Knowledge for Development

Développements


Recherche sur les politiques de l’enseignement supérieur, de la science et de l’innovation : implications politiques

Merle Jacob, Titulaire d’une chaire UNESCO, Université de Lund, Suède  Dans le cadre de la poursuite des études de l’enseignement général (primaire, secondaire et tertiaire), Merle Jacob recommande aux décideurs de ne pas sacrifier la qualité, même si la demande, les attentes et la diversité des options pour l’enseignement supérieur dans les pays ACP ont évolué. 

8/03/2015


Lorsque tous les modèles sont faux

Des critères de qualité plus rigoureux s’avèrent nécessaires pour les modèles utilisés à l’interface de la science et de la politique. Andrea Saltelli, du Centre commun de recherche de la Commission européenne, et Silvio Funtowicz, de l’Université de Bergen, en Norvège, ont dressé une liste de sept règles pour aider au développement et à l’utilisation des modèles. Selon eux, des modèles simples permettraient aux chercheurs et aux différentes parties prenantes de comprendre les interactions entre les hypothèses et les résultats, mais aussi qu’il faudrait utiliser des modèles mécanistes complexes et souvent surparamétrisés pour des analyses plus spéculatives hors du domaine politique. Les sept règles s’articulent comme suit : 1) utiliser les modèles pour clarifier, et non pour obscurcir; 2) adopter une attitude sceptique; 3) détecter les pseudosciences; 4) trouver les hypothèses sensibles avant qu’elles ne vous trouvent; 5) viser la transparence; 6) bien « calculer son coup »; et 7) mettre l’accent sur l’analyse, ne pas faire d’analyse de la sensibilité superficielle, changer simplement un facteur à la fois.   (Issues in S&T, 30/01/2015)

8/03/2015


Nouveau site web de la bioéconomie

Un nouveau site, Bio-Economy, lancé récemment par la South African Research Chair in the Environmental and Social Dimensions of the Bio-economy, offre un espace aux chercheurs, décideurs et autres étudiants souhaitant découvrir de nouvelles approches sur la bioéconomie qui favoriseront la réduction de la pauvreté de manière équitable au niveau social tout en assurant un environnement viable.  Sur le site, des publications et d’autres informations sont classées en cinq thèmes : 1) gouvernance et droits; 2) utilisation de la biodiversité et échanges commerciaux; 3) semences et savoirs; 4) accès et partage des bénéfices; et 5) impact des technologies émergentes.   (Platform for Agrobiodiversity Research, 12/12/2014)

22/02/2015


Examiner le rôle des sciences du climat pour faciliter l'adaptation à long terme et la prise de décision en Afrique subsaharienne

Ce document de travail du Réseau de développement des connaissances (CDKN) présente une revue d’articles et de littérature « grise » sur les lacunes et les domaines de connaissance nécessaires en vue de renforcer les capacités des décideurs en Afrique. Il présente également le compte rendu d’un atelier qui a rassemblé des spécialistes africains et britanniques des sciences du climat et de l’adaptation au changement climatique en Afrique et d’un événement organisé en marge de la Conférence 2013 sur le changement climatique en Afrique. Les problèmes identifiés sont les suivants : le manque de données d’observation, l’incertitude des prévisions, l’impact et la vulnérabilité, la capacité à interpréter l’information climatique et à prendre des décisions dans un contexte d’incertitude. Les recommandations formulées en vue de relever ces défis comprennent : la mise en valeur des capacités scientifiques sur le continent africain, une meilleure application des résultats de la recherche, l’optimisation de la valeur ajoutée et l’amélioration de l’interface science-politique. Le compte rendu vise à identifier certaines lacunes scientifiques et en matière de capacité afin d’orienter le programme de recherche Future Climate For Africa (FCFA), financé par le DFID (Royaume-Uni) et la DGIS (Pays-Bas).    (CDKN, 29/04/2014)

31/12/2014


Utilisation des concepts de résilience, de vulnérabilité, de capacité d’adaptation pour l’évaluation des systèmes agricoles

