Knowledge for Development

Développements


Réponses comportementales et impact des nouvelles technologies agricoles : résultats d’une étude en double aveugle réalisée en Tanzanie

Francisco Toro, journaliste vénézuélien et blogueur, a examiné les conclusions d’un rapport publié récemment dans l’American Journal of Agricultural Economics comparant les essais randomisés contrôlés (ERC), ouverts et en double aveugle (utilisés dans la science médicale), réalisés auprès de producteurs de niébé en Tanzanie. Les résultats de l’étude sont surprenants et remettent en question la méthodologie standard communément utilisée par les chercheurs pour évaluer le succès de l’introduction de nouvelles technologies agricoles. Toro résume ainsi la situation : « Dans le cadre des ERC ouverts, les producteurs de niébé tanzaniens qui savaient qu’ils disposaient de semences améliorées ont été beaucoup plus performants que les producteurs qui savaient pour leur part qu’ils disposaient de semences traditionnelles. Dans l’étude en double aveugle toutefois, les producteurs, qui ne savaient pas si les semences qu’on leur avait distribuées étaient améliorées ou non, ont obtenu des résultats similaires quelles que soient les semences utilisées. En fait, les producteurs ayant utilisé des semences traditionnelles sans le savoir ont été aussi performants que ceux qui avaient utilisé des semences améliorées, qu’ils le savaient ou non. Seuls les producteurs qui savaient que leurs semences n’étaient pas améliorées ont accumulé des retards de productivité ».   (Francisco Toro's blog, 09/04/2014)

28/07/2014


Des serres tunnel pour les petits exploitants agricoles de Fidji et de Samoa

La recherche sur les serres tunnel offre aux petits exploitants agricoles de Fidji et de Samoa la possibilité de cultiver des denrées alimentaires et d’alimenter les marchés quelles que soient les tendances météorologiques saisonnières et la topographie insulaire. Selon le Dr Richard Markham, directeur du programme de recherche Pacific Crops de l’ACIAR, l’utilisation de serres tunnel associée à une irrigation suffisante permet de produire tout au long de l’année. Avec, le cas échéant, quelques adaptations mineures, les structures de serres normalisées permettent d’affronter les tempêtes tropicales (toit et parois amovibles) et les fortes chaleurs (toile d’ombrage et structure plus haute), mais aussi d’éloigner les ravageurs (filets maillants).    (ACIAR, 21/05/2014)

28/07/2014


Agriculture : impliquer les agriculteurs dans la recherche

Tom MacMillan, directeur de l’innovation à la Soil Association (Bristol, Royaume-Uni) et Tim G. Benton, directeur du Global Food Security programme, au Royaume-Uni, également professeur d’écologie des populations à l’Université de Leeds, affirment que la prochaine vague d’innovations agricoles devra être à plus petite échelle et impliquera directement les agriculteurs dans la recherche agricole. En améliorant leur propre R&D, les agriculteurs pourraient récolter les fruits de leur travail à moindre coût dans la mesure où ces derniers sont des expérimentateurs qui comprennent les particularités de leurs terres. Les technologies qui ne sont pas inventées par les agriculteurs eux-mêmes (nouveaux kits, nouvelles semences ou produits chimiques) sont presque toujours adaptées par ces agriculteurs, mais ces contributions majeures sont rarement reconnues dans les évaluations officielles de la R&D agricole. Les meilleurs résultats pourraient notamment être obtenus en aidant les agriculteurs à évaluer leurs propres idées. De telles initiatives, selon eux, n’avaient jusqu’ici aucun lien de dépendance avec la science formelle et étaient utilisées presque exclusivement dans les pays en développement. Leurs travaux sur les innovations centrées sur les agriculteurs au Royaume-Uni ont fini par les convaincre que la R&D participative pourrait aussi stimuler l’innovation agricole dans les pays développés.   Note de l’éditeur : développement intéressant. Cette approche participative de la R&D a été promue pendant de nombreuses années au sein de la communauté scientifique d’Afrique australe. Cette approche sera peut-être adoptée dans une plus large mesure par tous les scientifiques, qui s’efforcent de changer les choses et d’améliorer l’impact de la recherche.    (Nature, 30/04/2014)   

