Knowledge for Development

Développements

Sélection de questions d'actualité pertinentes pour le dialogue politique consacré à la S&T pout le développment.


Enracinement : tendances mondiales en matière de biotechnologie agricole

Les cultures transgéniques ont enregistré le taux d’adoption le plus rapide de toutes les technologies agricoles au cours du siècle dernier. Toutefois, les réglementations contraignantes ne permettent pas d’en tirer pleinement profit. Dans cet article, Calestous Juma et Katherine Gordon, du Belfer Center for Science and International Affairs, Harvard Kennedy School of Government (USA), font valoir que même si de nombreuses cultures transgéniques n’en sont encore qu’à leurs débuts, les tendances émergentes montrent des retombées économiques et sociétales importantes pour améliorer la sécurité alimentaire et valoriser durablement l’environnement. Ils concluent que la technologie transgénique applique des méthodes de production plus efficaces et permet de réduire les pertes, ce qui entraîne une diminution du prix des denrées alimentaires. Pour concrétiser ces avantages potentiels, il est important de considérer les cultures transgéniques comme l’un des nombreux moyens d’améliorer la sécurité alimentaire, mais aussi d’évaluer leurs avantages et leurs risques au cas par cas. (Belfer Center for Science and International Affairs, 01/2015)

10/03/2015


Plan d’action pour la nutrition de l’UE

En décembre 2014, le Conseil de l’Union européenne a adopté le Plan d’action de l’UE sur la nutrition. Ce plan d’action met l’accent sur la nécessité de réduire à 10 % (7 millions d’enfants) le nombre d’enfants de moins de cinq ans souffrant d’un retard de croissance, de manière à atteindre les objectifs fixés par l’Assemblée mondiale de la Santé à l’horizon 2025. Le plan d’action traite des moyens d’atteindre les objectifs stratégiques de l’UE dans les domaines de la gouvernance, de l’intensification des interventions et de la recherche, et souligne la nécessité de travailler en étroite collaboration avec les acteurs du développement et les pays partenaires. (Conseil de l’UE, 12/12/2014)

10/03/2015


Les variations climatiques expliquent un tiers de la variabilité des rendements agricoles dans le monde

Ces dernières années, la grande variabilité climatique a entraîné une variation du rendement du maïs, du riz, du blé et du soja dans le monde. Si certaines régions ne subissent pas une influence considérable de la variabilité du climat, plus de 60 % des variations de rendement s’expliquent du fait de la variabilité climatique dans la plupart des régions considérées comme les greniers du monde. Telle est la conclusion d’une étude menée par Deepak Ray et ses collègues de l’Institut sur l’Environnement (IonE) de l’Université du Minnesota, aux USA. A partir d’observations statistiques détaillées (séries chronologiques) sur les cultures, ils ont examiné dans quelle mesure la variabilité climatique récente avait entraîné une variation du rendement du maïs, du riz, du blé et du soja dans le monde. Leur étude illustre particulièrement les tendances spatiales dans les relations entre la variabilité du climat et les variations de rendement des cultures, montrant dans quelle mesure les variations de température et de précipitations, ou leurs interactions, peuvent expliquer ces variations de rendement. Ils examinent par ailleurs les principaux facteurs liés aux variations observées dans le but de modeler de nouvelles interventions scientifiques et politiques destinées à atténuer l’impact de la variabilité climatique sur la production agricole. (Nature, 22/01/2015)

10/03/2015


Examiner les effets du changement climatique sur l’agriculture

L’agriculture du 21ème siècle doit relever un défi de taille : celui de répondre à la demande de produits alimentaires tout en satisfaisant aux objectifs de durabilité, selon un groupe d’experts du réseau ENDURE, qui rassemble certains des plus grands instituts de recherche, de l’enseignement et du développement agricole en Europe, impliqués dans la protection intégrée des cultures (PIC). Dans cette étude, les auteurs notent que le changement climatique risque d’accroître la complexité de ce défi en affectant la distribution de certains ravageurs (insectes nuisibles et agents pathogènes) et la sévérité des flambées. Ils expliquent pourquoi le changement climatique est devenu une priorité de l’agenda politique européen, eu égard notamment à la sécurité alimentaire dans l’Union européenne, et espèrent que cette question soit reconnue à l’avenir dans l’agenda de recherche européen. L’équipe suggère une diversification des stratégies phytosanitaires actuelles dans le but d’atténuer les effets du changement climatique sur l’agriculture en Europe. (Endure Network, 17/02/2015)Lire l’article en ligne 

