Knowledge for Development

Publications


Diversité génétique parmi des variétés locales de manioc privilégiées par les agriculteurs en Ouganda

Cette étude a été réalisée en vue de déterminer la diversité génétique parmi 51 variétés locales de manioc (Manihot esculenta) et 15 accessions élites cultivées en Ouganda. L’évaluation de la diversité génétique a révélé un total de 154 allèles, dont 24 % étaient des allèles uniques présents dans les races locales seulement. Introduire ces races locales à allèles uniques dans les systèmes d’amélioration du manioc permettra d’augmenter les chances de produire les cultivars élites privilégiés par les agriculteurs. L’étude montre également que la différenciation génétique trouvée parmi les accessions de différentes régions représente une occasion de constituer des groupes hétérotiques dans le programme d’amélioration.  (African Crop Science Journal, Vol. 20, 2012) 

10/04/2013


Mise au point d’un milieu de culture et d’un test biologique de détection pour la production locale de l’avermectine, un antibiotique antiparasitaire

Différents supports de culture disponibles aux Philipines et permettant de produire de l’avermectine par Streptomyces avermitilis ont été soumis à examen: la farine de ménage, le sucre de canne et l’amidon de manioc. L’amidon de manioc s’est révélé la meilleure alternative à l’amidon soluble de laboratoire et la levure de boulanger un meilleur substitut à la farine de coton que la semoule de soja. Des essais de modèle d’équilibre aléatoire restreint ont été réalisés sur le milieu de production modifié 8 (MPM8), ce qui a permis de mettre au point un MPM8 amélioré composé d’amidon de manioc, de levure de boulanger, de phosphate de potassium et de sulphate de zinc. Une procédure de test biologique faisant appel à la crevette de mer Artemia franciscana a été établie. La sensibilité du test biologique développé n’a pas été déterminée. On a cependant observé une mortalité cumulée de 40 % pour une concentration en avermectine de 0,0001 mg/ml. Philippine Agricultural Scientist (Philippines). 2000, vol. 83 (4), p. 348-356

5/04/2006


Le potentiel commercial de l’industrie de l’amidon

Les perspectives d’augmentation de la production d’amidon en Malaisie sont examinées ici. Les principales sources locales d’amidon sont le manioc et le sagou. La production d’amidon de manioc en Malaisie péninsulaire a décliné depuis les années 1970, principalement à cause d’un approvisionnement inadapté en manioc. On ne produit d’amidon de sagou que dans le Sarawak. La patate douce et la banane n’ont pas encore été exploitées comme source d’amidon. La demande d’amidon est forte en Malaisie, et elle continue à grossir. L’amidon est utilisé principalement dans la fabrication de glutamate monosodique, de glucose, de papeterie, ainsi que dans l’industrie de la levure, de l’agroalimentaire, du textile et dans le blanchissage. Il y a encore beaucoup d’autres usages de l’amidon, qu’il soit modifié ou pas. Le principal facteur limitant de la culture du manioc est le besoin de disposer de vastes étendues de terre susceptibles d’être mécanisées. Les zones les plus sèches du Sabah pourraient fournir des terres de ce type. En ce qui concerne le sagou, les connaissances agronomiques les plus élémentaires font défaut, et on ne trouve pas de matériel végétal de qualité. Il n’y a pas en Malaisie d’industrie de transformation postrécolte de la banane et de la patate douce - production de farine par exemple - qui pourrait susciter le besoin d’une extension des surfaces cultivées. Un effort de communication est nécessaire pour faire connaître au public les différents usages possibles de la farine de patate douce et de banane. (D’après le résumé des auteurs.) Planter (Malaisie), vol. 78 (918), p. 485-494