30/06/2014


Renforcer les synergies entre la science et les savoirs autochtones

Chargés d’élaborer un cadre conceptuel et le programme de travail initial de la nouvelle plate-forme intergouvernementale des Nations unies sur la biodiversité et les services écosystémiques (IPBES), certains des délégués de la plate-forme se sont réunis en Turquie du 9 au 14 décembre 2013 pour discuter de la coproduction de savoirs scientifiques avec les peuples autochtones. Le rapport de cette réunion, intitulé The Contribution of Indigenous and Local Knowledge Systems to IPBES: Building Synergies with Science, souligne que le cadre conceptuel de l’IPBES doit pouvoir tenir compte des savoirs autochtones et locaux et de différentes visions du monde pour compléter les représentations fondées sur la science. Le renforcement des synergies entre la science et les savoirs autochtones doit favoriser la génération de nouveaux savoirs et permettre de mieux éclairer le processus d’élaboration de politiques.     Ressources additionnelles : Old knowledge and new science: using traditional knowledge in CGIAR research (15/01/2014)     http://www.eurekalert.org/pub_releases/2013-12/tca-ftt120413.php    (EurekAlert, 08/12/2013)    

27/02/2014


Pêcheurs et chercheurs se mobilisent pour sauver la filière pêche aux Palaos

Des chercheurs de l’organisation Nature Conservancy ont mis au point une nouvelle méthode pour comptabiliser les poissons qui vivent sur les récifs coralliens complexes du petit Etat insulaire des Palaos. Au lieu de compter le nombre de poissons dans l’eau, l’idée est de déterminer la proportion de la population capable de se reproduire pour chaque espèce de poissons. Les chercheurs ont appris aux pêcheurs à mesurer la longueur des poissons qu’ils pêchent. Ils leur ont également montré comment ouvrir l’estomac d’un poisson pour inspecter ses gonades et ainsi déterminer son sexe, mais aussi savoir s’il a atteint sa maturité sexuelle ou s’il s’agit d’un juvénile immature. Grâce à ces informations, ils sauront si suffisamment de poissons se reproduisent pour repeupler les cours d’eau et pérenniser les populations halieutiques, mais également si les poissons atteignent leur taille adulte. Les données recueillies sur une année mettent en avant le déclin et le risque de disparition des ressources halieutiques des Palaos. Largement impliqués dans le processus de collecte des données, les pêcheurs des Palaos ont pu constater et comprendre ce qui se passait. Parmi les options de réhabilitation, citons la détermination d’une taille minimale de capture des poissons et la fermeture de certaines zones de pêche pour reconstituer les stocks.   http://www.icsf.net/samudra-news-alert/articledetail/51035:fishermen-in-palau-take-on-role-of-scientist-to-save-their-fishery.html?language=EN   (International Collective in Support of Fishworkers, 05/11/2013)   

17/12/2013


Une étude décrit le rôle essentiel de la confiance dans les partenariats en matière de biotechnologie agricole

Dans un supplément spécial de la revue britannique Agriculture and Food Security, une équipe de recherche du Sandra Rotman Centre de l’University Health Network et de l’université de Toronto a conclu, après quatre ans d’études sur les éléments qui entravent ou renforcent la confiance en matière de collaboration scientifique, que les projets de soutien à la biotechnologie agricole reposaient sur six déterminants clés : l’honnêteté, la transparence, la capacité, la responsabilité, la solidarité et la générosité. Les chercheurs ont examiné cette question de façon approfondie. Ils ont à cet effet réalisé plus de 80 entretiens avec différentes parties prenantes engagées dans huit projets de biotechnologie agricole dans sept pays d’Afrique : le Burkina Faso, l’Egypte, le Kenya, le Nigeria, l’Afrique du Sud, la Tanzanie et l’Ouganda.(Physorg, 1/11/2012)

8/02/2013


Trouver un équilibre entre l'offre et la demande de produits naturels récoltés à l'état sauvage : les huiles lipidiques de Namibie