10/03/2015


Emergence et évolution des pathogènes agricoles dans les agro-écosystèmes

L’évolution des modes d’utilisation du sol dans les paysages agricoles pourrait influer sur les maladies des cultures et des outils de prospective destinés à évaluer les pratiques de gestion pourraient s’avérer nécessaires. C’est ce qui ressort d’une étude menée par des chercheurs du NRA, en France, en collaboration avec leurs homologues d’autres pays du monde, lesquels ont découvert que les structures paysagères qui encouragent la croissance de plus grandes populations d’organismes pathogènes facilitaient l’émergence de ces agents; mais ces structures ont par ailleurs réduit le potentiel d’adaptation aux cultures de ces populations. Les chercheurs ont en outre déterminé la trajectoire évolutive des populations de pathogènes par des interactions entre les facteurs décrivant la structure paysagère et ceux qui décrivent l’évolution biologique de ces organismes.  (Evolutionary Applications, 03/02/2015)Télécharger le texte de l’article

10/03/2015


DivSeek exploite le trésor génétique des banques de semences

Une nouvelle initiative, DivSeek, a été lancée en janvier 2015. Ce programme caractérise systématiquement la composition génétique, physique et biochimique des semences emmagasinées en vue d’exploiter des caractères tels que la tolérance à la sécheresse et la résistance aux ravageurs pour mettre au point de nouvelles variétés de cultures améliorées. Le consortium DivSeek, qui est constitué de 69 membres partenaires et comprend les principaux centres de recherche agricole au monde, espère aider les banques de gènes agricoles à faire la transition entre les entrepôts et les centres de semences qui pourront commencer à capitaliser sur la valeur souvent cachée de quelque 7 millions de dépôts de semences détenus dans plus de 1 700 banques de gènes à travers le monde.  (Science, 09/01/2015)

10/03/2015


Améliorer le marché des semences et des engrais en Afrique de l’Ouest

Les gouvernements d’Afrique de l’Ouest, par l’entremise de la CEDEAO et d’autres organismes régionaux, ont uni leurs efforts pour élaborer des règles commerciales et des procédures de contrôle de la qualité harmonisées en vue d’améliorer l’accès des agriculteurs aux semences et engrais de qualité. Les réglementations régionales basées sur des normes internationales avancées, qui pour la plupart ont été approuvées, permettent de guider la réflexion sur l’amélioration de la qualité dans certains pays. Néanmoins, la plupart des pays n’ont actuellement pas la capacité physique ou ne disposent pas des structures institutionnelles nécessaires pour appliquer les nouvelles règles commerciales préalablement convenues. Cela prendra du temps et nécessitera des investissements. Cette analyse de la Banque mondiale souligne la nécessité de trouver des solutions pragmatiques permettant à chaque pays, ou à des groupes de pays, d’appliquer ces règles à court terme tout en assurant leur harmonisation progressive. (Banque mondiale, 10/02/2015)

10/03/2015


Cartographie des investissements dans la biofortification : lancement d’un nouvel outil interactif

HarvestPlus a lancé un nouvel outil interactif en ligne, l’Indice de priorité pour la biofortification (Biofortification Priority Index, BPI), qui permet d’orienter le processus de prise de décision concernant où et dans quelles cultures biofortifiées il convient d’investir pour un impact optimal, dans le but de combattre les carences en micronutriments (fer, vitamine A et zinc). Cet outil permet aux utilisateurs de faire des recherches et de faire le tri à l’aide de trois menus déroulants facile d’utilisation; les résultats s’affichent sur une carte à codes de couleur selon les cultures, les régions et les priorités d’investissement. Il survient à un moment où la biofortification suscite de plus en plus d’intérêt en tant que stratégie viable destinée à améliorer l’état nutritionnel des populations qui dépendent des cultures vivrières pour assurer leur subsistance. Des explications plus détaillées sur les données et la méthodologie sous-jacente au BPI sont disponibles dans le document de référence HarvestPlus sur lequel se base l’outil. (IFPRI, 20/01/2015)

10/03/2015


Evaluer l’utilisation des micronutriments pour les cultures fruitières tropicales et subtropicales