5/04/2006


Test consommateurs sur les produits à valeur ajoutée à base de racines

Un pré-test a été mené auprès des consommateurs pour étudier l’appréciation locale des racines et tubercules traditionnels et pour évaluer le potentiel commercial des produits alimentaires à valeur ajoutée à base de taro, patate douce et manioc. Le test a été conçu comme une enquête d’auto-évaluation permettant d’explorer (1) l’importance de la consommation de chips et d’autres produits alimentaires frits ou cuits au four; (2) le niveau d’intérêt pour les produits alimentaires élaborés à partir de racines; (3) le niveau d’intérêt pour les produits «made in Guam». Dans une enquête menée de mars à mai 2000, un échantillon représentatif des consommateurs de Guam a été interrogé et les réponses de ces 130 personnes âgées de 18 à 54 ans ont été analysées. Parmi les produits alimentaires à valeur ajoutée, les chips de patate douce sont les plus populaires, suivies par le pain de patate douce, le gâteau de manioc, le pudding de manioc et les tamales (petits paquets de pâte emballés dans une feuille) de manioc. Sur les 130 personnes interrogées, 72 % avaient consommé de la patate douce dans les trois derniers mois, 60 % du manioc et 55 % du taro. Les résultats de l’enquête montrent qu’il existe un potentiel commercial pour ces produits alimentaires tropicaux à valeur ajoutée, et un intérêt pour les produits «made in Guam». (D’après le résumé des auteurs.) Université micronésienne de Guam (États-Unis), vol. 34 (suppl.7), p. 41-53

5/04/2006


En Asie, la dynamique économique des féculents défie les lois du marché

En Asie, les tubercules et racines (R&T) sont en train de passer du rôle d’aliment de base à celui de matière première pour les produits transformés de l’alimentation humaine et animale. L’utilisation croissante des R&T dans ces marchés en pleine expansion dépend de façon critique de leur compétitivité commerciale par rapport à d’autres produits concurrents comme le maïs. Les prix relatifs des produits de base en Asie sont examinés pour estimer le potentiel du manioc et de la patate douce sur les marchés de l’amidon et de la nourriture animale. En ce qui concerne l’amidon, le manioc est actuellement compétitif en Asie du Sud-Est. La patate douce n’est compétitive que sur les marchés où les caractéristiques particulières de son amidon sont requises. Une sélection végétale qui augmenterait les rendements en amidon du manioc et de la patate douce améliorerait leur compétitivité sur les marchés asiatiques. En ce qui concerne la fabrication de composés pour l’alimentation porcine, un modèle de programmation linéaire montre que la plupart des minoteries en Chine, en Indonésie, aux Philippines, en Thaïlande et au Vietnam ont tendance à préférer le maïs par rapport aux R&T en raison du prix additionnel des suppléments protéiques nécessaires lorsque l’on utilise des R&T féculents. Pourtant, un composé alimentaire porcin à base de manioc et de graines de soja se montre concurrentiel en Thaïlande. La patate douce et le manioc offrent également des possibilités intéressantes pour les petits agriculteurs qui cultivent eux-mêmes les composants de l’alimentation de leur bétail, pour autant qu’ils ne négligent pas d’ajouter aux racines féculentes le feuillage riche en protéines. (D’après le résumé de l’auteur.) Food Policy (RU), vol. 29 (2), p. 187-202

5/04/2006


Caraïbes : processus de fabrication et aspects microbiologiques du parakari, une boisson fermentée originale des Indiens Wapisiana en Guyana

Le parakari, une boisson alcoolisée fabriquée par les Indiens Wapisiana de Guyana, est un produit très particulier de la fermentation du manioc (Manihot esculenta) faisant intervenir une moisissure amylolytique (Rhizopus sp., Mucoraceae, Zygomycota) qui catalyse l'hydrolyse de l'amidon, et une fermentation éthylique à l’état solide. Le processus de fabrication du parakari a été observé en détail dans un village wapisiana du sud du district du Rupununi en Guyana. Ce processus passe par trente phases distinctes qui se révèlent extrêmement sophistiquées. On retiendra entre autres le choix de variétés spécifiques de manioc, le contrôle de la température de la culture bactérienne et l’amplification du potentiel de l’inoculum par l’utilisation d’additifs à l’amidon purifié. Les évolutions du taux de glucose, du pH, du goût, de l’odeur et des caractéristiques de la culture bactérienne ont été observées. Le parakari est le seul exemple connu dans le Nouveau Monde d’un processus autochtone de fermentation qui fait appel à une moisissure amylolytique. La préparation du parakari est similaire à celle des boissons asiatiques à double fermentation, quoiqu’elle ait une origine propre. (D’après le résumé de l’auteur.) Economic Botany (États-Unis), vol. 58 (1), p. 25-37

