Knowledge for Development

Publications

Sélection de publications et de rapports concernant la S&T pour le développement dans les pays ACP.


Vitamine A : promouvoir les stratégies alimentaires

Ted Greiner, professeur en nutrition de l’Université de Hanyang, en Corée du Sud, explique pourquoi les stratégies alimentaires visant à lutter contre les carences en vitamine A continuent d’être passées sous silence par les gouvernements et les bailleurs de fonds. La manière de percevoir ce type de stratégies a été largement influencée par les partisans d’une supplémentation en micronutriments. Ceci expliquant en partie cela, selon lui. Les stratégies alimentaires peuvent être perçues comme étant concurrentielles ou gênantes et sont donc critiquées, considérées comme non démontrées voire même inefficaces. Greiner montre au contraire que la supplémentation ne parvient pas à améliorer le statut en vitamine A et qu’il n’existe aucune preuve d’un impact solide sur la mortalité infantile en milieu réel. Une grande variété d’aliments communs et indigènes s’avèrent bien plus efficaces pour améliorer le statut en vitamine A même dans le cadre d’essais de courte durée. Les stratégies alimentaires sont difficiles à mettre en œuvre et à évaluer et n’ont pas d’effet mesurable immédiat. Mais contrairement à la supplémentation, elles suscitent l’adhésion de la communauté toute entière, sont sans danger pour la femme enceinte, n’ont aucun effet secondaire, sont durables et procurent de nombreux avantages en plus de l’amélioration du statut en vitamine A. Du point de vue des pays, des communautés et des familles qui produisent des aliments riches en vitamine A, les avantages économiques l’emporteraient probablement sur les coûts.     (FAO et WHO, 2013)   

30/06/2014


Plantes médicinales africaines présentant un potentiel antidiabétique

Des chercheurs de l’Université du KwaZulu-Natal, en Afrique du Sud, et de l’Université Ahmadu Bello, au Nigéria, ont réalisé un examen systématique de toutes les études antidiabétiques in vivo menées entre janvier 2000 et juillet 2013 sur des espèces végétales africaines afin de se pencher plus avant sur certaines plantes présentes dans des sous-régions africaines. Selon eux, les plantes appartenant aux familles Asteraceae et Lamiaceae sont les plus étudiées, et l’Afrique de l’Ouest compte le plus grand nombre d’espèces étudiées. Bien que des résultats prometteurs aient été annoncés dans bon nombre de cas, seules quelques études ont signalé la caractérisation partielle des principes bioactifs et des mécanismes d’action. Les auteurs espèrent que les agences gouvernementales, l’industrie pharmaceutique et la communauté scientifique étudieront à l’avenir certaines de ces espèces et mettront en valeur leur potentiel de commercialisation.    De récents travaux de recherche ont porté sur la caractérisation des principes bioactifs. Reportez-vous au dossier intitulé « Épices et plantes médicinales » : http://knowledge.cta.int/Dossiers/Commodities/Herbs-and-medicinal-plants  (Planta Medica, 17/02/2014)   

30/06/2014


Rendements agricoles et sécurité alimentaire dans le monde : les rendements peuvent-il toujours suffire à nourrir la planète ?

Trois scientifiques agricoles, les docteurs Tony Fischer, Derek Byerlee et Greg Edmeades, ont rédigé un ouvrage de référence de 640 pages (publié par l’ACIAR, téléchargeable gratuitement et disponible en version imprimée) sur les perspectives des rendements agricoles et de la sécurité alimentaire dans le monde. Cet ouvrage, qui a reçu un accueil plutôt favorable au sein des milieux spécialisés, examine les influences diverses qui ont pesé ces vingt dernières années sur les superficies cultivées et l’évolution des rendements dans les greniers à blé, riz, maïs et soja dans le monde, et d’une vingtaine d’autres cultures majeures. Il apporte des éléments de réponse et examine les perspectives de rendements futures (augmentation du potentiel de rendement et diminution des écarts de rendement à l’horizon 2050). Après des années de recherche, les auteurs concluent 1) que les rendements potentiels continuent à progresser lorsque les bonnes pratiques de gestion et les meilleures variétés sont utilisées (+ 0,7 % par an) ; 2) que les écarts de rendements varient considérablement selon les cultures et les régions (écarts de plus de 100 % pour certaines cultures comme le maïs) ; 3) que c’est en comblant les écarts de rendement dans les pays en développement que l’on pourrait accélérer les progrès de manière la plus rapide et réaliste (ce qui nécessite d’intensifier la recherche et l’investissement public) ; et 4) des perspectives technologiques permettent d’accélérer les progrès en termes de rendements potentiels, par exemple en augmentant la photosynthèse et en ayant recours à la diversité agricole des banques de gènes, à des marqueurs moléculaires à bas coût pour les gènes souhaités et au génie génétique.    (ACIAR, 08/05/2014)   