Il existe un véritable chevauchement conceptuel entre la résilience, la vulnérabilité et la capacité d’adaptation, qui apparaissent comme des concepts dominants dans l’étude des troubles et des changements dans les systèmes socio-écologiques. Les auteurs, Daniel Callo-Concha et ses collègues du Centre de recherche sur le développement de l’Université de Bonn (ZEF), en Allemagne, affirment que les critères méthodologiques et opérationnels pour leur application ne peuvent être séparés sans ambiguïté. Selon eux, il est difficile d’identifier les principes directeurs de la mise en œuvre opérationnelle de chacun et soulignent que leur opérationnalisation requiert une logique dans les approches et protocoles visant à assurer leur utilisation cohérente. Ils concluent que l’intégration conceptuelle et opérationnelle de la résilience, de la vulnérabilité et de la capacité d’adaptation pourrait peut-être déboucher sur une représentation plus complète du comportement des systèmes agricoles dans des situations variables.   (ZEF, 01/03/2014)

31/12/2014


Le plan scientifique pour l’Afrique dénigré

Les scientifiques ont exprimé de sérieuses préoccupations quant à la stratégie africaine pour la science, la technologie et l’innovation (STISA) adoptée par les chefs d’Etats africains le 2 juillet 2014. Cette stratégie panafricaine décennale pour la science et l’innovation recommande l’utilisation de la recherche afin de promouvoir le développement socio-économique sur le continent. Son succès reposera sur la qualité des projets de recherche menés dans chaque pays. Afin d'aider les chercheurs à mobiliser un soutien national pour leurs programmes de recherche, la STISA prévoit l’établissement d’un conseil pour la recherche et l’innovation qui rassemblera des représentants du monde universitaire et des donateurs dans le but de coordonner les activités à l’échelon national. Celui-ci contrôlera par ailleurs la mise en œuvre d’un programme de fonds compétitifs financé par l’Union européenne, qui a déboursé près de 14 millions d’euros dans des projets de recherche sur l’eau et l’assainissement, l’agriculture et l’énergie. Mais ses détracteurs redoutent que la structure administrative de la STISA, qui s’est alourdie, ainsi que le manque de promesses fermes, rendent ce programme inefficace. Ils pensent également que ses objectifs risquent de dépasser les ressources déjà limitées du continent, dans la mesure où il ne met en avant que peu d’engagements financiers. En dépit de leurs craintes, les détracteurs conviennent toutefois que la STISA constitue un progrès par rapport à son prédécesseur : le Plan d’action consolidé pour la science et la technologie en Afrique.   (Nature, 25/06/2014)

2/09/2014


Intensification durable : une nouvelle expression à la mode pour expliquer comment nourrir la planète ?

Ian Scoones, du consortium Future Agricultures, passe en revue les ouvrages publiés sur « l’intensification durable » et examine notamment ce qui différencie le concept d’« agriculture durable » de celui d’« intensification durable », pour ne trouver qu’une analyse « de crise ». Il note l’absence d’une analyse sociale et politique, un fait qui sape le fondement de l’approche. Et il conclut : « Pour que l’intensification durable soit autre chose qu’une simple convergence de solutions techniques, il convient d’exposer clairement les questions relatives au choix et à l’orientation socio-techniques. Cela signifie mener un véritable débat politique et réunir les différents acteurs de façon plus centralisée, autrement dit rompre avec le paradigme technico-économique offert jusqu’à présent ».    (Futures Agricultures, 16/06/2014)

28/07/2014


Réponses comportementales et impact des nouvelles technologies agricoles : résultats d’une étude en double aveugle réalisée en Tanzanie