5/04/2006


Afrique: les aliments à base de manioc et leur pertinence pour le Nigeria et d’autres pays africains

Peu de produits à base de manioc acquièrent une valeur ajoutée par un processus industriel, ce qui améliore leur richesse nutritionnelle et leur durée de conservation. Parmi les produits alimentaires vivriers de fabrication traditionnelle que l’on trouve au Nigeria et dans d’autres pays africains, un bon nombre a besoin d’être amélioré. La plupart de ces aliments pourraient être améliorés si les consommateurs leur assuraient un débouché stable, ce qui n’est pas le cas actuellement. Il va falloir accroître les efforts de communication pour que les sociétés nigérianes et africaines adoptent ces nouveaux produits ; cela demande une approche multidisciplinaire pour expliquer comment la recherche et l’ingénierie agroalimentaire sont en train de faire passer ce vieux manioc dans notre XXIe siècle. (D’après le résumé des auteurs.) Agriculture and Human Values (États-Unis), vol. 18 (4), p. 383-390

5/04/2006


Innovations et diffusion de produits alimentaires en Afrique: l’attiéké (couscous de manioc fermenté) au Bénin

On a étudié à Cotonou, la capitale économique du Bénin, les processus techniques utilisés pour la fabrication de l’attiéké - un dérivé alimentaire du manioc - et les activités commerciales qui en découlent. La population de Cotonou est originaire de différentes régions du Bénin et d’autres pays d’Afrique. Jusqu’à il y a environ cinq ans, l’attiéké, une sorte de couscous de manioc fabriqué en Côte d’Ivoire, était uniquement consommé dans les «maquis», ces petits restaurants tenus par des femmes et comportant quelques tables dans l’enceinte d’une maison, ou par des restaurants dont c’était la spécialité. Ces dernières années, des Béninoises et des Ivoiriennes ont commencé à produire un attiéké commercial, ce qui fait qu’il est maintenant consommé à la maison. Grâce à l’émergence de ce «nouveau» marché, un produit béninois de substitution est apparu, l’« attiéké-gari ». Il a été adopté bien plus rapidement parce que son processus de transformation est plus simple et qu’il est de ce fait à la portée de toutes les bourses. Les revenus générés par la transformation du manioc en attiéké, que ce soit l’attiéké ivoirien ou son équivalent béninois, permettent de satisfaire aux nécessités de base d’une famille : scolarité, alimentation, vêtements et nourriture. L’étude de marché menée à Cotonou a montré que la consommation d’attiéké est encore faible dans les ménages, mais qu’elle a tendance à augmenter dans la restauration rapide, particulièrement avec l’émergence de l’attiéké-gari.

5/04/2006


Afrique: effets de l’interaction génotype-environnement sur la qualité finale de l’amidon de manioc local et potentiel de l’amidon pour l’industrie

Les effets de l’interaction génotype-environnement sur la qualité finale de l’amidon de six variétés locales ont été étudiés et comparés à ceux de neuf nouveaux clones en 2000 à Chitedze et Makoka, Malawi, afin d’examiner le potentiel de l’amidon de manioc pour l’industrie au Malawi. Le taux d’humidité et la proportion de cendres étaient bien inférieurs aux valeurs maximales recommandées. Le pH de l’amidon de manioc se trouvait dans la plage de valeurs limites recommandées. Les principaux effets additifs et les interactions multiplicatives (modèle AMMI) étaient fortement corrélés avec les autres paramètres de stabilité tels que «Wi-ecovalence» et variance de stabilité. Le génotype a plus d’influence sur la matière sèche des racines que l’environnement. On en a conclu que l’amidon de manioc non modifié pouvait être utilisé dans les différents secteurs de l’industrie au Malawi: pharmacie, piles électriques, emballage et textile. (D’après le résumé des auteurs.) African Crop Science Journal (Ouganda), vol. 12 (3), numéro spécial, p. 205-216