30/06/2014


Nouvelles bioressources végétales: applications dans la production alimentaire, la médecine et les cosmétiques

Ameenah Gurib-Fakim est la rédactrice d’un nouvel ouvrage intitulé Nouvelles bioressources végétales : applications dans la production alimentaire, la médecine et les cosmétiques, récemment publié par John Wiley & Son. Source d’informations fiables sur les espèces végétales sous-utilisées, cet ouvrage comble une lacune majeure en ce sens qu’il permet de comprendre la relation entre l’être humain et les plantes sous-utilisées. Après une section introductive qui définit le cadre avec un aperçu de l’importance historique et législative des espèces végétales sous-utilisées, les quatre principaux chapitres sont consacrés à l’application potentielle des nouvelles bioressources végétales dans la production alimentaire, la médecine et les cosmétiques. L’ouvrage aborde en outre les aspects économiques, sociaux et culturels des espèces végétales sous-utilisées et vise à attirer davantage l’attention sur ces espèces et les initiatives de conservation. Il met par ailleurs en lumière les questions clés relatives aux ressources génétiques des espèces végétales sous-utilisées et réunit des universitaires internationaux autour de cette question.    (Wiley-Blackwell, 04/2014)   

30/06/2014


Directives pour l’évaluation des connaissances, des attitudes et des pratiques en matière de nutrition

Les Directives pour l’évaluation des connaissances, des attitudes et des pratiques en matière de nutrition de la FAO sont un guide de référence et un outil pratique pour mener des enquêtes de qualité sur les connaissances, attitudes et pratiques en matière de nutrition et de santé à l’échelon communautaire. Ce manuel est destiné aux personnes chargées de la planification, de la mise en œuvre et de l’évaluation de projets sur la sécurité alimentaire et nutritionnelle (gestionnaires de projets, nutritionnistes, agents de santé, spécialistes de la planification et de l’évaluation, entre autres). Le manuel contient des définitions et des indicateurs clés pour les connaissances, les attitudes et les pratiques en matière de nutrition et de santé. Il fournit des conseils utiles pour la planification et la conduite d’une enquête sur les connaissances, les attitudes et les pratiques, mais aussi l’analyse et la diffusion des résultats de l’enquête. Il propose également des questionnaires types (modules) afin d’harmoniser les efforts de suivi dans le monde.    (FAO, 2014)  

30/06/2014


Cameroun : comprendre les diverses perspectives qui influent sur la politique de sécurité alimentaire

Dans son article, Adam Sneyd, professeur de science politique de l’Université de Guelph, au Canada, affirme que le Cameroun a le potentiel pour promouvoir un système alimentaire plus durable et équitable, à condition de mieux comprendre les diverses perspectives qui influent sur la politique de sécurité alimentaire. Évaluant l’intérêt suscité par ce domaine, Sneyd suggère que la politique de sécurité alimentaire au Cameroun pourrait davantage prendre en considération la manière dont les nouvelles sources de financement, l’investissement direct et les échanges commerciaux influent sur la disponibilité, l’accessibilité et l’adéquation des produits alimentaires au niveau local. Par exemple, un régime politique plus participatif refléterait des avis différents et renforcerait la politique sur les différents aspects de la sécurité alimentaire. L’auteur conclut que les décideurs politiques devront évaluer les perspectives au niveau local sur l’empreinte multidimensionnelle des transactions financières, de l’investissement direct ou des relations commerciales sur la sécurité alimentaire afin de garantir la pérennité du secteur.   Lire la note d’orientation de Sneyd : http://www.relufa.org/documents/SneydPolicyBriefCMRFoodEmergingEconomies.pdf    (Sustainability, 09/04/2014)   

