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La science et l’éthique

La science et l’éthique sont inextricablement liées l’une à l’autre. La science est dite objective alors que l’éthique est qualifiée de subjective car elle repose sur des choix personnels. Ce dossier est structuré autour des thèmes suivants : la complexité des enjeux éthiques de la science, l’organisation et la conduite de la recherche, la sélection et l’utilisation des matériels, l’implication des résultats novateurs et l’intérêt général de la société. Il y est souligné, en outre, la nécessité de garantir des licences et des standards humanitaires ainsi qu’un cadre de collaboration sur la coopération en matière de recherche, y compris la collaboration Sud-Nord et Sud-Sud. Les scientifiques ont la responsabilité de s’assurer que la recherche agricole privée et/ou publique contribue à l’amélioration des performances du secteur agricole et de servir au mieux l’intérêt général, de manière durable, aujourd’hui et à l’avenir. Ce dossier vous propose différents liens vers des publications, des articles à télécharger ainsi que des sites web d’organisations pertinentes sur l’éthique de la recherche en sciences de la vie. Préparé par KIT, avec le concours du CTA – Juillet 2008. Publié par J.A. Francis (CTA) et J. Sluijs (KIT)

Vers un code d’éthique mondial de la recherche scientifique

by Melissa Anderson, Université du Minnesota, USA
L’intégrité de la recherche et la fraude scientifique sont des questions qui préoccupent la planète. La recherche universitaire se veut aujourd’hui internationale, dans la mesure où les technologies de la communication permettent de collaborer partout dans le monde. La garantie de la véracité des résultats scientifiques est fondamentale pour faire avancer la science. La falsification des rapports ou des résultats, la malhonnêteté, les affirmations mensongères et autres actes répréhensibles mettent en péril l’attribution des financements publics et privés pour la recherche scientifique légitime.Certains aspects de la recherche transnationale mettent en lumière des préoccupations profondes concernant cette intégrité. Les chercheurs peuvent être soumis à différents codes de conduite, lois et autres directives qui réglementent leurs activités dans leurs pays respectifs. Ce qui est acceptable dans un pays peut être considéré illégal dans un autre. Aujourd’hui, toutefois, aucune organisation n’assume la responsabilité de promouvoir l’intégrité dans le domaine de la recherche. Cette intégrité n’est garantie par aucun accord international. On peut en outre s’interroger sur la manière dont est appréhendé le terme « intégrité », étant donné qu’il ne peut être traduit directement dans d’autres langues. De plus, la fraude scientifique est ouverte à l’interprétation, dans la mesure où les pays associent différents niveaux de tolérance au plagiat ou à la violation du droit d’auteur. 21/07/2011
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(via AlphaGalileo, 18/7/2011)La Fondation européenne de la science (ESF) annonce que son Conseil d’administration a adopté, à Lisbonne les 22 et 23 juin 2011, un Code de conduite européen pour l’intégrité dans la recherche. Le code, lancé lors de la Conférence mondiale sur l’intégrité de la recherche qui s’est tenue à Singapour en juillet 2010, a été élaboré à la suite d’une série de réunions et d’ateliers impliquant les organisations membres de l’ESF (au total 78 organismes de financement, instituts de recherche, académies des sciences et sociétés savantes de 30 pays européens). Leur travail sur l’intégrité de la recherche a été mené en collaboration avec la Fédération européenne des académies nationales des sciences et sciences humaines (ALLEA). Ce code offre à tous les chercheurs une base de départ pour l’intégrité hors des frontières nationales, en accord avec les codes d’éthique existants et les cadres réglementaires européens. Les 30 pays signataires se sont mis d’accord sur un ensemble de principes et de priorités pour l’autoréglementation de la communauté de recherche et sur un modèle de code de conduite international régissant la recherche scientifique. 21/07/2011
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J. Larson Guerra, Note d’orientation n°3 de l’ICTSD, Novembre 2010Jorge Larson Guerra, biologiste à l’Université nationale du Mexique, a rédigé une note d’orientation dans le cadre du projet du Centre international pour le commerce et le développement durable (ICTSD) sur les ressources génétiques. Après avoir introduit le concept d’indication géographique et fait valoir l’intérêt qu’il présente, l’auteur décrit le cadre juridique des indications géographiques dans les pays en développement, en mettant l’accent sur les efforts qu’ils ont déployés pour mettre en œuvre et promouvoir ce concept dans leurs domaines de compétence. Il décrit également les filières bénéficiant d’indications géographiques spécifiques et explique de manière approfondie leur rôle dans la préservation des patrimoines biologiques et les savoirs traditionnels.Cette note d’orientation contient de nombreuses références et fournit des informations actualisées sur les indications géographiques, naturellement placées au cœur des politiques de développement agricole. Selon l’auteur, « il faut mettre fin au manque d’intérêt suscité par les indications géographiques dans les débats sur la conservation in situ et la protection des savoirs traditionnels, et réfléchir sur leurs inconvénients possibles pour les pays en développement et sur leur contribution positive aux projets de conservation et de développement dans les zones rurales à travers le monde ». 30/03/2011
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Par: Edoardo Masset, Rajendra Mulmi et Andy Sumner; document de travail de l’IDS n° 360; 2011.Le présent document s’inspire de travaux effectués par d’autres auteurs. Il s’appuie sur la littérature agricole existante et suggère différent moyens d’évaluer l’impact de la recherche « axée sur les politiques ». Il examine les différents types de recherche, la littérature sur les « théories du changement » dans le contexte du développement international, les méthodes d’analyse de l’impact de la recherche axée sur les politiques, passe en revue la littérature pertinente sur l’agriculture et propose une batterie d’indicateurs susceptibles d’être utilisés pour évaluer l’impact de la recherche, exemples à l’appui.Dans le contexte actuel marqué par les répercussions de la crise financière internationale, les montants alloués au développement (et à la recherche pour le développement) risquent d’être moins importants que par le passé. Ce manque de ressources financières risque de limiter les gains associés au développement. Chaque dollar investi dans la recherche pour le développement doit, plus que jamais auparavant, compter et contribuer à la réduction durable de la pauvreté. On ne connaît pas bien, toutefois, l’impact de la recherche pour le développement sur le changement politique et la pauvreté (ni sur l’agriculture). L’évaluation de l’impact de la recherche est un domaine disciplinaire émergent. 04/05/2011
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Ethique de la recherche et innovations agricoles