5/04/2006


Afrique: fabrication de briquettes à partir de manioc et de déchets de rotin de l’industrie du meuble

La fabrication de briquettes à partir de brins de rotin hachés mélangés avec de la pâte d’amidon de manioc (CSP) est étudiée ici. Des échantillons de brins de rotin de différentes espèces (Laccosperma secundiflorum et Eremospatha macrocarpa) ont été collectés dans un atelier de fabrication de meubles d’Oyo, au Nigeria. Les brins avaient une teneur moyenne en eau de 12 % et mesuraient en moyenne 630 mm de long, 4 mm de large et 1,8 mm d’épaisseur; on les a réduits en particules de 25 mm de long par cisaillement manuel. Ces particules ont ensuite été mélangées avec la pâte d’amidon de manioc en six proportions différentes, à savoir 50, 100, 150, 200, 250 et 300 % du poids de rotin. La proportion minimale d’amidon de manioc qui s’est avérée nécessaire à la formation de briquettes est de 200 %. Les essais de compression ont été réalisés avec une simple presse à extrusion de table munie d’une jauge de pression à cadran. Quatre niveaux de compression (3,5, 7,0, 10 et 14 N/mm2) et deux temps de charge (pause de 3 et de 5 min) ont été appliqués. La pression minimale requise pour la formation de briquettes est de 14 MPa.L’énergie spécifique requise pour former les briquettes de brins de rotin avec 200, 250 et 300 % de pâte d’amidon de manioc a été respectivement de 8, 9,3 et 11,1 J/t. L’expansion des briquettes, minime de toute façon, a duré moins de 30 min. On en a conclu qu’il était possible de former des briquettes stables à partir de brins de rotin mélangés avec de la pâte d’amidon de manioc. (D’après le résumé de l’auteur.) Journal of Bamboo and Rattan (Pays-Bas), vol. 3 (2), p. 139-149

5/04/2006


Le manioc: un potentiel de développement immense

Le manioc, principalement cultivé par de petits exploitants pratiquant une agriculture de subsistance, reste une culture vivrière pour 500 millions de personnes dans le monde. Aucune plante ne produit autant de fécule à l’hectare, et sa récolte peut être reportée pendant des mois en laissant les racines dans la terre. Les racines sont transformées de toutes sortes de manières et les feuilles servent de légume. Les rendements sont de l’ordre de 11 t/ha mais peuvent potentiellement atteindre 40 t/ha. Ces faibles rendements sont dus à de mauvaises pratiques culturales et une protection insuffisante des cultures. La production mondiale est estimée à 153 millions de tonnes, dont la moitié en Afrique. La Thaïlande et l’Indonésie exportent des chips et de la farine de manioc. Le manioc va être de plus en plus une culture de rapport et les petits agriculteurs sont appelés à devenir des producteurs commerciaux. Le développement des marchés à l’export est ralenti par l’absence de technologies de transformation. Les différentes manières de développer une industrie de transformation du manioc sont abordées, y compris le transfert de technologies de transformation, la sélection de variétés à haut rendement, l’amélioration des pratiques culturales et les moyens de se débarrasser des déchets de la transformation. Marchés Tropicaux et Méditerranéens (France), n° 2696, p. 1553-1555

5/04/2006


Bien préparer la farine de manioc

Ce manuel explique comment préparer correctement la farine de manioc. Il montre comment la production de farine de manioc peut générer des revenus, diversifier les repas et rendre leur préparation plus économique, grâce aux techniques de transformation améliorées et à de nouvelles recettes. Il a été conçu pour les vulgarisateurs et les organisations populaires non gouvernementales, particulièrement celles qui travaillent avec les femmes. Parmi les sujets abordés: (1) les contraintes de la production traditionnelle de farine; (2) les méthodes pour produire une farine non fermentée de première qualité; (3) les utilisations de la farine de manioc dans les ménages et dans l’agro-industrie; (4) les questions de vulgarisation; (5) mettre en place et (6) gérer une unité de production de farine de manioc. En dehors des plats traditionnels, la farine de manioc a un potentiel considérable - et encore sous-exploité de nos jours - comme additif et même comme substitut aux farines de blé, de maïs et d’autres céréales importées. Root and Tuber Development Guides, n° 3

