phase de négligence condescendante pour les savoirs traditionnels et indigènes ? "

11/01/2011


Diversité des régimes alimentaires : relier l’alimentation traditionnelle et les ressources phytogénétiques à la santé dans les zones rurales et urbaines en Afrique subsaharienne

Bioversity International (anciennement International Plant Genetic Resources Institute), Maccarese, Italie.Le projet cherche à promouvoir la diversité des régimes alimentaires au sein des quatre pays concernés dans le cadre d’une stratégie durable à long terme visant à remédier aux carences nutritionnelles et aux problèmes de santé liés à la transition vers des aliments à haute teneur énergétique dans les pays en développement. La réduction de la diversité alimentaire en Afrique subsaharienne est principalement due à la perte des systèmes alimentaires traditionnels, notamment suite à l’urbanisation galopante, qui selon des estimations concernera plus de 50 % de la population totale d’ici 2020. Le projet a recensé des facteurs supplémentaires, tels que le manque d’informations en matière de nutrition et d’agronomie, une position défavorable à l’égard des aliments traditionnels (qualifiés de « nourriture du pauvre »), des politiques qui ne reconnaissent pas le rôle essentiel de ces denrées dans la sécurité alimentaire et la santé, des systèmes de semences médiocres et l’absence d’un groupe coordonné de défenseurs des denrées alimentaires traditionnelles. Les résultats sont les suivants : une population mieux informée sur les questions de nutrition et de santé ; des revenus supérieurs et donc une amélioration des moyens de subsistance pour les agriculteurs qui approvisionnent les villes en denrées alimentaires traditionnelles, notamment en légumes ; un accès plus aisé aux denrées alimentaires traditionnelles sur les marchés ; une capacité améliorée à effectuer des recherches sur les aliments dans des institutions locales ; un renforcement des capacités pour que le personnel de vulgarisation des ONG et des ministères puisse communiquer ses messages aux agriculteurs et aux autres utilisateurs ; et une amélioration des politiques liées aux produits alimentaires et à la nutrition. Les effets attendus sont les suivants : une population au régime alimentaire diversifié, principalement à base de denrées traditionnelles, et donc un apport plus riche en oligoéléments ; une réduction de l’incidence des maladies chroniques d'origine nutritionnelle et des affections comme le diabète, l’obésité et les maladies cardiovasculaires ; l’amélioration des moyens de subsistance des agriculteurs et une meilleure agrobiodiversité au niveau de l’exploitation.

21/09/2011


Pour une culture alimentaire autochtone ouest-africaine

I.F. Smith Breda Series n° 91995Un résumé des arguments en faveur d’une plus grande utilisation des plantes indigènes d’Afrique de l’Ouest est présenté. Le document passe en revue les origines des principales cultures alimentaires ouest-africaines, et celles utilisées aujourd’hui par pays et par type de plante. Il décrit également la valeur nutritionnelle des légumes, des tubercules amylacés, des fruits et des céréales de consommation courante. L’urbanisation et le changement des modes de vie ont une influence sur l’utilisation par les consommateurs. De nombreux aliments traditionnels nécessitent un traitement spécifique et chronophage, et le manque de disponibilité tout au long de l’année ainsi que le déplacement restreint des denrées alimentaires fraîches représentent des obstacles à leur utilisation. Outre des campagnes de popularisation, il est nécessaire de mener des recherches afin d’obtenir des produits plus acceptables et polyvalents basés sur les aliments autochtones.

21/09/2011


Consentement et conservation : tirer le meilleur parti des protocoles communautaires

Un grand nombre de variétés de cultures traditionnelles, de plantes médicinales et d'autres ressources génétiques sont sous la garde des peuples autochtones et des communautés locales, qui ont besoin de droits juridiques pour les gérer. Un nouveau cadre légal émane du Protocole de Nagoya adopté en 2010 par la Conférence des Parties à la Convention sur la diversité biologique. Celui-ci requiert un consentement éclairé préalable pour l'accès aux connaissances traditionnelles et aux ressources génétiques, et appelle à soutenir le développement de « protocoles communautaires » qui établissent un régime d'accès et de partage des avantages. Les protocoles communautaires ne concernent pas seulement les droits autochtones : ils permettent de clarifier les attentes des entreprises et des gouvernements, de préserver des ressources biologiques irremplaçables, et de soutenir l'adaptation au changement climatique et le développement durable. Pour pouvoir tirer parti de ces avantages, les gouvernements doivent assurer la conformité du Protocole de Nagoya aux lois et réglementations nationales, mais aussi soutenir les processus participatifs communautaires. Les protocoles communautaires sont un moyen crucial de négocier des accords équitables et de conserver la biodiversité locale ainsi que les savoirs traditionnels. (IIED, 10/2012)

23/11/2012