30/06/2014


Guide de référence sur l’amélioration des données relatives à l’élevage

Ce guide de référence sur les données relatives à l’élevage, publié par la Banque mondiale, la FAO et l’ILRI, résume les activités et les conclusions du projet intitulé Livestock in Africa: Improving Data for Better Policies. Il fournit des conseils aux décideurs chargés de collecter et d’analyser les données relatives à l’élevage selon différentes perspectives afin de résoudre les problèmes rencontrés dans le cadre du système national de statistiques agricoles. En particulier, il définit le cadre d’un système de statistiques sur l’élevage – conforme à la demande d’informations sur l’élevage et aux principes de la Stratégie globale pour l’amélioration des statistiques agricoles et rurales (Banque mondiale, 2011). Il présente un certain nombre de méthodes et d’outils – ainsi que des exemples associés – conçus pour améliorer la quantité et la qualité des données disponibles relatives à l’élevage.    (FAO, 2014)  

30/06/2014


Initiative ASTII, note d’orientation numéro 3 (décembre 2013)

 En 2007, le Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique (NEPAD) a lancé l’Initiative africaine sur les indicateurs de la science, de la technologie et de l’innovation (ASTII) dans le cadre du Plan d’action consolidé pour la science et la technologie en Afrique. L’Initiative ASTII vise entre autres à soutenir le processus d’élaboration et d’examen des politiques ST&I sur la base d’éléments concrets ; à renforcer la coopération et la collaboration régionales concernant les activités ou programmes d’innovation S&T ; à renforcer les capacités humaines et institutionnelles en Afrique pour le développement et l’utilisation des indicateurs ST&I et la réalisation d’enquêtes connexes ; à produire des indicateurs ST&I fiables et à étoffer les bases de données connexes. Dans le cadre de cette initiative, les pays participants réalisent des enquêtes sur la R&D et l’innovation en vue de produire les données nécessaires à la compilation des indicateurs sur l’état des ST&I. Cette note d’orientation montre que l’Initiative ASTII a encouragé les États membres de l’UA à réaliser des enquêtes sur la R&D et l’innovation, mais aussi à contribuer au renforcement des capacités nationales en vue d’éclairer le processus d’élaboration et d’examen des politiques ST&I sur le continent. Toutefois, les États membres de l’UA sont confrontés à un certain nombre de difficultés dans la réalisation de leur transition économique (notamment un manque de ressources des organes responsables pour la collecte et l’analyse de données émanant des enquêtes sur la R&D et l’innovation à l’échelle nationale).  

7/05/2014


Vers une alimentation mondialisée : davantage de nourriture, diversité réduite et plus de risques associés

Cette étude approfondie menée par Colin Khoury du Centre international d’agriculture tropicale (CIAT), en collaboration avec des chercheurs d’autres instituts, fait apparaître les changements intervenus dans l’importance relative des différentes plantes cultivées dans les approvisionnements alimentaires nationaux à l’échelon mondial au cours des 50 dernières années. Cette étude de l’approvisionnement alimentaire à l’échelon mondial décrit de manière détaillée et confirme pour la première fois ce que les experts soupçonnaient depuis longtemps : au cours des cinq dernières décennies, les régimes alimentaires humains ont suivi un rythme de croissance similaire (moyenne mondiale de 36 %) et la tendance ne montre aucun signe de ralentissement, ce qui entraîne de lourdes conséquences pour la nutrition humaine et la sécurité alimentaire dans le monde. L’étude fait apparaître que le recours accru à un nombre limité de cultures alimentaires peut également contribuer à favoriser l’obésité, les maladies cardiovasculaires et le diabète, largement associés à une modification des habitudes alimentaires dans le monde. Nombre de cultures d’importance considérable à l’échelon régional – dont les céréales comme le sorgho, le millet et le seigle, ainsi que les plantes à racines et tubercules comme la patate douce, le manioc et l’igname – ont perdu du terrain. D’autres cultures céréalières et maraîchères importantes au niveau local – pour lesquelles des données comparables au niveau mondial ne sont pas disponibles – ont subi le même sort. L’autre danger d’avoir un panier alimentaire plus homogène est qu’il rend l’agriculture plus vulnérable aux principales menaces comme la sécheresse, les insectes nuisibles et les maladies, qui risquent de s’aggraver dans de nombreuses régions du monde en raison du changement climatique.  Note de l’éditeur : les chercheurs et les politiques peuvent-ils faire fi de la mondialisation des régimes alimentaires et du recours à un nombre limité de cultures ? Les implications pour l’avenir de la sécurité alimentaire et nutritionnelle sont lourdes de conséquences, que ce soit pour les économies ou l’environnement naturel. Des efforts de recherche similaires devraient être consentis en faveur de l’élevage – reportez-vous à l’article de Patterson. J’ai lu il y a quelques semaines que des chercheurs chinois avaient commencé à examiner les conséquences de la perte des ressources génétiques autochtones, qui sont plus résilientes, pour l’alimentation et l’agriculture.Autres informations pertinentes: Communiqué de presse, CIAT News, Agricultural Biodiversity Weblog et une article à CrossMark.(CIAT, 29/01/2014)