Francisco Toro, journaliste vénézuélien et blogueur, a examiné les conclusions d’un rapport publié récemment dans l’American Journal of Agricultural Economics comparant les essais randomisés contrôlés (ERC), ouverts et en double aveugle (utilisés dans la science médicale), réalisés auprès de producteurs de niébé en Tanzanie. Les résultats de l’étude sont surprenants et remettent en question la méthodologie standard communément utilisée par les chercheurs pour évaluer le succès de l’introduction de nouvelles technologies agricoles. Toro résume ainsi la situation : « Dans le cadre des ERC ouverts, les producteurs de niébé tanzaniens qui savaient qu’ils disposaient de semences améliorées ont été beaucoup plus performants que les producteurs qui savaient pour leur part qu’ils disposaient de semences traditionnelles. Dans l’étude en double aveugle toutefois, les producteurs, qui ne savaient pas si les semences qu’on leur avait distribuées étaient améliorées ou non, ont obtenu des résultats similaires quelles que soient les semences utilisées. En fait, les producteurs ayant utilisé des semences traditionnelles sans le savoir ont été aussi performants que ceux qui avaient utilisé des semences améliorées, qu’ils le savaient ou non. Seuls les producteurs qui savaient que leurs semences n’étaient pas améliorées ont accumulé des retards de productivité ».   (Francisco Toro's blog, 09/04/2014)

28/07/2014


Evaluation mondiale intégrée de l’impact des pesticides systémiques sur la biodiversité et les écosystèmes

Le Groupe de travail sur les pesticides systémiques (groupe de chercheurs européens constitué en 2009) a publié l’étude la plus exhaustive sur les « néonics », intitulée « Evaluation mondiale intégrée de l’impact des pesticides systémiques sur la biodiversité et les écosystèmes ». Les chercheurs ont passé en revue plus de 800 études scientifiques réalisées ces cinq dernières années, y compris celles qui ont été parrainées par la filière. Certains aspects de cette analyse sont désormais largement reconnus (par exemple, les « néonics » comportent un risque de dommages pour les abeilles mellifères), d’autres ne le sont pas (risques pour les oiseaux, les vers de terre, les autres pollinisateurs et les invertébrés aquatiques, entre autres). Relativement peu d’études s’intéressent aux effets sur les écosystèmes et la biodiversité et cette analyse permet une compréhension plus globale et détaillée du phénomène.   (Groupe de travail sur les pesticides systémiques, 17/06/2014)

28/07/2014


Génétique moléculaire : régulation scientifique et technologique

Début 2014, la Fondation de recherche M.S. Swaminathan (M.S. Swaminathan Research Foundation, MSSRF, Inde) a organisé son 23ème dialogue annuel avec pour objectif d’éclairer les principaux enjeux du projet de loi de l’autorité de régulation sur la commercialisation des cultures génétiquement modifiées soumis à l’approbation du Parlement indien. La Fondation a réuni l’ensemble des acteurs du secteur de l’agriculture, notamment des biologistes moléculaires, des obtenteurs, des représentants d’associations agricoles et de la société civile issus d’institutions nationales et internationales, afin d’élaborer des lignes directrices précises. Sept recommandations majeures ont été émises, à savoir : évaluation objective des besoins pour faciliter la prise de décisions sur la recherche OGM financée par le secteur public ; les décisions devraient reposer sur le principe de précaution ; sensibilisation aux manipulations génétiques à l’échelon local ; l’intégration des cultures et des plantes à haute valeur nutritive et la promotion des nutri-fermes et des jardins potagers permettraient d’éliminer en partie la faim cachée et les carences en micronutriments.   (Agriculture & Food Security, 12/05/2014)

28/07/2014


Principales conclusions de la 10ème réunion scientifique annuelle du Mécanisme régional de gestion des pêches des Caraïbes