Depuis l’avènement de l’agriculture commerciale, on s’est efforcé d’accroître la production sans maintenir l’équilibre nutritif des sols. Les micronutriments, qui sont essentiels à la santé des sols, ont été souvent négligés, entraînant ainsi une baisse progressive de la production. C’est ce qui ressort d’une récente étude menée par M.K. Yadav, du ministère de l’horticulture et de la transformation des produits alimentaires, Satna, et V.K. Solanki, de la Navsari Agricultural University, en Inde. Selon eux, sans minimiser l’importance des macronutriments pour quadrupler la production mondiale de fruits au cours des 50 dernières années, les micronutriments joueront sur le plan productif et qualitatif un rôle majeur pour stabiliser et pérenniser les systèmes de production agricole à l’avenir.    (African Journal of Agricultural Research, 29/01/2015)

10/03/2015


Développement participatif des codes et pratiques de certification commune pour les petites exploitations caféières

La caféiculture durable connaît une transformation rapide, de la production pour certaines niches de marché aux activités de production agroalimentaire tournées vers les marchés mondiaux des cafés de spécialité et grand public. Les tendances actuelles semblent indiquer que le café certifié n’est pas seulement là pour durer, mais que la conformité avec telle ou telle norme sera bientôt une condition nécessaire pour accéder au marché. En fait, de nombreux producteurs de café au Nicaragua utilisent déjà un ou plusieurs programmes de certification afin d’avoir accès aux différents marchés du café. L’article conclut que les caféiculteurs certifiés devront réaliser d’importants investissements dans leurs exploitations et opérer des changements sur le plan de la gestion pour répondre aux multiples exigences de certification, mais aussi aux exigences administratives et concernant le suivi, associées aux nombreux programmes de certification. (CIAT, 20/01/2015)

10/03/2015


Aliments pour animaux : des producteurs à la pointe de la technologie

Pour l’industrie de l’alimentation animale, les nouveaux dispositifs portables représentent un moyen d’échapper à la dichotomie entre laboratoire et terrain. Eliminant la nécessité d’expédier les échantillons vers des laboratoires centralisés, les analyseurs portatifs transmettent rapidement des résultats exploitables là où cela est nécessaire. La capacité à procéder à des tests en de multiples points de la chaîne d’approvisionnement s’avère importante pour la traçabilité et la qualité. Pour les fabricants d’aliments pour animaux, la demande d’efficacité, de transparence et de performance accrues ne pourra que s’accroître. Afin de garder une longueur d’avance sur la concurrence, et de réduire les coûts liés aux procédures de contrôle de la qualité, le secteur continuera de s’adapter et les technologies telles que la spectroscopie proche infrarouge portable jouera à l’avenir un rôle de plus en plus important. L’amélioration de l’efficacité de part en part de la chaîne d’approvisionnement permettra aux producteurs d’aliments pour animaux d’atteindre des niveaux de croissance sans précédent. (AllAboutFeed.com, 19/12/2014)

10/03/2015


Comment lutter contre la surpêche

Le Big Data (« mégadonnées ») pourrait contribuer à protéger les stocks de thon et d’espadon qui ont baissé de 90 % depuis les années 1950. Jusqu’ici, les efforts visant à mettre fin à la pêche illégale ont pour le moins été vains. Les océans sont vastes, et les patrouilles de la marine et des garde-côtes sont peu nombreuses. Toutefois, il est désormais possible de synthétiser l’information provenant de sources telles que les transpondeurs radio et les observations par satellite pour surveiller les navires océaniques qui pourraient être (ou qui sont) des navires de pêche. Ces mégadonnées permettent de montrer quand un navire suspect navigue dans une zone interdite. Elles permettent en outre d’établir un lien entre des navires de pêche et d’autres navires auxiliaires sur lesquels la cargaison est transférée. Cette utilisation prometteuse du système de mégadonnées ne sera toutefois efficace que si les gouvernements appliquent plus rigoureusement les règlementations en vigueur. (The Economist, 23/01/2015)

10/03/2015


Diversifier l’utilisation du thon pour améliorer la sécurité alimentaire et la santé publique dans les pays et territoires insulaires du Pacifique