13/05/2014


PDDAA: ce qui a changé pour le secteur agricole en Tanzanie

Brian Cooksey, du Future Agricultures Consortium (dont le Secrétariat est basé à l’IDS, Université du Sussex, Royaume-Uni), a examiné l’impact du Programme détaillé pour le développement de l’agriculture en Afrique (PDDAA) sur le secteur agricole tanzanien. Dans cet article, il examine dans quelle mesure le PDDAA est lié aux initiatives stratégiques nationales et régionales (y compris au Plan national d’investissement pour l’agriculture et la sécurité alimentaire, au corridor sud de la croissance agricole de la Tanzanie et à la nouvelle alliance pour la sécurité alimentaire et la nutrition) et à leur gouvernance, mais aussi les impacts possibles du PDDAA sur les dépenses agricoles dans le pays, ainsi que l’étendue de l’influence et de l’inclusion des organisations de la société civile sur les processus d’élaboration des politiques agricoles. L’auteur conclut que les dépenses agricoles liées au PDDAA sont minimes, qu’elles ont diminué suite aux récentes élections et qu’elles ne sont pas consacrées aux activités de recherche agricole dans le pays.  http://www.future-agricultures.org/publications/research-and-analysis/working-papers/doc_download/1815-what-difference-has-caadp-made-to-tanzanian-agriculture  (Future Agricultures Consortium, 11/2013)

13/05/2014


Nouvelles pistes d’innovation

Cette publication de Convergence of Sciences (CoS) présente certains des résultats du programme de renforcement des systèmes d’innovation agricole (SIS) au Bénin, au Ghana et au Mali, ainsi que les conditions qui permettront aux petits producteurs d’améliorer leur méthodes d’exploitation agricole. Plutôt que de se concentrer sur des innovations de nature technique, CoS-SIS aide les organisations spécialisées dans la recherche agricole, les ONG, les universités et d’autres agences des secteurs public et privé au niveau national, sous-régional et continental, à renforcer et à harmoniser leurs programmes en identifiant des synergies « scientifiques ». Plus particulièrement, CoS-SIS encourage le développement de nouveaux curricula universitaires, tout en conseillant les décideurs au niveau des districts et au niveau national sur les moyens de promouvoir l’innovation en faveur des petits producteurs. Ce guide bilingue décrit les efforts déployés dans des secteurs comme le coton, le riz, le beurre de karité, l’huile de palme, le cacao, les systèmes associant l’agriculture et l’élevage et la gestion de l’eau.  En anglais : http://www.egfar.org/sites/default/files/new_pathways.pdf  En français : http://www.cos-sis.org/open/ShowPage.aspx?PageId=57  (CoS-SIS, 2013)