Le Mécanisme régional de gestion des pêches des Caraïbes (Caribbean Regional Fisheries Mechanism, CRFM) a tenu sa 10ème réunion annuelle en juin 2014 à Saint-Vincent-et-les-Grenadines. Les participants ont mis l’accent sur la collecte de données, le contrôle de la qualité, la préparation des données pour l’analyse et les méthodes analytiques. Quatre domaines prioritaires spécifiques ont été formulés : 1) l’amélioration de la qualité des données régionales sur le thon à nageoires noires ; 2) l’amélioration des systèmes de collecte des données sur le poisson volant des Caraïbes orientales pour faciliter la mise en œuvre du plan sous-régional de gestion des pêches ; 3) l’élaboration d’un système de collecte des données et d’information sur les pêches utilisant des dispositifs de concentration de poissons ; et 4) la collecte et l’analyse de données sur le poisson-papillon. Parmi les autres points importants qui ont été dégagés, citons notamment : la formation des responsables de la collecte des données, l’amélioration des programmes de collecte de données nationales et la sensibilisation des intervenants à l’importance de la collecte des données.    (CRFM, 25/06/2014)

28/07/2014


Favoriser l’adoption des nouvelles technologies grâce à la science

Paul Weisenfel, vice-président de Global Programs (RTI International), réagit au regain d’intérêt des gouvernements et du secteur privé en faveur de la production agricole. Alors que certaines nouvelles technologies agricoles apparaissent comme une réponse à la problématique de la sécurité alimentaire dans le monde, Weisenfel note que la recherche consacrée à bon nombre de ces nouvelles technologies n’a pas accordé l’attention nécessaire à un déploiement à plus grande échelle. Selon lui, il convient de recourir à une combinaison de sciences dites « dures » et de sciences prétendues « douces » afin d’encourager les petits exploitants à utiliser ces nouvelles technologies à plus grande échelle. Weisenfel propose de mettre l’accent sur trois grands domaines de recherche susceptibles de favoriser leur adoption : 1) la combinaison des technologies (à la fois nouvelles et existantes) les mieux adaptées à certaines zones agro-écologiques ; 2) de meilleurs outils pour quantifier et analyser les obstacles à l’adoption ; et 3) une modélisation économique sophistiquée pour mieux comprendre la dynamique du marché qui favorise ou freine l’adoption des nouvelles technologies. Avec une approche axée sur le marché – comprendre les besoins (exprimés ou latents) et modéliser la capacité de réaction du marché – Weisenfel pense qu’il est possible d’orienter les programmes afin de lever les obstacles liés au marché qui entravent l’adoption.    (The Chicago Council on Global Affairs, 05/05/2014)  

30/06/2014


Adoption du plan d’action pour la science, la technologie et l’innovation en Afrique

En avril 2014, les ministres africains des sciences se sont réunis afin d’adopter la Stratégie décennale de l’UA pour la science, la technologie et l’innovation (STISA, 2014-2024) – en préparation du sommet ordinaire de l’UA qui se tiendra du 20 au 27 juin 2014 à Malabo, en Guinée équatoriale. Ce plan succède au Plan d’action consolidé (CPA) pour la science et la technologie, qui avait orienté la politique continentale au cours de la dernière décennie. La STISA remédie aux faiblesses du CPA, trop radicalement axé sur la R&D et les activités de financement, plutôt que d’avoir recours à la science pour régler les problèmes de l’Afrique. Élaborée après examen du CPA par un panel de haut niveau piloté par Calestous Juma, cette stratégie met davantage l’accent sur l’innovation et « la science au service du développement ». Elle est axée sur six domaines d’action prioritaires, comprenant « l’éradication de la faim et la sécurité alimentaire ». Aggrey Ambali, du pôle science, technologie et innovation de l’UA et du NEPAD (NSTIH), a présenté la STISA lors de la première conférence scientifique régionale de Bio-innovate (Éthiopie, février 2013).   (Rapports de Lynda Nordling pour Research Africa, 12/05/2014)    

30/06/2014


Audit dans le secteur des sciences et des technologies en vue de stimuler l’innovation

Le ministère kenyan de l’éducation, des sciences et des technologies souhaite réaliser un audit S&T afin de consolider son rôle de plaque tournante régionale pour les technologies émergentes. En réalisant un audit dans ce secteur, le Kenya espère être en mesure de recruter une masse critique de personnes qualifiées (technologues, chercheurs et ingénieurs, entre autres) en vue de promouvoir la croissance industrielle et le développement.    (University World News, 24/04/2014)   