Les importantes ressources thonières de l’océan Pacifique occidental et central apportent des avantages économiques substantiels aux pays et territoires insulaires du Pacifique, grâce à la vente de licences à des pays pratiquant la pêche hauturière et à l’emploi dans le secteur de la transformation des produits de la pêche. Toutefois, le thon doit contribuer d’une autre manière aux besoins des sociétés insulaires du Pacifique : en améliorant l’accès des populations locales au poisson pour favoriser une bonne alimentation en vue de lutter contre les taux élevés de diabète et d’obésité à travers le monde. Dans cette étude, Johann D. Bell et ses collègues de la Division pêche, aquaculture et écosystèmes marins de la CPS, en Nouvelle Calédonie, estiment que le thon doit également être utilisé pour améliorer l’alimentation et la nutrition. Ils démontrent qu’en 2020 et 2035, 2,1 % et 5,9 % des captures industrielles de thon seront nécessaires pour combler le manque d’approvisionnement en poisson sur le marché national. Ils décrivent différents programmes et politiques qui promettent d’améliorer l’accès aux ressources halieutiques dans le but de préserver la santé des populations croissantes de la région Pacifique. (Elsevier, Marine Policy, 29/01/2015)Reportez-vous également aux discussions tenues dans le cadre de cette étude par la CPS.

10/03/2015


Contrer l’obésité par la diversité des aliments locaux dans les Caraïbes

Dans les Caraïbes, la conjugaison de l’augmentation des importations d’aliments transformés et de la faible consommation d’aliments sains comme les fruits et les légumes frais a contribué à un problème grandissant d’obésité. Pour remédier à cette situation, l’équipe du projet De la ferme à la fourchette – une démarche intégrée multisectorielle à l’égard de la sécurité alimentaire et nutritionnelle dans les Caraïbes – a collaboré avec de petits exploitants agricoles de Saint-Kitts-et-Nevis, de Trinité-et-Tobago, du Guyana et de Sainte-Lucie pour que la production de fruits et de légumes puisse se faire toute l’année, permettant ainsi d’approvisionner les programmes de distribution de repas en milieu scolaire à l’échelle nationale et d’améliorer la diversité et l’apport nutritionnel des aliments consommés par les enfants. (CRDI, 13/05/2015)

10/03/2015


Atelier A4NH/ISPC sur la nutrition

Le Programme de recherche du CGIAR sur l’agriculture pour l’amélioration de la nutrition et de la santé (A4NH) a mis à disposition les présentations faites lors de l’atelier privé ‘Nutrition and Health Outcomes: Targets for Agricultural Research’ qui s’est tenu en septembre 2014. L’atelier a été organisé en vue d’éclairer la deuxième série de propositions du Programme de recherche CGIAR pour veiller à ce que la recherche agricole contribue à améliorer l’état nutritionnel des populations. Les participants ont organisé leurs discussions autour de deux thèmes : 1) la recherche destinée à améliorer l’accès aux aliments sains, nutritifs et à prix abordables, et 2) l’évaluation de l’impact des interventions agricoles et des investissements sur la nutrition. (A4NH/ISPC, 01/2015)Consulter les présentations à cet atelier.

10/03/2015


L’impact des méthodes de transformation traditionnelles combinées sur la qualité nutritionnelle des haricots

Des chercheurs de l’Université Makerere, en Ouganda, ont mis au point une technique de transformation pour produire des farines de haricots à cuisson rapide et évalué les effets de la transformation sur les caractéristiques nutritionnelles des farines. Les haricots secs ont trempé pendant 12 heures et germé pendant 48 heures; ils ont été décortiqués puis étuvés pendant 25 et 15 minutes pour les haricots entiers et décortiqués, respectivement, ou grillés à une température de 170°C pendant 45 et 15 minutes pour les haricots entiers et décortiqués, respectivement. Le décorticage a permis d’éliminer les phytates et les tanins, et d’accroître la digestibilité des protéines. La digestibilité in vitro et l’extractibilité minérale des protéines présentent toutes deux une corrélation négative avec le contenu en phytates et tanins. La quantité d’hydrates de carbone dans les farines de haricots thermisées est particulièrement élevée. Dans l’ensemble, la transformation combinée améliore la qualité nutritionnelle des haricots secs et les farines précuites qui en résultent ont besoin d’un temps de cuisson plus court par rapport aux haricots secs entiers. (Food Science & Nutrition, 14/02/2015)