L'utilisation des huiles lipidiques extraites de plantes est particulièrement indiquée dans la fabrication des produits cosmétiques car elles sont très stables et peuvent donc supporter d'autres huiles sans devenir rances. Selon l'Institut des ressources naturelles (NRI) de l'Université de Greenwich, deux huiles extraites de graines de plantes poussant à l'état sauvage et récoltées de manière durable dans le nord de la Namibie revêtent un intérêt certain sur le plan commercial. L'huile de marula extraite des amandes situées dans la graine du fruit de Sclerocarya birreaet l'huile de ximenia extraite du noyau du fruit de Ximenia caffraont un potentiel commercial prometteur en tant qu'huiles cosmétiques. L'huile de marula est riche en antioxydants, l'huile de ximenia est particulièrement riche en acides gras insaturés essentiels pour les crèmes de nuit. Les défis auxquels ce projet fait face sont nombreux : la concurrence des huiles synthétiques équivalentes bon marché est forte sur le marché international, et les techniques post-récolte et les méthodes d'extraction sont rudimentaires. Des efforts en R&D permettraient d'augmenter le volume et d'améliorer la qualité de ces huiles extraites d'arbustes et d'arbres sauvages. De même, la variabilité climatique risque à long terme d'affecter la croissance et la récolte des fruits. Il s'agit d'un bel exemple de collaboration potentielle entre chercheurs, communautés rurales et organisations commerciales régionales pour remédier à l'anémie des économies locales dans les pays en développement. (NRI, 24/10/2012)

23/11/2012


Diversifier la production de riz avec des légumes : le cas de la Tanzanie

Dans son édition du 25 octobre 2012, le bulletin d'information Fresh de l'AVRDC passe en revue les résultats d'une étude menée en Tanzanie parmi des riziculteurs. Cette étude révèle que ces riziculteurs devraient diversifier leur production pour y inclure des légumes.À Morogoro, l'une des principales régions productrices de riz en Tanzanie, les riziculteurs utilisent l'eau résiduelle de l'irrigation pour cultiver des légumes et ainsi accroître leurs revenus. D'après l'étude, si l'eau d'irrigation est facilement disponible, les autres intrants nécessaires pour la production de légumes sont plus difficiles à obtenir. L'étude a permis d'identifier les obstacles à la production, à la commercialisation et à la consommation de tomates, de poivrons et d'aubergines africaines, mais aussi d'évaluer le risque des maladies et des ravageurs dans la région, ainsi que la contamination des légumes par les microbes, les pesticides et les métaux lourds dans les exploitations et sur les marchés. Il ressort de cette étude que, pour stimuler la production de légumes dans la région, il faudra faciliter l'accès des agriculteurs au crédit et aux intrants, tels que les engrais et les semences issues de variétés améliorées et à haut rendement, plus résistantes aux ravageurs et aux maladies. Il convient également de renforcer les services de vulgarisation afin de proposer aux agriculteurs une source fiable d'informations sur les pratiques de gestion intégrée des cultures et des ravageurs. L'étude a montré la nécessité de systèmes d'information de marché plus solides pour faciliter l'accès des agriculteurs à des marchés plus larges et plus lucratifs, comme les chaînes de supermarchés et les transformateurs alimentaires. Le développement des compétences est un autre domaine qui requiert l'attention ; à noter que les agriculteurs bénéficieront d'une formation à la tenue de registres et à la gestion d'entreprise. (AVRDC Fresh, 25/10/2012)

23/11/2012


Priorité aux agriculteurs : réorganiser la recherche agricole en Afrique de l'Ouest

La façon dont la recherche agricole est financée, organisée, contrôlée et pratiquée peut avoir un impact énorme sur les petits producteurs du Sud. Dans de nombreux pays, ce type de recherche est conduit avec des fonds et selon des priorités extérieurs, et s'appuie sur des technologies comme les semences hybrides, qui peuvent affecter la diversité des cultures. Mais les producteurs alimentaires à travers le monde commencent à faire entendre leur voix pour veiller à ce que la recherche agricole réponde mieux à leurs besoins et priorités. Cette note d'orientation rédigée par Michel Pimbert, directeur de recherche à l'Institut international pour l'environnement et le développement (IIED), explique comment une série d'évaluations par des agriculteurs ainsi que des jurys de citoyens en Afrique de l'Ouest ont permis à des agriculteurs d'évaluer les approches existantes et d'articuler des recommandations en matière de politiques et de pratiques reflétant leur propre vision de la recherche agricole. (IIED, 01/2012)

23/11/2012


Séance de groupe - GCARD 2 : « Encourager l'innovation afin d'améliorer les moyens de subsistance »