13/05/2014


L’économie du changement climatique dans le Pacifique

La Banque asiatique de développement identifie dans ce rapport les effets du changement climatique et quantifie les coûts inhérents à ses conséquences néfastes pour les îles du Pacifique, avec des informations détaillées sur les principaux secteurs clés comprenant l’agriculture, la pêche, le tourisme, les récifs coralliens et la santé humaine. Elle présente un certain nombre de recommandations stratégiques assorties de mesures pour permettre aux pays de minimiser ou d’atténuer ces effets. Certaines conclusions du rapport figurent comme suit : la combinaison et l’interaction de facteurs géographiques, économiques, environnementaux et démographiques pourraient rendre la région Pacifique particulièrement vulnérable au changement climatique; l’intégration des actions menées pour faire face au changement climatique dans la planification du développement est cruciale pour réduire au minimum son impact; une stratégie d’adaptation s’avère essentielle pour limiter les multiples effets du changement climatique. Cette publication est disponible pour téléchargement gratuit ou payant.   http://www.adb.org/publications/economics-climate-change-pacific   (BAsD, 11/2013)

13/05/2014


Gestion des risques de sécheresse face au changement climatique: le rôle des politiques nationales de lutte contre la sécheresse

Dans cet article en libre accès tiré de la revue Weather and Climate Extremes, Donald A. Wilhite et ses collègues de l’Ecole des ressources naturelles de l’Université du Nebraska, aux Etats-Unis, se penchent sur les préoccupations croissantes que suscite dans le monde l’inefficacité des pratiques actuelles de gestion des risques de sécheresse. La plupart des politiques et pratiques nationales liées à la lutte contre la sécheresse reposent sur les principes de la gestion de crises, avec pour résultat le traitement « réactif » des « symptômes » de la sécheresse. Selon les auteurs, un plan de gestion de la sécheresse doit considérer les facteurs de vulnérabilité liés à ce type d’événement climatique extrême. Ils montrent en outre qu’il est possible de renforcer la capacité d’adaptation des pays grâce à la mise en œuvre de politiques nationales de lutte contre la sécheresse axées sur la réduction des risques et assorties de plans de planification préalable à la sécheresse et d’atténuation du phénomène à différents niveaux de l’Etat. Dans leur article, ils examinent les causes sous-jacentes de la sécheresse, les principes et les objectifs des politiques nationales de lutte contre la sécheresse et un processus de planification préalable à la sécheresse qui s’est avéré efficace lors de l’élaboration des plans d’action pour atténuer les effets de la sécheresse.   http://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S2212094714000164   (Weather and Climate Extreme, 18/03/2014)

13/05/2014


Renforcer l’information sur les sols afin de quantifier les aspects environnementaux, sociétaux et économiques du développement durable

Le Centre international de référence et d’information pédagogiques (ISRIC – World Soil Information, Wageningen) a récemment publié ce long rapport dans lequel sont examinés les besoins en données pédologiques à des résolutions spatiales de plus en plus fines.  Le rapport examine tout d’abord la question de la nécessité d’avoir accès à des informations de qualité, cohérentes et appropriées sur les sols afin d’appuyer les études sur la productivité alimentaire, la gestion de l’eau et des sols, la dynamique du carbone des sols, les émissions de gaz à effet de serre et la réduction ou la prévention de la dégradation des sols. Il identifie les variables cibles et les modèles utilisés pour qualifier l’état des sols et évalue les nouvelles méthodes de mesures rentables susceptibles de réduire le recours à des méthodes d’analyse conventionnelles en laboratoire. Il examine en outre la situation et les perspectives visant à améliorer encore la précision de la cartographie des propriétés du sol et l’information tabulaire (résolution plus fine). Les possibilités de collecter un large éventail d’informations spécifiques sur les sols, notamment à travers l’externalisation à grande échelle et le stockage, le décryptage et l’analyse des données, sont examinées dans le contexte de l’émergence du GSIF (Global Soil Information Facility) de l’ISRIC.   Les activités du GSIF sont liées à des initiatives mondiales telles que le Partenariat mondial sur les sols (PMS) placé sous l’égide de la FAO, GlobalSoilMap.net, le système de traitement des données mondiales du Conseil international pour la science,  le World Data System et le Réseau mondial des systèmes d’observation de la Terre (GEOSS) qui œuvrent en faveur d’approches participatives de partage des données. Afin de renforcer ses services d’information dans le monde, l’ISRIC travaille en étroite collaboration avec des instituts nationaux et des organisations internationales dont la mission est d’établir un inventaire des ressources du sol.    http://www.isric.org/content/towards-improved-soil-information-quantification-environmental-societal-and-economic  (ISRIC, 05/2013)

