Knowledge for Development

Développements


Faire bon usage des feuilles de manioc

Les feuilles de manioc sont disponibles tout au long de l’année et devraient bénéficier de la même attention que les racines. Elles contiennent des quantités importantes de protéines et sont riches en vitamines B1, B2 et C, ainsi qu’en caroténoïdes et en minéraux. En fait, la quantité totale d’acides aminés essentiels présente dans les protéines des feuilles de manioc est celle d’un œuf de poule et est plus élevée que celle des feuilles d’épinard, du soja, de l’avoine ou du riz. Toxicité et antinutriments limitent en effet leur consommation alimentaire. Ces aspects toxiques et antinutritionnels doivent être jugulés pendant la transformation et avant la consommation humaine. Des chercheurs de l’Université d’Hohenheim étudient le meilleur moyen de traiter les feuilles de manioc afin de les transformer en source économique et durable de protéines et de micronutriments. Plusieurs méthodes de transformation des feuilles de manioc ont été mises au point.    (Rural21, 08/09/2014)

27/11/2014


Caractérisation morphologique, physiologique et moléculaire de la tolérance du manioc à la sécheresse

In this study multi­seasonal and locational field based trials were conducted in Kenya to identify drought-tolerant and drought-susceptible cassava genotypes. Cassava (Manihot esculenta Crantz) is inherently drought tolerant. Nevertheless, substantial genotypic variation exists for this characteristic. Field drought stress generally reduced cassava vegetative growth and productivity. In addition to other phenotypic parameters, storage root fresh weight was used as a primary criterion to discriminate between drought-tolerant and drought-susceptible genotypes. Charles Ochieng' Orek, researcher at ETH­Zurich, Switzerland, subsequently subjected the cassava gentoypes to further physiological and molecular categorisation under controlled water deficit assays. Categorisation of these morphological, physiological and molecular differences will establish an essential foundation for future development of drought-associated molecular markers for cassava.   (Dr.Sc. thesis, ETH-Zurich, 2014)

29/10/2014


PACSUN : Réseau panafricain de surveillance des maladies du manioc

Des scientifiques de plusieurs centres de recherche agronomiques africains se sont réunis lors d’un atelier organisé à Saint-Pierre, à la Réunion, du 10 au 13 juin, pour apporter leur contribution à la lutte contre les ravageurs et les maladies du manioc. L’atelier a abouti à la constitution d'un réseau panafricain de surveillance des maladies du manioc (PacSun), qui apportera de l’expertise en matière de diagnostic et de connaissances sur les virus et maladies bactériennes qui attaquent le manioc en Afrique; mutualisera les données via un site web; développera des applications de diagnostic simple aux champs sur téléphone mobile au bénéfice des producteurs africains et proposera des mesures adaptées à chaque pays pour contrôler la propagation pandémique des maladies telle que la striure brune du manioc. Les participants à l’atelier ont en outre appelé à la création d’un centre international de transit du manioc pour faciliter l’échange de boutures entre les pays d’Afrique, actuellement interdit en raison du risque de propagation de la mosaïque du manioc et de la striure brune.   (Institut de Recherche pour le Développement, 2.07.2014)

2/09/2014


Eliminer les infections virales du manioc

Maruthi Gowda et son équipe de l’Institut des Ressources naturelles de l’Université de Greenwich ont développé une procédure permettant d’éliminer les infections virales du manioc. Ils ont mis au point une « procédure d’indexation du virus » afin de nettoyer les lignées de manioc. Cette procédure implique non seulement une combinaison de protocoles nécessaire pour identifier précisément et éliminer les virus, mais aussi la mise en culture des boutures de tiges de manioc infectées et l’identification à un stade ultérieur de plants ne présentant aucun symptôme de virose. Les plants sains sont ensuite mis en culture tissulaire, certifiés exempts de virus après désinfection puis expédiés aux partenaires africains pour être reproduits et distribués aux agriculteurs.   http://www.nri.org/news/2013/650-curing-cassava-of-deadly-virus-infections   (NRI, 11/10/2013)

17/12/2013


La base de données sur le manioc en libre accès

Cassavabase regroupe toutes les données phénotypiques et génotypiques générées dans les programmes de sélection du manioc (projet sur le manioc de deuxième génération, NEXTGEN). Elle rend les données immédiatement accessibles par le biais d’une interface web et différents outils sont proposés afin d’explorer et de recueillir les données. Cassavabase est hébergée par l’IITA au Nigeria. Cette base de données en ligne permet d’avoir accès aux données les plus récentes sur le manioc ainsi qu’aux outils génomiques d’aide à la sélection, une nouvelle technique permettant d’accélérer considérablement les cycles de sélection. Elle offre également la possibilité à la communauté du manioc de suivre ce qui se passe à travers les réseaux sociaux.  (Cassavabase and NEXTGEN Cassava via AIMS FAO, 07/05/2013)

2/07/2013


Mieux comprendre la croissance du manioc, un enjeu de développement pour l’Afrique