Diverses approches fondées sur la recherche-action participative ont été élaborées, dont notamment le concept de recherche agricole intégrée pour le développement (IAR4D). En dépit de l'accord conceptuel autour de ces approches et de la promesse qu'elles contiennent, il existe certaines préoccupations concernant non seulement l'impact de ces approches mais aussi leur échelle. Les approches participatives de la recherche agricole ont souvent été considérées comme lentes et coûteuses, cantonnées à certains sites. Leur impact sur la pauvreté est donc jugé par certains comme étant marginal par rapport à la recherche sur les produits de base agricoles qui s'adresse à des millions de personnes. Ce lien mène vers une page web préparée par le PAEPARD, regroupant l'ensemble des présentations effectuées lors de la séance de groupe de la conférence GCARD 2 intitulée « Encourager l'innovation afin d'améliorer les moyens de subsistance », parmi lesquelles figurent notamment : « Direct investment by farmer-led research », Ann Waters-Bayer, Secrétariat de Prolinnova ; « Establishing effective livelihood research partnerships for impact at scale », Patrick Dugan, Programme de recherche sur les systèmes d'agriculture aquatique du GCRAI ; et « Working with national innovation pilot learning sites and inter-regional innovation platforms », Wale Adekunle, directeur des Partenariats et des Alliances stratégiques, Forum pour la recherche agricole en Afrique (FARA). Pour consulter les présentations produites lors de la conférence GCARD 2, cliquez sur ce lien.(PAEPARD, 6/11/2012)

23/11/2012


L'Agence nationale de la recherche scientifique appliquée (ANRSA) du Sénégal cherche à vulgariser ses travaux

Lors du visite guide avec la presse en août 2012, l'Agence nationale de la recherche scientifique appliquée (Anrsa), représentée par sa directrice générale Sophie Aïssatou Gladima Siby, a expliqué qu’elle souhaitait maintenant vulgariser les resultats des recherches enterprisent ces dernières années pour le benefice de la population du pays, en particulier en ce qui a trait au development de l’agriculture. « Des sessions de formation seront tenues à l'intention des chercheurs, des producteurs, des élèves et d'autres cibles intéressés par la recherche appliquée pour les familiariser aux technologies novatrices », a indiqué la directrice de l'agence.(via AllAfrica, 17/8/2012)http://fr.allafrica.com/stories/201208170800.html

26/09/2012


Les agronomes ivoiriens font connaître leurs travaux

Plus d’une douzaine d’instituts ivoiriens de recherche agricole ont convenu de donner accès aux résultats de leurs recherches et de sensibiliser les agriculteurs à leur travail à travers une plate-forme d’échanges en ligne. L’objectif est d’amplifier la mise à profit des technologies nouvelles et existantes et des résultats de recherche, et peut-être de relancer la production agricole dans le pays et plus largement en Afrique de l’Ouest.(SciDev, 14/8/2012)

14/09/2012


Production de légumes locale en Papouasie-Nouvelle-Guinée

Les améliorations apportées  dans la production , le transport et la commercialisation des légumes sont un élément important pour le bien-être des petits producteurs en Papouasie-Nouvelle-Guinée, et l’analyse de la chaîne de valeur peut contribuer au renforcement des capacités et à l’amélioration des performances de la filière. Un projet intitulé « Augmenter la production de légumes dans la Province centrale de Papouasie-Nouvelle-Guinée afin d’approvisionner les marchés de Port Moresby », financé par le Centre australien pour la recherche agricole internationale (ACIAR) et mené par l’Institut tasmanien de recherche agronomique (TIAR), se propose d’identifier et d’analyser les priorités de la chaîne d’approvisionnement des légumes dans la Province centrale de Papouasie-Nouvelle-Guinée. Il vise à offrir aux petites communautés paysannes des options de production et à les doter de compétences en matière commerciale afin qu’elles puissent tirer avantage de cette opportunité pour améliorer durablement leur situation socio-économique, dans une économie qui se développe en raison de projets d’exploitation des minéraux et du gaz. Dans le cadre de ce projet, un atelier sur les chaînes de valeur s’est tenu à la Pacific Advent University (Port Moresby). Cet atelier était conçu pour aider les différentes parties prenantes à développer leurs compétences dans le but d’améliorer les performances de la chaîne de valeur, à travers le renforcement des relations entre les participants (ou acteurs) – agriculteurs, transporteurs, grossistes et consommateurs – à la chaîne. L’objectif ultime étant le développement de chaînes de valeur viables et fonctionnelles, offrant à l’ensemble de ces participants des bénéfices satisfaisants.(AgriCultures Network, 2012)