10/03/2015


Le complexe des maladies à bégomovirus : une nouvelle menace pour les systèmes de production de légumes en Afrique

Les bégomovirus sont transmis par la mouche blanche Bemisia tabaci et entraînent une baisse considérable de la production de légumes importants sur le plan économique comme la tomate, l’okra et le piment en Afrique de l’Ouest et en Afrique centrale. Dans cet article, Walter N. Leke et ses collègues de l’IIATA, au Nigeria, décrivent comment ils ont séquencé les génomes viraux de différentes cultures et identifié deux espèces de bégomovirus connues (virus de la frisolée du coton Gezira et virus de la frisolée jaune du cotonnier), une nouvelle espèce recombinante de bégomovirus (virus de la frisolée de l’okra du Cameroun), un bétasatellite (bétasatellite de la frisolée du coton Gezira) et de nouveaux alpha-satellites. Les plants de tomates et de piments présentant un enroulement des feuilles contiennent des isolats de nouveaux bégomovirus, collectivement appelés bégomovirus de la tomate, nouveaux alpha-satellites et bétasatellites. Ils ont observé une étroite relation entre les bégomovirus qui infectent les piments et les tomates, et l’herbe Ageratum conyzoides, et la détection d’alpha-satellites identiques dans ces plants suppose que les mauvaises herbes constituent des réservoirs importants pour les bégomovirus et leurs satellites.   (Agriculture & Food Security, 21/01/2015)

9/03/2015


La diversité mondiale des cultures survit dans de petites exploitations allant des zones périurbaines aux zones rurales éloignées

Jusqu’à  75 % de la diversité mondiale des semences de cultures vivrières de base sont détenus et utilisés activement par un grand nombre de petits exploitants familiaux, le reste se trouvant dans des banques de gènes. Telle est la conclusion d’une étude menée par Karl Zimmerer, Steven Vanek et leurs collègues du Laboratoire GeoSyntheSES (Synthèse géographique pour la viabilité sociale et écologique) de l’Université de Penn State, aux USA. Ils ont étudié des données de recensement provenant de 11 pays d’Afrique, d’Asie et d’Amérique latine, et combiné ces données avec des observations sur le terrain pour mieux comprendre qui cultive quoi, et où exactement. La connaissance des problèmes auxquels ces agriculteurs peuvent être confrontés et les plans d’action permettant de faire face aux éventuels dysfonctionnements de l’agriculture jouent un rôle important pour préserver la diversité et améliorer la sécurité alimentaire.   (EurekAlert, 13/02/2015)

9/03/2015


Les pertes de phosphore des sous-sols : un problème complexe sans solution miracle

Dans son numéro de mars-avril 2015, le Journal of Environmental Quality inclura une section spéciale comportant des articles sur le devenir du phosphore, la gestion et la modélisation des systèmes artificiellement drainés (‘Phosphorus Fate, Management, and Modelling in Artificially Drained Systems’).  Les articles seront publiés en ligne mi-mars sur la page www.soils.org/publications/jeq (abonnés à la revue) ou http://dl.sciencesocieties.org/publications/jeq (abonnés à la bibliothèque numérique).   (CSA News, 03/02/2015)

9/03/2015


Les progrès récents de l’imagerie hyperspectrale sur la qualité et la salubrité des fruits et légumes

L’imagerie hyperspectrale, méthode rapide, non destructive et sans produits chimiques en passe de devenir un outil d’analyse performant pour le contrôle des produits, offre simultanément des informations spatiales et des signaux spectraux à partir d’un objet. Cet article s’intéresse aux récents progrès et aux applications de l’imagerie hyperspectrale qui permettent de détecter, classer et visualiser les attributs de qualité et de salubrité des fruits et légumes. Premièrement, les auteurs décrivent les principes de base et les principaux dispositifs instrumentaux de l’imagerie hyperspectrale, et résument les méthodes de traitement d’images, de prétraitement spectral et de modélisation communément utilisées. Qui plus est, ils fournissent des données de calibration morphologique essentielles pour les objets non plats et présentent l’extraction des longueurs d’ondes pour la simplification des modèles. Deuxièmement, en dépit des attributs physiques et visuels (taille, forme, poids, couleur et défauts de surface),  l’article examine les applications de la dernière décennie classées en trois catégories : contrôle des caractéristiques de texture, détection des composés biochimiques et contrôle de la salubrité. L’article passe enfin en revue les défis techniques et les tendances futures de l’imagerie hyperspectrale.   (Comprehensive Reviews in Food Science and Food Safety, 20/01/2015)