by Dr. Annabel Fossey, Conseil pour la recherche scientifique et industrielle (CSIR), Afrique du Sud
L’idée selon laquelle le scientifique est perçu, en général, comme étant digne de confiance et qu’il agit selon les règles éthiques d’une part, et que la recherche agricole débouchant sur de nouvelles avancées technologiques est intrinsèquement bonne d’autre part, n’a plus de sens depuis l’avènement du génie génétique. On assiste donc à un intérêt de plus en plus grandissant de la société vis-à-vis des pratiques agricoles et leurs conséquences, ce qui n’est pas sans poser de nouveaux défis pour la recherche agricole. 28/07/2008
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Ethique de la science au service du développement

by Professeur Michiel Korthals, Responsable du Groupe de philosophie appliquée, Université de Wageningen (Pays-Bas)
Les scientifiques peuvent-ils prendre part aux activités de recherche visant à améliorer la conversion des cultures vivrières en biocarburants tout en sachant que le recul de la faim dans le monde risque, à court terme, d’être menacé ? Les scientifiques doivent-ils contribuer à l’élaboration de projets d’irrigation non durables ayant pour but d’apporter une aide à court terme mais ne répondant pas aux réels besoins en eau des communautés pour leur permettre de soutenir une production agricole durable ? Les scientifiques doivent-ils avoir recours à l’expérimentation humaine pour tester de nouveaux aliments et médicaments dans des pays pauvres où aucun cadre politique, réglementaire et législatif n’a été prévu à cet effet ? 28/07/2008
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