Knowledge for Development

Articles de fonds


L'aviculture durable à petite échelle : les aliments locaux pour animaux sont-ils une option viable pour la région du Pacifique ?

Le manque de petites installations régionales de production d’aliments pour animaux, le coût élevé des aliments importés et les importations de médiocre qualité constituent un frein au développement du secteur de la petite aviculture dans certains pays du Pacifique. Sachant que l’on trouve dans certaines régions des quantités suffisantes d’ingrédients produits localement (manioc, patate douce, noix de coco, maïs), les perspectives d’utilisation d’aliments alternatifs pour animaux se trouvent dans les unités avicoles semi-commerciales ou familiales. Dans ces secteurs où l’objectif de rentabilité l’emporte sur celui de la production maximale, les aliments alternatifs pour animaux peuvent contribuer utilement à l’alimentation des volailles.Dans son article, Glatz examine quatre stratégies d’alimentation afin de produire des rations efficaces pour les volailles en fonction des ressources alimentaires disponibles dans la région. Avec la formulation d’une ration complète à partir d’ingrédients alimentaires locaux, la production d’oufs était beaucoup plus faible chez les volailles nourries avec la ration locale par comparaison à la ration commerciale. Grâce au système d’alimentation libre, les volailles sont capables d’ajuster leur apport nutritionnel en fonction de leurs besoins physiologiques, à condition que les aliments des trois groupes alimentaires soient facilement disponibles. Avec l’utilisation d’un mélange de concentré et d’ingrédients locaux, les volailles nourries avec 50 % de patates douces et 50 % de concentré à faible teneur énergétique, ou avec 50 % de manioc et 50 % de concentré à haute teneur énergétique, ont atteint leur poids de marché dans les délais prévus. Un régime alimentaire composé de 70 % de patates douces et de 30 % de concentré à faible teneur énergétique n’était efficace qu’au sein d’un environnement plus adapté dans la province Ouest de Papouasie-Nouvelle-Guinée. La dilution d’une ration de finition pour poulets de chair avec 20 à 40 % de farine de coprah entraînait une croissance similaire à celle obtenue avec le régime témoin, tandis que l’inclusion de 60 % de farine de coprah se traduisait par une croissance un peu moins acceptable.L’établissement de mini-moulins et de petits centres régionaux de production d’aliments pour animaux (produisant de 5 à 10 tonnes par semaine) dans des zones où l’approvisionnement local en aliments est abondant pourrait potentiellement permettre des économies allant jusqu’à 30 % sur le coût des aliments pour animaux et rendre compétitif l’élevage familial de volailles dans la région du Pacifique.

9/07/2012


Science et innovation dans le développement des chaînes de valeur de l'élevage familial de volailles : leçons pour les pays africains

L'élevage de volailles à l'échelle familiale demeure primordial ; on estime que 80 % des réserves mondiales de volaille sont gardées en petites quantités (un à vingt animaux). L'élevage familial de volailles joue un rôle prépondérant dans de nombreux foyers d'Afrique, des Caraïbes et du Pacifique, assurant aussi bien la nourriture et l'équilibre nutritif qu'un gagne-pain, et permettant la conservation d'espèces indigènes. Le présent article se concentre sur la « basse-cour familiale » en Afrique, notamment sur la production de volailles extensive ainsi qu'à petite échelle intensive.(Crédit photo : Guy et Monique Laurent 2005)

15/10/2012