9/03/2015


Réduction des pertes de mangues après la récolte en Asie du Sud

Le biocomposé hexanal, une version synthétique d’une substance naturellement produite par les plantes blessées, pourrait être utilisé dans le but de réduire les pertes post-récolte. Des scientifiques du Canada, de l’Inde et du Sri Lanka ont constaté que la vaporisation de très faibles concentrations d’hexanal dans les vergers de mangues retardait le mûrissement des fruits de trois semaines, ce qui entraîne une hausse du revenu tiré de la récolte pouvant aller jusqu’à 15 %. Après la récolte, les mangues vaporisées ont une durée de conservation beaucoup plus longue que les mangues non traitées : jusqu’à 26 jours si les mangues sont réfrigérées  et jusqu’à 17 jours à la température ambiante. On a également conçu des boîtes spéciales contenant de la fibre de banane imprégnée d’hexanal, dont l’utilisation pour le transport de la mangue permet de conserver le fruit beaucoup plus longtemps.  (CRDI, 17/01/2015) 

9/03/2015


Un système basé à la ferme transforme les plants de riz en biocarburant et fourrage

Des chercheurs japonais de l’Institut national des sciences agro-environnementales et de l’Organisation nationale de recherche agricole sont parvenus à mettre au point un système de production d’éthanol efficace sur site avec des balles de riz non stérilisé. Le système appelé fermentation en milieu solide produit du biocarburant et des aliments pour animaux sans aucun traitement hors-site. Le système consiste à emballer des plants de riz cultivés pour l’alimentation de bétail avec des levures, des enzymes et des bactéries pour former une balle recouverte d’un film plastique, et à recueillir l’éthanol produit par la fermentation.   (Biotechnology for Biofuels, 30/01/2015)   Lire également les commentaires de SciDev.

9/03/2015


Les bioproduits de la canne à sucre : priorités de recherche

Le CIRAD réfléchit aujourd’hui à exploiter la canne à sucre pour produire de l’électricité à grande échelle. Cette canne est appelée « canne combustible » et « fait tourner des usines » et sera une source importante d’électricité demain dans de nombreux pays comme La Réunion, la Guadeloupe et la Martinique. Elle correspond à des variétés à forte biomasse, dépassant largement les variétés traditionnelles dites à sucre. Ce qui annonce une nouvelle filière « canne à fibre » à côté de la traditionnelle filière canne-sucre-rhum.   (CIRAD, 27/01/2015)

9/03/2015


70 femmes agronomes africaines d’exception, originaires de 11 pays, ont été choisies

Le 18 février 2015, le programme AWARD (the African Women in Agricultural Research and Development, Femmes africaines dans la recherche et le développement agricoles) a annoncé les lauréates des bourses 2015 : 70 femmes agronomes africaines d’exception originaires de 11 pays. Les bourses AWARD sont attribuées sur la base du mérite intellectuel de chaque scientifique, de ses capacités de leadership et de la capacité de ses travaux à améliorer les moyens de subsistance des petits exploitants agricoles africains, dont la plupart sont des femmes. Les lauréates de cette année ont été choisies parmi 1 109 candidates. Ces scientifiques et chercheuses bénéficieront du programme AWARD de perfectionnement professionnel sur une durée de deux ans, dont l’objectif premier est d’accélérer les bénéfices agricoles en renforçant les compétences des lauréates dans la recherche et le leadership.  (AfricanBrains, 18/02/2015)Télécharger la liste des lauréates des bourses AWARD 2015 

9/03/2015


L’éthique de l’innovation en agriculture : inclusivité et réflexivité

Kristal Jones, Assistante de recherche, Centre national de synthèse socio-environnemental de l’Université du Maryland (USA)    Kristal Jones se pose la question de savoir quelles valeurs et quelle éthique devraient promouvoir l’innovation dans le secteur de l’agriculture. Elle plaide en faveur d’une éthique de l’innovation fondée sur l’inclusivité et la réflexivité.