30/06/2014


Promouvoir le développement en Afrique par le biais des universités

Le Dr Dlamini-Zuma, Présidente de la Commission de l’Union africaine, a tenu une conférence à l’Université de Pretoria sur le rôle de la recherche au sein des universités africaines. Elle a indiqué que les universités de recherche, en tant que producteurs et diffuseurs de savoirs, avaient un rôle majeur à jouer pour promouvoir le développement et bâtir des économies du savoir. Elle a souligné la nécessité d’une révolution des compétences afin de former des milliers de professionnels dans différents domaines, comme la planification urbaine, la santé, l’éducation, les infrastructures, mais aussi dans l’agriculture et l’agro-alimentaire. Elle a appelé à créer des relations plus dynamiques et à favoriser l’enrichissement mutuel entre l’industrie, les entreprises, la politique industrielle et les universités. Le Dr Dlamini-Zuma a en outre enjoint à renforcer les capacités de recherche des universités en vue d’augmenter le nombre de doctorants en Afrique et a évoqué la nécessité de créer des centres de recherche d’excellence sur le continent.    (Université de Pretoria, 30/04/2014)   

30/06/2014


Investir dans les infrastructures de laboratoires de recherche

Lors d’une réunion qui s’est tenue en avril 2014 à l’occasion du Forum ouvert sur la biotechnologie agricole (OFAB) au Nigéria, des experts en biotechnologie agricole ont appelé les gouvernements à investir dans les infrastructures de laboratoires sur le continent africain. Le Professeur Baba Yusuf Abubakar, Secrétaire exécutif du Conseil de recherche agricole du Nigéria, et le Dr Jonathan Mufandaedza, Secrétaire général et directeur de l’Autorité nationale de biotechnologie du Zimbabwe, ont expliqué que des infrastructures modernes de laboratoires étaient indispensables pour promouvoir la recherche, procéder aux essais et à la certification et favoriser le développement de produits alimentaires innovants. Le Dr Nompumelelo Obokoh, Directeur d’AfricaBio, a déclaré que le continent devait explorer les voies et moyens de mobiliser des ressources en vue d’améliorer les infrastructures de laboratoires et de former les chercheurs dans le domaine de la recherche agricole. D’autres experts affirment que le développement d’infrastructures de laboratoires de recherche est notamment entravé par la pénurie de personnel formé, l’obsolescence des systèmes de gestion des laboratoires et le manque de services laborantins accessibles et de qualité pour promouvoir une véritable politique de recherche agricole.    (The Herald, Zimbabwe, 02/05/2014)   

30/06/2014


L’art d’offrir des conseils scientifiques aux gouvernements

Dans la revue Nature, Peter Gluckman, conseiller scientifique en chef du Premier ministre de Nouvelle-Zélande, présente ses dix principes visant à renforcer la confiance, l’influence, l’engagement et l’indépendance (numéro 507, mars 2014). Il s’est inspiré du système de démocratie parlementaire de type Westminster dans un pays peu avancé sur le plan économique. D’autres pays ont mis en place différentes formes de gouvernement et ont un patrimoine culturel différent ; des conseils scientifiques de haut niveau peuvent être prodigués par des individus, des conseils ou des universités (ou une combinaison des trois). Ces principes sont pertinents pour tous ceux qui prodiguent des conseils dans les hautes instances gouvernementales.   Les dix principes de Peter Gluckman sont les suivants : maintenir la confiance ; protéger l’indépendance des conseils ; rapporter à son autorité hiérarchique ; faire la distinction entre science au service des politiques et politiques en matière de recherche scientifique ; éclairer les politiques, ne pas les formuler ; faire en sorte que la science puisse contribuer à l’élaboration des politiques ; reconnaître les limites de la science ; jouer un rôle d’intermédiaire et non de plaidoyer ; impliquer la communauté scientifique ; et impliquer la classe politique.   http://www.nature.com/news/policy-the-art-of-science-advice-to-government-1.14838   (Nature, 13/03/2014)