14/09/2012


Comment transformer l’agriculture africaine : le retour aux « cultures orphelines »

Pour tirer parti des avancées en matière de productivité agricole, l’Afrique subsaharienne devra investir dans les cultures dites « orphelines » (patate douce, manioc et millet), ce qui permettra d’améliorer la nutrition et les moyens de subsistance des petits exploitants pauvres, selon Daniel Bornstein pour The Christian Science Monitor (6/8/2012). L’auteur fait référence au travail accompli par l’Association pour le renforcement de la recherche agricole en Afrique orientale et centrale (ASARECA) et l’Institut international pour l’environnement et le développement (IIED) pour développer des recherches sur les cultures orphelines dans plusieurs pays d’Afrique, avec la collaboration des agriculteurs. Les marchés sont insuffisamment développés pour les cultures telles que la patate douce et le manioc. Face à l’intérêt considérable que présentent ces cultures pour la nutrition humaine, il est impératif de créer des marchés alimentaires locaux. L’Afrique subsaharienne est depuis trop longtemps tributaire des marchés alimentaires mondiaux, rendant le continent africain particulièrement vulnérable à la hausse des prix des denrées alimentaires.

14/09/2012


Cogestion des pêches : la solution la plus fiable pour lutter contre la surpêche dans le monde

Une étude menée par la Société pour la conservation de la vie sauvage sur plus de 40 récifs coralliens dans les océans Indien et Pacifique indique que la « cogestion » – un arrangement collaboratif entre communautés locales, groupes de conservation et gouvernements – offre une solution au problème mondial de la surpêche. Dans le cadre d’une étude des pêcheries marines et des récifs coralliens cogérés, la plus importante jamais menée, des chercheurs ont étudié 42 systèmes de récifs dans cinq pays. L’étude a révélé, entre autres, que la cogestion avait véritablement permis de préserver les ressources halieutiques et d’améliorer les moyens de subsistance des communautés dans ces pays. Si plus de la moitié des pêcheurs interrogés estiment que la cogestion est une solution positive pour améliorer leurs moyens de subsistance, 9 % d’entre eux n’en sont pas convaincus. Une comparaison entre récifs cogérés et d’autres récifs a montré que les récifs cogérés avaient moins de risques d’être fortement victimes de surpêche. Le Dr Nick Graham, qui a travaillé sur le projet, a déclaré que « [...] nous avons aussi découvert que, lorsque les pêcheries sont plus proches des gros marchés très demandeurs, elles ont tendance à être dans un mauvais état. Cela suggère que la globalisation des chaînes alimentaires peut compromettre les efforts démocratiques locaux visant à mieux gérer les pêches. On pense généralement que la taille des populations locales constitue le principal facteur de la surpêche – mais nos recherches montrent que l’accès aux marchés mondiaux et la dépendance à l’égard des produits de la mer sont plus importants, et qu’ils constituent des leviers d’action possibles ».(EurekAlert, 19/03/2012)

31/05/2012


Honeybush : une mine d’or qui pourrait permettre aux agriculteurs locaux de s’accaparer une part du marché des infusions

La ville de Genadendal est au cœur d’un nouveau projet valorisant les savoirs autochtones pour encourager les petits exploitants locaux à devenir producteurs indépendants d’une infusion africaine unique. Le projet, qui s’étendra sur une période de trois ans (jusqu’en 2012), est financé par le Département scientifique et technologique d’Afrique du Sud. « Nous pensons que le type spécifique de honeybush qui pousse naturellement dans la région de Genadendal présente un potentiel économique absolument remarquable dont les communautés peuvent tirer pleinement profit », explique la responsable du projet, Lizette Joubert, chercheuse à l’Institut ARC (Conseil pour la recherche agricole) Infruitec Nietvoorbij de Stellenbosch en Afrique du Sud. Les chercheurs de l’ARC travailleront en étroite collaboration avec l’association des petits exploitants agricoles de Genadendal, dirigée par le leader de la communauté locale, le révérend Chris Wessels. Ils mettront en place une parcelle de démonstration et élaboreront des directives sur les opérations de pépinières, les pratiques agricoles et le traitement du thé pour aider les nouveaux agriculteurs à démarrer leur exploitation. L’étape suivante consistera à optimiser le traitement du thé conformément aux traditions communautaires. Le projet vise également à donner une valeur ajoutée à la production locale de honeybush (exploitation d’extraits pouvant être utilisés pour certaines applications spécifiques dans l’industrie alimentaire et cosmétique). (Source : Science in Africa; août 2010).