13/05/2014


Systèmes d’innovation et changement institutionnel

N. Roling et D. HounkonnouL’intensification modérée de l’agriculture africaine à petite échelle devrait améliorer la sécurité alimentaire et réduire la pauvreté rurale sur le continent. Elle mobiliserait les ressources naturelles et humaines fortement sous-exploitées en les plaçant sous la gestion de petits producteurs dans le but de renforcer la sécurité alimentaire mondiale. Les moyens d’y parvenir sont controversés et trouvent racine dans l’histoire de la croissance exponentielle phénoménale de l’agriculture industrielle, en particulier aux États-Unis depuis les années 1940. Cette croissance a généralement été attribuée à l’investissement dans le domaine de la technologie scientifique et sa promotion par la vulgarisation. Une analyse minutieuse démontre néanmoins qu’un système d’institutions interdépendantes ayant permis le développement agricole avait été mis en place bien avant que la croissance ne débute. Compte tenu de la littérature internationale, des expériences préliminaires d’un programme de recherche d’Afrique occidentale incluant trois pays et de l’impact décevant de la recherche agricole autour de l’innovation agricole africaine, le présent article affirme que le changement institutionnel requiert de repenser les voies d’innovation en vue de reconnaître le rôle des règles, la distribution du pouvoir et de la richesse, l’interaction et les positions. Le moment est venu : le changement climatique, l’insécurité alimentaire, les prix élevés des denrées alimentaires et les émeutes qui y sont liées font de la production alimentaire nationale une question politique pour les dirigeants africains.Le document présente les systèmes d’innovation comme un moyen d’évolution institutionnelle axée sur l’apprentissage, sur de nouveaux modèles d’interaction et sur de nouvelles configurations des acteurs centraux. Les institutions sont ancrées dans l’histoire et les contextes locaux et doivent naître de ces derniers. Plutôt que de l’employer comme un outil de promotion technologique, il serait plus utile de déployer la vulgarisation pour faciliter les dynamiques des systèmes d’innovation qui accompagnent l’investissement dans l’interaction des parties prenantes.

13/05/2014


Services gouvernementaux de vulgarisation : problèmes génériques et solutions éventuelles

V. Hoffmann, AllemagneLes gouvernements ne devraient pas s’investir directement dans les secteurs de la production et des services, mieux gérés par les entités juridiques privées. Toutefois, il peut parfois être pertinent pour l’État de posséder ou de détenir des parts dans des entreprises privées. En matière de vulgarisation, les responsabilités gouvernementales devraient se concentrer, sur le long terme, sur les questions d’intérêt public, et ce grâce à l’aide de fonds publics et d’une mise en œuvre par le secteur privé. Les activités de conseil à l’intention des clients privés devraient être prises en charge par le secteur privé et financées par leurs clients. Les gouvernements devraient créer un environnement favorable aux initiatives du secteur privé, c’est-à-dire, par exemple, fournir et entretenir les infrastructures nécessaires, soutenir les systèmes de connaissances, mais aussi développer et maintenir la stabilité et la continuité politique, tout comme la sécurité physique et juridique. La tâche principale des gouvernements est d’élaborer des politiques bénéfiques et de les mettre en œuvre grâce à une administration efficace et fiable.

13/05/2014


Politique de vulgarisation agricole : le chaînon manquant dans les innovations dans les systèmes de vulgarisation et de conseil

O.I. Oladele, Nigéria Ce document analyse les caractéristiques des modèles et des politiques de vulgarisation agricole dans 27 pays d’Afrique subsaharienne (ASS). Il s’appuie sur l’hypothèse selon laquelle la politique de vulgarisation en ASS ne peut être envisagée séparément des modèles utilisés dans ces pays. L’organisation de la vulgarisation agricole dans les pays en développement pâtit de l’absence de cadres juridiques et politiques permettant de fournir ces services. Mettre en place ces cadres est un moyen simple, mais essentiel, de soutenir la vulgarisation dans les pays en développement. Cela aidera à dissiper la confusion existant autour du transfert des connaissances agricoles aux agriculteurs, en particulier en ce qui concerne l’offre de services, le développement de programmes et le financement. Les résultats de l’analyse montrent que les systèmes de vulgarisation pluralistes dominent le paysage de la vulgarisation et du conseil de nombreux pays d’ASS. Sur les 27 pays couverts par l’étude, seulement deux ont une politique de vulgarisation faisant l’objet d’une législation, en dépit du fait que de telles politiques favorisent généralement des systèmes bien organisés et financièrement stables ayant une efficacité soutenue et un impact cumulatif. Le présent document recommande que les pays d’ASS légifèrent en matière de politiques de vulgarisation afin d’améliorer l’offre de services et de réduire les contradictions dans les modèles de vulgarisation.