5/04/2006


Quelques aspects physico-chimiques des amidons modifiés de manioc ayant un pouvoir de panification

Cette enquête porte sur les effets de la modification par oxydation de l’amidon sur l’aptitude à la panification du manioc. L’oxydation de l’amidon a été obtenue au moyen de permanganate de potassium, puis par des traitements à l’acide lactique (LACW) et à l’acide citrique (CITW). Les échantillons ont ensuite été lavés à l’eau déionisée et classés en fonction de leur capacité de gonflement, du contenu en carboxyle, du comportement de la pâte chauffée, de la viscosité intrinsèque, des mesures de calorimétrie à balayage différentiel et de l’observation microscopique. On s’est servi pour les comparaisons d’échantillons d’amidon de manioc naturel (NAS) et d’amidon traité à l’acide lactique puis séché au four (LACOVW) ou au soleil (LACSUNW). Un échantillon d’amidon aigre de manioc commercial (SOUR) a également été analysé. Il est apparu que les amidons de manioc modifiés chimiquement (LACW et CITW) et photochimiquement (LACSUNW et SOUR) possédaient un pouvoir utile de panification, ce qui n’était pas le cas des amidons NAS et LACOVW. Le contenu en carboxyle était plus élevé dans les échantillons oxydés chimiquement, ce qui indique une modification plus importante de l’amidon. Ceci fut confirmé par le test de coloration au bleu de méthylène. Les échantillons panifiables montrèrent des pics de viscosité décroissants quand le pH augmentait, ainsi que les plus basses viscosités intrinsèques. Le pouvoir de panification de l’amidon aigre de manioc est utilisé pour produire des gâteaux levés sans gluten. (D’après le résumé des auteurs.) Experimental Agriculture (Royaume-Uni), vol. 39 (2), p. 167-179

5/04/2006


La transformation du manioc: le secret le mieux gardé d’Afrique

Les données collectées dans 281 villages du Congo (Kinshasa), de la Côte d’Ivoire, du Ghana, du Nigeria, de la Tanzanie et de l’Ouganda dans le cadre de l’étude Collaborative Study of Cassava in Africa (COSCA, 1989-1997) montrent que les nouvelles variétés performantes TMS ont fait passer le manioc du rôle de culture vivrière à faible rendement - une sorte d’assurance antifamine - à celui d’une culture à haut rendement et faible coût d’exploitation pour les consommateurs des villes comme des campagnes. Ces variétés ayant permis d’augmenter les rendements de 40 % sans recourir aux engrais, elles ont été rapidement adoptées par les agriculteurs au Nigeria, au Ghana et ailleurs dans les années 1980 et 1990. Cinq mythes ou semi-vérités qui ont contribué à déqualifier le manioc dans les programmes de recherche et d’ingénierie agroalimentaire sont remis en question dans cet article qui souligne les implications structurelles des conclusions du rapport COSCA. Autres sujets traités: (1) le rôle du manioc comme assurance antifamine, aliment de base rural et urbain, culture commerciale, produit industriel de base et aliment pour le bétail; (2) les variétés de manioc; (3) les ravageurs et maladies; (4) les rendements et l’évolution de la production; (5) la sélection variétale et la recherche participative; (6) les pratiques culturales; (7) la préparation des racines fraîches et sèches, des pâtes, granulés et feuilles; (8) la transformation mécanique; (9) les changements dans la répartition des rôles entre hommes et femmes; (10) la consommation et sa corrélation avec les revenus; (11) les pertes pré- et postrécolte; (12) la production de bière à base de malt de manioc et d’alcool éthylique.