8/03/2015


Innovation et développement inclusif

Lynn Mytelka, Professeur émérite, UNU-MERIT, France    Si les nombreux petits changements qui modifient les produits et processus peuvent permettre d’intégrer les petits exploitants agricoles dans le processus d’innovation, Lynn Mytelka prévoit l’émergence de problèmes liés au développement des capacités, au renforcement des liens et à l’édification d’infrastructures d’appui au niveau local.

8/03/2015


Recherche sur les politiques de l’enseignement supérieur, de la science et de l’innovation : implications politiques

Merle Jacob, Titulaire d’une chaire UNESCO, Université de Lund, Suède  Dans le cadre de la poursuite des études de l’enseignement général (primaire, secondaire et tertiaire), Merle Jacob recommande aux décideurs de ne pas sacrifier la qualité, même si la demande, les attentes et la diversité des options pour l’enseignement supérieur dans les pays ACP ont évolué. 

8/03/2015


Gouvernance de la science, de la technologie et de l’innovation pour la sécurité alimentaire en Afrique : un cadre conceptuel pour élaborer des indicateurs

John Ouma-Mugabe, Professeur, Politique de la science et de l’innovation, Université de Pretoria, Afrique du Sud   John Mugabe estime qu’en dépit de l’importance croissante de la gouvernance de la science, de la technologie et de l’innovation, il n’existe aucun outil conceptuel ou indicateur testé de façon empirique – quantitatif ou qualitatif – permettant de bâtir l’assise factuelle nécessaire compte tenu de la complexité des interactions science-technologie-société.   

8/03/2015


Systèmes semenciers, sciences et politiques en Afrique de l’Est et en Afrique centrale – En ligne

Cette publication exceptionnelle du CTA donne un aperçu des différents systèmes semenciers, de l’environnement politique et scientifique, et des défis auxquels sont confrontés les gouvernements, les universités, le secteur privé, les exploitants agricoles et d’autres acteurs pour garantir la disponibilité de semences de qualité, mais aussi de veiller à ce que l’Afrique augmente sa part dans le commerce mondial des semences. Cette publication est le résultat direct de l’atelier d’apprentissage CTA/ASARECA intitulé « Systèmes semenciers, sciences et politiques », organisé en marge de la 2ème Assemblée générale et de la Conférence scientifique de l’ASARECA au Burundi en décembre 2013. L’atelier s’est inspiré des résultats des interventions du CTA destinées à accroître l’implication des universités dans les processus d’élaboration des politiques sur l’agriculture et le développement rural, principalement axées sur le Programme intégré pour le développement de l’agriculture en Afrique, mais aussi à aider les universités sélectionnées à analyser leurs contributions au développement d’un secteur semencier intégré. La note d’orientation CTA/ASARECA figure dans cette publication. La version imprimée de la publication est disponible ici.

8/03/2015


Version électronique de l’instrument d’audit pour la sécurité alimentaire dans l’enseignement supérieur (AIFSHE)

L’instrument d’audit pour la sécurité alimentaire dans l’enseignement supérieur (AIFSHE), élaboré conjointement par le CTA, l’Université de Wageningen et des universités ACP partenaires, est un outil open source désormais disponible en ligne. Le CTA a entamé en 2013 une collaboration avec le Groupe Enseignement et Etude des compétences et le Centre d’expertise pour le développement durable et la sécurité alimentaire du Centre de recherche et de l’Université de Wageningen, dix universités ACP, le Forum pour la recherche agricole en Afrique (FARA) et des réseaux universitaires régionaux sur le continent africain (ANAFE, RUFORUM, TEAM Africa) afin de développer l’outil open source AIFSHE. En 2014, sa version provisoire a été utilisée dans les universités ACP afin d’effectuer un audit des programmes de sécurité alimentaire et de déterminer leur vision pour l’avenir. Depuis lors, l’outil a été actualisé puis validé par plusieurs vice-chanceliers, directeurs et doyens lors de forums régionaux en Afrique et dans les Caraïbes, et a été traduit en Français. L’outil est une adaptation de l’instrument d’audit de la durabilité dans l’enseignement supérieur (AISHE), qui permet aux universités de mener leurs propres évaluations et d’assurer le suivi des changements au fil du temps sur la base de 20 critères utilisés dans le cadre du protocole d’évaluation AIFSHE. Si vous souhaitez accéder à l’outil en ligne, envoyez-nous un courriel à l’adresse cta@cta.int, référence outil AIFHSE, à l’attention de Judith Francis.

8/03/2015