10/04/2014


Les défis du concept de cohérence des politiques européennes pour la sécurité alimentaire en Afrique

Michael Brüntrup, de l’Institut allemand de développement, évoque le débat en cours sur la manière d’accroître la cohérence des politiques européennes en faveur du développement (CPD) en vue d’améliorer la sécurité alimentaire et nutritionnelle dans les pays pauvres. La CPD permet d’examiner les politiques intérieures et extérieures européennes dans le but d’aider à détecter les effets négatifs et à mettre en place des mesures d’atténuation. Selon Brüntrup, cet examen n’est pas toujours à la hauteur des attentes en raison des intérêts internes contradictoires qui sous-tendent les politiques de l’UE. Il insiste sur le principal problème entravant la réalisation de la cohérence des politiques européennes pour la sécurité alimentaire en Afrique : les effets divers et souvent opposés d’une même politique de l’UE en fonction des différents groupes cibles et des circonstances. Il est donc extrêmement difficile de porter un jugement objectif sur cette cohérence. Dans le cas de la politique agricole commune (PAC) et du régime commercial pour les produits agricoles de l’UE, il estime que la CPD dans le domaine de la sécurité alimentaire est condamnée à rester fragmentée et pourrait voir son rôle limité à la seule réduction de certains effets secondaires particulièrement préjudiciables des politiques européennes.   http://africaeu2014.blogspot.be/2013/10/challenges-for-european-policy.html   (AfricaEU2014 blog, 16/10/2013)

10/04/2014


Principaux indicateurs de la science et de la technologie (PIST)

La base de données PIST de l’OCDE présente un jeu d’indicateurs reflétant le niveau et la structure des efforts menés par les pays membres de l’OCDE et par sept pays non-membres (Afrique du Sud, Argentine, Chine, Fédération de Russie, Roumanie, Singapour, Tapei chinois) dans les domaines de la science et de la technologie depuis 1981. Ces données incluent des résultats définitifs ou provisoires, ainsi que des prévisions établies par les gouvernements. Les indicateurs couvrent plus particulièrement les ressources consacrées aux activités de recherche-développement, les familles de brevets, la balance des paiements technologiques et le commerce international dans les industries présentant une R&D intensive.    Les dernières estimations de l’OCDE confirment le redressement des dépenses intérieures brutes de R&D en 2012. Dans la zone OCDE, le niveau des dépenses de R&D a augmenté de 2,7 % en termes réels par rapport à 2011 et a dépassé le niveau antérieur à la crise pour la deuxième année consécutive. Cette hausse a été tirée par le fort redressement de la R&D exécutée par les entreprises (+ 3,5 %), qui a surpassé celle des dépenses de R&D dans les institutions du secteur de l’enseignement supérieur (+ 1,4 %) et de l’État (+ 0,9 %). Les budgets de R&D des gouvernements sont restés stables ou ont diminué dans une majorité de pays, reflétant l’impact d’une consolidation budgétaire généralisée.    http://www.oecd.org/science/msti.htm    (OECD, 17/01/2014)

10/04/2014


Les plus éminents chercheurs au monde doivent collaborer

Suvendrini Kakuchi, journaliste sri-lankais basé au Japon, écrit à propos du plan stratégique du Japon destiné à internationaliser l’enseignement supérieur, à augmenter le nombre de chercheurs, d’enseignants et d’étudiants étrangers au sein des institutions japonaises et à favoriser les activités de recherche novatrices sur la scène internationale. Afin d’encourager la coopération entre scientifiques au sein des universités publiques japonaises, le Japon invite les professeurs agrégés, associés et adjoints, ainsi que les personnels de laboratoire (y compris les étudiants diplômés de l’étranger), à conduire des projets de recherche communs d’une durée de cinq à dix ans au Japon.   http://www.universityworldnews.com/article.php?story=20140129112214210   (University World News, 31/01/2014)

10/04/2014