Knowledge for Development

Articles de fond


La recherche sur les fruits et légumes indigènes africains – pourquoi est-elle nécessaire ?

Traditionnellement, les Africains utilisaient des fruits comestibles et des feuilles d’espèces végétales poussant à l’état sauvage. Ces plantes comestibles étaient bien connues des communautés rurales qui les cueillaient dans la nature ou les cultivaient dans des jardins potagers comme cultures intercalaires avec des aliments de base. La collecte sauvage de certains fruits et légumes indigènes est encore pratiquée, notamment en Afrique australe et dans certaines régions d'Afrique orientale et occidentale. De récentes études révèlent que les fruits et légumes indigènes étaient consommés par les populations rurales pour la nutrition et la sécurité alimentaire. Le potentiel caché des fruits et légumes indigènes doit être exploité et jouer un rôle capital dans le règlement des problèmes de malnutrition, d’insécurité alimentaire et de pauvreté auxquels est confrontée l’Afrique.

28/09/2011


Repositionnement stratégique de l’agrobiodiversité dans le secteur horticole pour le développement durable

(Exposé principal, finale du concours « Femmes et sciences »)La biodiversité horticole, essentielle à l’alimentation des populations en Afrique, aurait dû faire partie des célébrations de l’Année internationale de la biodiversité 2010. Mais avec l’introduction des cultures exotiques tempérées, l’engouement pour les légumes verts indigènes (généralement considérés comme des « mauvaises herbes » ou de la « nourriture pour les pauvres ») est en plein déclin. Dans la mesure où la moitié de la population vit actuellement sous le seuil de pauvreté, entraînant des problèmes de santé et de nombreux cas de malnutrition, un changement de paradigme dans les modes de production agricole s’avère nécessaire afin d’exploiter pleinement le potentiel économique et nutritionnel des fruits et légumes indigènes. L’agrobiodiversité a un rôle crucial à jouer pour révolutionner le secteur horticole et ainsi garantir la sécurité alimentaire, améliorer la qualité nutritionnelle, accroître les revenus et contribuer à la mise en œuvre d’un développement durable en Afrique. Cet article présente les stratégies et les recommandations destinées à promouvoir l’agrobiodiversité sur le continent.Cet article est tiré de la publication du CTA/FARA (2011) intitulée « Innovations agricoles au service du développement durable », Volume 3, Numéro 2.

14/03/2012


Horticulture et alimentation

Dans la plupart des pays subsahariens, la productivité agricole est deux à trois fois plus faible que la moyenne mondiale et l’écart de production entre pays en développement et pays développés se creuse. La situation se reflète dans la production de la grande majorité des produits horticoles pour lesquels la productivité par habitant est en déclin. Aujourd’hui, les agriculteurs produisent moins par hectare que par le passé. Une hausse de la production est imputable à une augmentation significative des terres cultivées et non pas à une amélioration de la productivité par unité de surface. Les principaux facteurs qui contribuent à ce déclin sont la pauvreté des sols, la diminution des ressources foncières, le manque d’accès aux systèmes d’irrigation (seulement 4 % des superficies exploitées sont irriguées) et la sécheresse, qui affecte modérément 33 % (ou plus gravement 25 %) des cultures alimentaires. Comment disposer de toutes les connaissances et technologies nécessaires pour augmenter la production et améliorer la productivité, et contribuer simultanément au renforcement de la sécurité sanitaire des aliments, de la nutrition et des revenus en Afrique ? Comment permettre la réalisation d’économies d’échelle ?

5/11/2008


L’horticulture, source de richesse

L’industrie de l’horticulture dans le monde repose principalement sur une approche orientée « produit » : les producteurs s’efforcent de concevoir des produits à la fois attrayants et savoureux et tentent ensuite de les commercialiser. Bien qu’elle se soit avérée efficace à l’échelon local au cours des 20 derniers millénaires, cette approche ne semble plus correspondre à la réalité du présent dans la mesure où les grandes chaînes de détail s’approvisionnent dorénavant à l’échelle mondiale. Compte tenu de l’évolution des systèmes de production alimentaire, l’offre excède la demande dans la majorité des cas. Pour être compétitifs sur ce marché, les producteurs et les fournisseurs doivent être capables de marquer leurs différences par rapport à la concurrence. La différenciation doit être significative et perçue comme telle par les clients. Il convient donc de clarifier les attentes et l’appréciation de la satisfaction des clients, que ce soit dans le moment présent ou dans l’avenir.

5/11/2008


Analyse du système de connaissances post-récolte: étude de cas du potiron à Trinité-et-Tobago

Dans les Caraïbes et d’autres pays en développement, de 40 à 50 % des cultures horticoles sont perdues avant d’être consommées. Cet état de fait est principalement dû à des taux élevés de dégradation physique, de perte d’eau et de pourrissement dans l’étape de traitement post-récolte (Kader, 2005 ; Kitinoja et Al Hassan, 2012). La détermination de l’ampleur des pertes post-récolte dans les études menées à Trinité-et-Tobago est subjective et ne tient pas compte des distinctions entre cultivars, saisons de production et dynamiques propres à chaque marché. De plus, les pertes dont l’impact est le plus profond aux étapes essentielles du système de manipulation post-récolte n’ont pas été identifiées, entravant l’adoption de mesures correctives. Néanmoins, les décideurs politiques en matière alimentaire des secteurs public et privé ont reconnu la nécessité de réduire les pertes de produits frais après la récolte et sont convaincus de l’importance d’une telle réduction pour soutenir le développement agricole et accroître la disponibilité des denrées alimentaires.   

5/06/2014