5/04/2006


Regroupement des sites d’essai pour une évaluation efficace du manioc au Malawi

L’environnement hétérogène du Malawi oblige à tester à grands frais les nouveaux génotypes de manioc sur de nombreux sites. Une étude a été menée pour déterminer s’il serait possible de ne retenir que quelques sites pour les tests, des sites représentatifs de l’ensemble des conditions agroécologiques dans lesquelles on cultive du manioc au Malawi. On constate un effet de levier environnemental très important, essentiellement dû à l’interaction saison-emplacement. L’interaction génotype-environnement, elle-même largement due à une interaction de troisième niveau génotype-saison-emplacement, est significativement importante pour tous les caractères étudiés. L'analyse des composantes principales réalisée sur la matrice de corrélation n’a pas montré de regroupement spécifique des environnements, mais une comparaison par paire a permis d’identifier plusieurs sites présentant une faible interaction génotype-environnement, ce qui permettrait de n’en sélectionner qu’un seul pour évaluer ces paramètres. La valeur résiduelle était souvent importante, sans doute à cause de l’hétérogénéité environnementale des sites. L’amélioration génétique du manioc continuera à progresser lentement si le Malawi est considéré dans son ensemble comme une zone de sélection végétale unique. Avec un regroupement beaucoup plus fin des emplacements géographiques et des parcelles d’essais plus petites, on pourrait tester plus de clones, sur plus de sites, pour un coût similaire. Les emplacements retenus pour la sélection végétale intensive pourraient être ceux qui autorisent la meilleure discrimination entre génotypes tout en montrant une interaction génotype-environnement non significative dans un nombre relativement important d’environnements. (D’après le résumé des auteurs.)

5/04/2006


Afrique: essais paysans de clones sélectionnés de manioc

En 200 et 2001, des essais paysans ont été menés sur sept sites des îles Unguja et Pemba à Zanzibar, Tanzanie, afin de tester des clones de manioc en situation de production pour leur résistance aux ravageurs et aux maladies, leur rendement et d’autres paramètres retenus par les agriculteurs. Les lignées d’origine locale ZNZ/98/010, ZNZ/98/036, ZNZ/98/084, ZNZ/98/043 et ZNZ/98/034 ont été comparées à la meilleure variété locale, Boma, et à une variété introduite, H.46106/27. Les agriculteurs préfèrent les clones ZNZ/98/036, ZNZ/98/034 et ZNZ/98/084 à cause de leur goût sucré, de leur résistance aux maladies, de leur rendement en tubercules et de leur contenu en matière sèche. (D’après le résumé des auteurs.) African Crop Science Journal (Ouganda), vol. 12 (3), numéro spécial, p. 283-288

5/04/2006


Afrique: mesure du rendement du manioc et de la patate douce au Malawi

L’étude a été menée sur environ 180 agriculteurs de Nkhata Bay, Lilongwe East, Mulanje, Mzimba et Lilongwe West au Malawi pour compléter les données existantes en matière de variétés de manioc et de patate douce cultivées, de sources de matériel végétal, de transformation, d’utilisation domestique et de rendements. Les agriculteurs cultivent essentiellement les variétés de manioc locales en se servant de boutures provenant de leur propre jardin. Plusieurs variétés de patate douce sont cultivées, celle qui porte le nom de « Kenya » - et qui provient de Tanzanie - étant la plus populaire. Le manioc et la patate douce sont cultivés autant pour l’alimentation que pour la vente. On utilise les tiges de manioc comme combustible dans certaines régions. La plupart des agriculteurs ne stockent pas les racines fraîches de manioc, mais les vendent ou les transforment en makaka (chips séchées, non fermentées), kanyakaska et kadonoska. La transformation de la patate douce est limitée : elle est cuite à l’eau ou rôtie. La plupart des agriculteurs conservent les patates douces, malgré les dangers de pourrissement ou d’attaque de charançons. Les récoltes de tubercules vont de 13,1 à 31,4 t/ha pour le manioc et de 10,2 à 14 t/ha pour la patate douce. Ces rendements relativement faibles s’expliquent principalement par l’indisponibilité des variétés améliorées qui conviendraient, par la présence fréquente de ravageurs et de maladies et par des pratiques culturales rudimentaires. (D’après le résumé des auteurs.) African Crop Science Journal (Ouganda), vol. 12 (3), numéro spécial, p. 295-303

5/04/2006


Comment démarrer un champ de manioc: guide pratique de gestion intégrée à l’usage des vulgarisateurs

