Knowledge for Development

Articles de fond


Exploiter le potentiel des lignées de riz autochtones : une question de souveraineté alimentaire

La Révolution verte a conduit au développement de certaines variétés de riz à haut rendement (VHR). Ces lignées améliorées présentent un indice de récolte, un taux de rendement photosynthétique et une insensibilité à la longueur du jour plus élevés ; des propriétés qui ont finalement permis d’augmenter les rendements globaux. Toutefois, pour atteindre leur plein potentiel de rendement, elles nécessitent une gestion de l’irrigation et des engrais ainsi que des pratiques culturales spécifiques. Les VHR sont inutilisées dans les régions agroclimatiques marginales, notamment dans les champs cultivés par les petits exploitants pauvres et les paysans pratiquant une agriculture de subsistance. L’effet le plus néfaste de ces lignées de riz à haut rendement a été l’abandon prématuré de nombreuses lignées autochtones. Beaucoup de variétés locales ont disparu sans avoir été correctement évaluées. Les efforts pour les conserver n’ont pas été déployés en temps opportun en raison de l’adoption à grande échelle de cultivars de riz semi-nains à haut rendement.

15/09/2014


La perspective d’une production de riz à faible émission de carbone est-elle réaliste ? Enseignements tirés de la Chine

Cet article résume les méthodes les plus réalistes permettant de diminuer les émissions de méthane dans la production rizicole. Il présente plusieurs études de cas sur la réduction des émissions de méthane dans les rizières, portant notamment sur la gestion de l’irrigation, l’utilisation de cultivars de riz adaptés (par exemple, de riz économe en eau et résistant à la sécheresse) et la combinaison de différents engrais. Il aborde également les perspectives d’avenir pour la production rizicole à faible émission de carbone. 

15/09/2014


Étude du système de connaissances post-récolte au Sénégal: cas du riz

In this new article, Fallou Sarr reflects on the post-harvest knowledge system for rice in Senegal. He note that rice occupies a prominent place in Senegal's economy and in food consumption for both urban and rural households. Since independence, rice consumption has increased by almost 1,000%, reaching 1 million t of milled rice. Paddy rice production is the responsibility of farmers in irrigated areas and rain-fed areas However, the collection of paddy rice, in irrigated areas, is an activity undertaken by traders, rice millers and farmers while, in rain-fed areas, it is mainly carried out by women and children (more than 90% in the Southern area) and with carts (70% to 80%, in the Central area). Factories find it difficult to secure large quantities of paddy rice in  a single collection area in the Senegal River valley, Sarr acknowledges that there is a clear difference between both rice cultivation systems and this is also reflected in post-harvest losses. However paddy drying is critical for both systems with losses ranging from 5 to 10%. Irrigated systems face two additional critical issues: paddy rice harvest (ill-adapted harvesters) and drying (insufficient drying areas). On the other hand in rain-fed systems, threshing losses, which is mainly manual, represents the stage where most post-harvest losses are recorded (40 %). Sarr emphasizes three intervention areas for improving the post-harvest knowledge system; research, government & universities and regional organizations.For research, Sarr recommends that they systematically assess post-harvest losses at all stages of the rice value/supply chain, to indicate critical points and the best ways to address them; study, experiment and disseminate local knowledge on rice post-harvest handling (rice conservation/storage) and adapt technological innovations for greater efficiency, effectiveness and accessibility (harvester, thresher, sorter). With respect to the government and universities, he recommends that a national programme entirely focused on improving rice post-harvest systems (equipment, infrastructure, processing, training, organisation, marketing, access to credit) be developed. For regional organisations such as CORAF/WECARD, Sarr recommends that they include more projects specific on post-harvest treatment in their food crops programmes.

30/06/2014


Augmenter les rendements rizicoles et économiser l'eau : leçons en matière de politiques et de pratiques – Le système de riziculture intensive (SRI)

Cet article de fond souligne les avantages de l'intensification des systèmes rizicoles, notamment grâce à la technologie de l'arrosage et l'assèchement alternés (AWD, de l'anglais Alternate-Wetting and Drying) qui permet de réduire de 20 à 50 % la consommation d'eau pour le riz paddy. Avec la pratique actuelle de l'inondation continuelle des rizières, la riziculture reçoit deux à trois fois plus d'eau que les autres céréales irriguées, même si le riz présente un taux de transpiration similaire. Le développement de technologies destinées à améliorer l'efficacité de l'utilisation de l'eau ou à augmenter la productivité de l'eau dans la production rizicole permettra d'économiser la ressource et sa réallocation pour d'autres usages. Le système d'intensification du riz permet à la fois d'économiser l'eau et d'augmenter les rendements. Il repose sur les principes suivants : amélioration de l'enracinement des plantes, réduction sensible de la densité des plantes et amélioration de la fertilité des sols. Afin de suivre les pratiques du SRI, on encourage les agriculteurs à soigner le nivellement des parcelles, afin d'éviter que les plants de petite taille ne se retrouvent noyés. Le nivellement des parcelles est un élément important qui contribue à économiser l'eau, puisqu'il permet une répartition uniforme de l'eau dans toute la parcelle, de même qu'un contrôle précis de la hauteur de l'irrigation. En conséquence, le SRI entraîne des variations dans les coûts de production et dans la répartition de la main-d'ouvre en comparaison avec le système conventionnel. Des problèmes subsistent néanmoins, d'où la nécessité de mettre en place un système efficace de vulgarisation et de conseil.Photo/Crédit: Erika Styger

20/11/2012


Le savoir inhérent aux chaînes de valeur traditionnelles du riz – Une approche axée sur la pratique : peut-on tirer des leçons pour l’Afrique subsaharienne ?

Cet article de fond décrit les expériences de la SNV dans son travail de renforcement des chaînes de valeur du riz au Vietnam, au Laos et au Cambodge. Il s'intéresse tout particulièrement au rôle du système de savoir traditionnel ainsi qu'aux changements et aux adaptations qui interviennent en raison de l'évolution du marché et de l'implication du secteur privé. Il analyse également la manière dont les acteurs de la chaîne de valeur utilisent à la fois les savoirs traditionnels et modernes (scientifiques et technologiques) dans un environnement en mutation.La sélection naturelle et les connaissances des agriculteurs ont permis de préserver une large gamme de variétés de riz. Toutefois, depuis l'introduction de l'irrigation intensive accompagnée d'une utilisation intensive d'engrais chimiques et de variétés à haut rendement, les agriculteurs sont de plus en plus tributaires de sources de savoir extérieures, mais ne reçoivent pas les services de conseil adéquats. L'amélioration des interactions entre les agriculteurs et le secteur privé est considérée comme essentielle pour répondre aux exigences des marchés internationaux, étant donné la nécessité de fournir une qualité homogène sur une base régulière et de manière rentable.

20/11/2012