13/05/2014


Innovations dans les services de vulgarisation et de conseil visant à lutter contre la pauvreté et la faim : enseignements du Brésil

H.B. Corrêa da Silva, BrésilAprès avoir été négligés pendant plus de dix ans, les services brésiliens de vulgarisation agricole sont redevenus, en 2003, l’une des priorités du gouvernement national. L’introduction d’une politique nationale et l’augmentation des financements publics ont permis de relancer ces services afin d’agir en faveur de l’agriculture familiale et du développement rural durable. Les partenariats entre les autorités nationales et locales d’une part et les exploitations familiales et les mouvements sociaux d’autre part sont devenus le pilier d’un système de vulgarisation pluraliste et décentralisé, incluant une gouvernance participative, ainsi que des organisations gouvernementales et non gouvernementales. Ce phénomène a été renforcé par une nouvelle loi fédérale qui a permis d’établir un consensus national et d’introduire un mécanisme de financement axé sur la demande en matière de services de vulgarisation. L’incroyable développement de politiques favorisant l’inclusion sociale, la sécurité nutritionnelle et alimentaire ou encore la création de revenus a amené les services de vulgarisation à agir bien au-delà de leurs capacités. De nouveaux liens entre la vulgarisation et la recherche ont facilité l’accès des agents de vulgarisation et des agriculteurs familiaux aux innovations technologiques. En outre, la formation des agents de vulgarisation accentue les approches et concepts avant-gardistes – tels que les méthodes participatives, le renforcement des capacités, l’agriculture durable, les chaînes de valeur et les activités non agricoles – adaptés à la diversité de l’agriculture familiale. Au Brésil, la vulgarisation agricole est confrontée à un véritable défi : elle doit accroître sa capacité à répondre à la demande des politiques publiques et des agriculteurs familiaux, tout en évaluant sa qualité, son rapport coût-efficacité, sa durabilité et son impact.

13/05/2014


Introduction de gènes tolérants à la chaleur chez les poules Lohmann Brown afin d’améliorer la production d’œufs dans les environnements chauds et humides au Ghana

Le Dr Hagan s’est vu décerner le troisième prix du concours Jeunes professionnels et Sciences. Il a indiqué que le résultat le plus pertinent de ses recherches était la reproduction de races de volailles très productives en milieu tropical chaud et humide. « Avec ces races, on peut augmenter la production d’œufs et améliorer la sécurité alimentaire en Afrique. » Cette récompense confirme que ses recherches ont eu un impact réel. « Elles m’ont ouvert la voie à de nouvelles collaborations internationales et m’ont permis d’obtenir un poste de maître de conférences au sein de mon université. Au cours des cinq prochaines années, j’espère devenir un expert de renommée internationale dans la production locale de volailles et que mon travail aura un impact positif sur la sécurité alimentaire. »  

28/03/2014


Bulletin d’information FOODSECURE, mars 2014

Le dernier bulletin d’information FOODSECURE – un projet de recherche interdisciplinaire regroupant 19 partenaires originaires de 13 pays, piloté par LEI Wageningen et explorant l’avenir de la sécurité alimentaire et nutritionnelle au niveau mondial – fournit des détails sur l’atelier de parties prenantes qui s’est tenu à Prague les 27 et 28 février 2014 et un résumé détaillé des travaux de la conférence qui a eu lieu à Addis Abeba en octobre 2013. Le CTA a aidé des scientifiques africains et caribéens à participer à cette conférence.   www.foodsecure.eu/documents/FOODSECURE_e-newsletter_4.htm    (FOODSECURE project, 19/02/2014)

10/04/2014