Ce guide de terrain a été mis au point pour que les vulgarisateurs puissent aider les agriculteurs à: (1) choisir les emplacements convenant à la culture du manioc; (2) améliorer la fertilité des sols; (3) choisir les meilleures variétés; (4) planter des boutures saines. Le champ que l’on envisage de planter en manioc doit avoir une végétation dense, une terre riche et légère, pas ou peu de pente. Les meilleures variétés sont riches en matière sèche, cassantes, se conservent bien dans le sol, sont bien adaptées à la région, précoces et faciles à transformer. N’utilisez que des boutures saines prélevées sur la partie brune au milieu de la tige. Les boutures doivent mesurer 20 à 25 cm et contenir 5 à 8 nœuds. Les parties attaquées par des insectes ravageurs doivent être plongées dans l’eau chaude pendant 5 à 10 minutes et traitées avec un insecticide. Si ce n’est pas le cas, plantez les boutures à l’horizontale. Faites des billons si le champ a tendance à s’engorger. En monoculture espacez les plants d’un mètre, en culture associée utilisez un espacement approprié.

5/04/2006


Efficacité de la technologie de l’emballage plastique du manioc et aptitude à la commercialisation des racines de manioc emballées

On a vérifié dans quelle mesure un emballage plastique et un traitement fongicide pouvaient prolonger la durée commerciale de conservation des racines fraîches de manioc, et mesuré le degré d’acceptation de ce manioc sous emballage plastique par les consommateurs urbains. Cette étude a été menée aux Philippines dans les villes-test de Cebu et de Tacloban. Sur un nombre total de 1 911 paquets de manioc livrés aux différents magasins, 1 769 (93 %) ont été vendus. L’enquête de suivi montre que le manioc emballé dans du plastique est généralement bien reçu par les consommateurs urbains. La totalité des personnes qui a répondu à l’enquête a indiqué souhaiter renouveler cet achat dans le futur. Parmi les raisons invoquées : les racines restent fraîches même après plusieurs jours de stockage (36,8 %), une fois cuites elles sont sucrées et juteuses (32,6 %) et le prix (15 pesos par paquet de deux kilos) est considéré comme raisonnable (18,7 %). La vente directe de manioc emballé dans du plastique au consommateur est le type de commercialisation qui permet le meilleur retour sur investissement (189 %). (D’après le résumé des auteurs.) Annals of Tropical Research (Philippines), vol. 24 (1), p. 71-89

5/04/2006


Afrique: essais au champ au Cameroun sur le virus de la mosaïque du manioc et le phénomène de réversion des cultivars de manioc sensibles et résistants

De 1994 à 1996, des essais au champ ont été menés dans les contextes écologiques différents de deux sites du Sud-Cameroun afin d’étudier le phénomène de réversion du manioc, et plus particulièrement dans quelle mesure le virus à l’origine de la mosaïque (CMD) était absent des boutures prélevées sur des plants porteurs de mosaïque. Les boutures ont été prélevées à la base, au milieu et au sommet de la tige de plants sensibles et de plants partiellement résistants, tous atteints de mosaïque. On a recensé le nombre de pousses saines issues des différents lots de boutures pour mesurer le taux de réversion. La proportion de pousses saines a été significativement plus faible pour le cultivar Red Local (5-43%) que pour le cultivar sensible Bambui Local (65%) et le cultivar partiellement résistant Improved (70%). La réversion a été plus fréquente avec les boutures prélevées sur les parties les plus jeunes de la tige que sur les plus anciennes, plus fréquente également avec des boutures courtes (5 à 10 cm) qu’avec des longues (20 à 25 cm). On a constaté une corrélation négative significative entre la gravité des symptômes sur les différents cultivars et la fréquence de réversion. Celle-ci était plus fréquente en plaine qu’à altitude moyenne. Afin d’évaluer l’incidence de la mosaïque sur le manioc, on a mis au point un index des attaques (Disease Index, DI) qui s’est révélé utile pour l’identification des cultivars en fonction de leur aptitude à s’affranchir (réversion) de la mosaïque et de la gravité des attaques de mosaïque sur les plants n’ayant pas effectué de réversion. (D’après le résumé des auteurs.) International Journal of Pest Management (RU), vol. 46 (3), p. 211-217

5/04/2006