Cet article de blog dresse un état des lieux détaillé de la filière manioc en Afrique et montre les efforts déployés dans le domaine de la recherche agricole pour améliorer les cultures. Il présente un nouvel article publié dans AoB PLANTS sur l’intégration de la génétique dans les programmes de sélection de l’Institut national de recherche sur les ressources végétales (NaCRRI) en Ouganda. Compte tenu des défis inhérents à l’amélioration génétique du manioc, il convient de mieux comprendre la base moléculaire de la réponse et de la tolérance du manioc à la sécheresse afin de mettre au point des variétés appropriées. L’hétérozygose élevée du manioc, les effets de l’interaction génotype-environnement, le long cycle de vie et la production limitée de semences limitent l’application des techniques traditionnelles d’amélioration, alors que la sélection moléculaire est limitée par le manque d’informations sur les régions génomiques et les gènes associés à la tolérance du manioc à la sécheresse.http://aobblog.com/2013/04/understanding-cassava-to-feed-africa/(AoB Blog, 11/04/2013)

22/05/2013


Une nouvelle variété de patate douce permet de tripler les rendements à Gakenke, au Rwanda

Une nouvelle variété de patate douce introduite dans le district de Gakenke, au Rwanda, a permis de tripler les rendements, de 4 à 12 tonnes par hectare. Cette nouvelle variété appelée patate douce à chair orange a été introduite par la Sweet Potato Action for Security and Health in Africa (SASHA), conjointement avec le Conseil rwandais de l'agriculture (Rwanda Agriculture Board), qui a multiplié 875 800 boutures de patate douce et les a distribuées aux agriculteurs. Outre la culture des patates douces, la SASHA a formé des agriculteurs à la préparation de beignets de patates douces issues de leur production, leur ajoutant ainsi de la valeur.   Lire l'article sur AllAfrica (15/10/2012).

23/11/2012


Taro géant des marais : un potentiel encore inexploité dans la région Pacifique

Le projet « Nourrir la planète » de l´Institut World Watch décrit une autre culture vivrière peu connue ayant un potentiel encore inexploité pour assurer la sécurité alimentaire. Le taro géant des marais (Cyrtosperma chamissonis) est plus abondant dans les atolls du Pacifique que son cousin, le taro (Colocasia esculenta), mais beaucoup moins disponible sur le plan commercial. Sa culture traditionnelle nécessite une main-d´ouvre importante et un environnement toujours saturé, ce qui fait qu´on le cultive seulement sur des petites parcelles marécageuses. Le taro des marais est une plante originaire des Philippines, dont il existe des dizaines de variétés dans la plupart des îles tropicales du Pacifique. Le taro géant des marais est cultivé et récolté sur de petites surfaces pour sa racine épaissie en gros tubercule farineux, appelé bulbe. Les fermiers des atolls cultivent souvent cette espèce en polycultures complexes, à l´ombre des grands arbres. Selon les chercheurs, le potentiel du taro géant des marais reste largement inexploité, du fait notamment qu´il est peu étudié par les chercheurs et qu´il n´existe à ce jour aucune technique permettant d´améliorer la culture de cette plante. (Nourishing the Planet, 27/02/2012)

1/05/2012


Papouasie-Nouvelle-Guinée : deux nouvelles variétés de pomme de terre résistantes au mildiou

L'industrie de la pomme de terre en Papouasie-Nouvelle-Guinée doit faire face au ravage causé à la pomme de terre par le mildiou (Phytophthora infestans). La sequoia, la variété la plus courante de plant de pomme de terre en PNG, est très susceptible au mildiou. Après une épidémie dévastatrice de mildiou en 2003, seuls les agriculteurs commerciaux ayant les moyens de se procurer des fongicides, des pulvérisateurs portatifs et des semences ont continué de cultiver la pomme de terre. Les petits exploitants agricoles, de leur côté, n'ont pu acquérir les traitements préventifs contre le mildiou. C'est le cas notamment des agriculteurs vivant en altitude, pour qui la pomme de terre demeure une culture de rente et de subsistance. En mai 2011, l'Institut national de recherche agricole de PNG a mis au point deux nouvelles variétés de pomme de terre résistantes au mildiou, le fruit d'un projet d'envergure démarré en 2003 avec l'appui du Centre australien pour la recherche agricole internationale (ACIAR). Les semences de pomme de terre résistantes au mildiou sont à présent distribuées aux agriculteurs. Ces derniers sont en outre formés aux bonnes pratiques de gestion du mildiou pour les cultivars de pomme de terre existants et nouveaux. (Malum Nalu, 31/5/2011)

1/07/2011


Une nouvelle variété de manioc part à l’assaut de la faim en Afrique – Darwin aurait de quoi être fier

Des chercheurs du Nigeria et d’autres pays d’Afrique expérimentent actuellement une variété de manioc à haut rendement et résistante aux maladies. Les résultats obtenus jusqu’à présent sont très encourageants : les nouvelles plantes sont plus hautes et apparaissent plus robustes et vigoureuses. Sortis de terre, les tubercules ressemblent à de gros doigts surdimensionnés. Les tiges de manioc n’ont pas été modifiées génétiquement. Elles ont été obtenues par une méthode de sélection conventionnelle mise en place depuis plus d’une décennie. Les chercheurs de l’Institut international d’agriculture tropicale (IITA) d’Ibadan au Nigeria distribuent gratuitement ces tiges de manioc aux paysans locaux. Ils espèrent disséminer les variétés améliorées de manioc dans 75 000 fermes d’ici la fin de l’année en vue d’accroître les rendements dans les sept états nigérians préalablement sélectionnés. Selon les chercheurs et les agriculteurs, les premiers résultats ont été prometteurs. Le projet est financé par l’USAID et cible environ 400 000 agriculteurs dans sept pays africains : Sierra Leone, Ghana, Tanzanie, Malawi, République démocratique du Congo, Mozambique et Nigeria. (Source : The East African (quotidien), 16 septembre 2010).

16/11/2010