16/11/2010


Les agriculteurs africains tirent des profits lorsqu’ils s’organisent

Des recherches sur une initiative visant à améliorer le sort des fermiers ghanéens montrent combien il est important que les agriculteurs s’organisent pour améliorer leur pouvoir de négociation avec les acheteurs. Cette initiative a été lancée à la suite d’une décision prise par la brasserie locale de Guinness au Ghana, « Guinness Ghana Brewery Ltd », de remplacer le malt par le sorgho produit localement. L’étape suivante a consisté à engager un certain nombre d’agriculteurs à Garu dans la région du Upper East (nord du pays) à cultiver et à vendre du sorgho à l’entreprise. Une équipe de chercheurs a examiné les forces et faiblesses du projet. Cet article a été publié à la suite d’un entretien entre Francis Kokutse et Comfort Kudadjie Freeman, l’un des chercheurs et professeur de développement agricole à l’Université du Ghana. (Source : IPS News, 27 août 2009)

2/10/2009


La lutte contre l’aflatoxine avance d’un pas

Des chercheurs de la Fondation africaine pour les technologies agricoles (AATF) au Kenya, du Département de l’Agriculture des Etats-Unis (USDA) et de l’Institut international d’agriculture tropicale (IITA) au Nigeria ont mis au point une méthode saine et naturelle capable de réduire de 99 pour cent la contamination par l’aflatoxine des produits alimentaires agricoles en Afrique. La méthode de lutte biologique permet d’utiliser les souches natives d’Aspergillus flavus – non productrices d’aflatoxine (appelées souches atoxigéniques) – pour modifier le processus infectieux fongique des cultures et ainsi réduire de manière significative la contamination du maïs par les aflatoxines. Sur la base de cette technologie innovante, les agriculteurs, les décideurs, les acteurs de la filière agroalimentaire et diverses ONG ont exprimé leur disposition à appuyer le développement d’un produit qui soit facilement accessible au Nigeria et dans d’autres pays d’Afrique. (Source : African Science News Service, 30 avril 2009)

11/05/2009


Les agriculteurs reçoivent des informations géospatiales sur leurs téléphones

Le Kenya a lancé un programme pilote utilisant les téléphones mobiles pour signaler aux agriculteurs vivant dans des régions éloignées où ils peuvent se procurer des semences de haricots tolérant la sécheresse. Ce programme fait partie d’un ensemble de projets, actuellement en cours d’exécution sur le continent africain, combinant téléphonie mobile et informations géospatiales et visant à faciliter la diffusion d’informations importantes aux agriculteurs. Les chercheurs établissent tout d’abord une cartographie des fournisseurs, puis utilisent les services de téléphonie mobile afin d’envoyer l’information aux agents de vulgarisation gouvernementaux, lesquels seront en mesure de relayer l’information auprès des agriculteurs au moyen d’un téléphone mobile de seconde génération (chose tout à fait courante en Afrique), soit en appelant directement les personnes concernées, soit via un message. « Nous allons établir des cartes qui pourront être utilisées par les agents de vulgarisation ou les agents du développement communautaire pour transmettre des informations aux agriculteurs qui souhaitent se procurer des semences de haricots tolérant la sécheresse », a expliqué Andrew Farrow, analyste statistique de données spatiales de l’Institut de recherche agricole Kawanda en Ouganda. (Source : All Africa, 24 avril 2009)

11/05/2009


Une approche participative et sensible aux questions de genre pour les foyers et les ressources en régions rurales

Lundi 23 mai 2005 | Ce guide de poche a pour objectif d’aider ceux qui travaillent dans le développement et au niveau de la communauté à mieux  comprendre les problèmes de gestion des ressources à l'intérieur des, et entre les  ménages ruraux. Il a été développé pour aider les gens à adopter une approche participative et sensible aux questions de genre dans leur planification et dans les services qu’ils proposent aux habitants des régions rurales. Le  guide encourage les principes de SEAGA qui donnent priorité aux  groupes désavantagés, mettent l’accent sur les relations entre hommes et femmes, et considèrent que la participation et l’approche holistique sont des éléments essentiels dans le travail de développement.

7/06/2005