Knowledge for Development

Développements


Relancer la recherche agricole et forestière en RDC

En partenariat avec l’Union européenne (UE), la FAO pilote les efforts visant à aider la République démocratique du Congo (RDC) à donner un nouveau souffle à sa recherche agricole et forestière. Une initiative majeure en faveur de la recherche agricole et forestière, connue sous le nom de REAFOR et dotée de 8 millions d’euros de l’UE, a été lancée fin 2006.Le maître d’œuvre du REAFOR est la FAO, qui bénéficie du soutien de nombreux partenaires spécialisés, notamment le Centre de recherche forestière internationale (CIFOR), l’Institut international d’agriculture tropicale (IITA), l’Institut national pour l’étude et la recherche agronomiques (INERA, RDC) et l’Université de Kisangani (UNIKIS, RDC). Dans le domaine de la foresterie, 13 doctorants et 35 étudiants de maîtrise conduisent des recherches visant à préserver l’un des écosystèmes les plus précieux de la planète, tout en améliorant les moyens d’existence des communautés des forêts ou des alentours, qui en sont fortement tributaires pour leurs revenus et leur subsistance. 24 étudiants (5 en doctorat et 19 en maîtrise) mènent des projets de recherche agricole qui se concentrent sur les cultures vivrières de base comme le manioc et le plantain, et sur la manière de produire plus et mieux en préservant l’environnement et l’écosystème. Les stations de recherche, du cœur de la forêt pluviale aux hautes collines bordant l’Ouganda ou les savanes du sud-ouest, sont en train d’être remises en état et équipées d’un matériel moderne, afin de doter les étudiants des moyens nécessaires à leurs travaux. (Source : FAO, 14 février 2011)

30/03/2011


Afrique de l’Ouest : la faible utilisation d’intrants conduit à la déforestation et met en péril la mise en oeuvre du programme REDD

Une récente étude des chercheurs de l’Institut international d’agriculture tropicale (IITA) et du Centre international de recherche forestière (CIFOR) révèle que les engrais à faible apport d’intrants, utilisés dans l’exploitation du cacao, du manioc et de l’huile de palme, ont entraîné la déforestation massive et la dégradation de la forêt tropicale de la zone Afrique de l’Ouest. Selon les chercheurs, l’utilisation accrue d’engrais dans les exploitations cacaoyères serait responsable de la perte ou de la dégradation sévère de quelque 2 millions d’hectares de forêt tropicale. L’étude montre que les agriculteurs auraient semble-t-il pu obtenir les mêmes rendements sans aboutir à une déforestation rampante, consécutive à l’utilisation intensive d’engrais et de pesticides, combinée à des pratiques agricoles améliorées par la recherche scientifique.Selon l’IITA, les agriculteurs auraient pu doubler leurs revenus et contribué à éviter le déboisement et la dégradation de 2,1 millions d’hectares de forêts, permettant ainsi de générer plus de 1 600 millions de dollars face aux 1,3 milliards de tonnes de carbone dispersés dans l’atmosphère par la déforestation. Les auteurs estiment qu’un soutien financier aux projets de réduction des émissions de carbone dues à la déforestation et à la dégradation des forêts (REDD), dans le but d’atténuer les effets du changement climatique, permettrait de mobiliser des ressources publiques supplémentaires pour financer les investissements dans la recherche et la vulgarisation agricoles, ainsi que les infrastructures de marché, afin d’appuyer la transition entre l’agriculture traditionnelle et l’agriculture moderne en Afrique de l’Ouest. Ils suggèrent un appui financier soutenu du programme REDD pour accroître le taux d’adoption des engrais dans le cadre d’un programme intitulé « Fertilizers for forests » (moins d’engrais pour préserver nos forêts).(Source : IITA, 8 avril 2011)

4/05/2011


Analyse de la gestion de l’agrosylviculture

Les scientifiques de l’Université de Toronto et de l’Université de Saskatchewan (toutes deux au Canada) ont mis au point un cadre conceptuel pour diagnostiquer les interactions dans les écosystèmes agricoles. Dans cette étude, les scientifiques ont analysé les données des essais menés sur le terrain sur des cultures intercalaires de cacao et de pois perdrix en procédant à une analyse vectorielle. Ils ont quantifié les interactions entre nutriments et non-nutriments, illustrant l’application de cette analyse à la gestion des systèmes d’agrosylviculture. En appliquant ce modèle d’avant-garde, les scientifiques ont été en mesure d’accroître les rendements à la fois du cacao et du poids perdrix en rotation avec le maïs. En outre, les concentrations de phosphore ont baissé, ce qui a réduit l’impact sur l’environnement. Ces améliorations ont été attribuées à de meilleures conditions de lumière dans le cacao et ont atténué la concurrence pour l’humidité du sol exercée par le poids perdrix. L’évaluation des interactions entre les ressources en nutriments et en non-nutriments fournit les informations requises pour gérer durablement les systèmes d’agrosylviculture. Un meilleur diagnostic de l’utilisation appropriée des nutriments contribuera à accroître les rendements, tout en faisant baisser les coûts financiers et environnementaux. Pour y parvenir, un système d’assistance à la gestion permettant une évaluation spécifique au site des déséquilibres de la production de nutriments est requis. (Eurekalert, 28/6/2011)

30/08/2011


Nouvelle série de brochures consacrées aux espèces ligneuses alimentaires prioritaires de l’Afrique subsaharienne

Ces brochures consacrées aux « espèces ligneuses alimentaires prioritaires de l’Afrique subsaharienne » passent en revue 11 espèces, telles que la mangue sauvage, le karité et le tamarinier. Chaque brochure offre une synthèse des connaissances actuelles sur ces espèces ainsi que des recommandations pour leur conservation et leur gestion durable. Ce travail est le résultat d’efforts conjoints entre différents organismes de recherche : le Réseau de conservation des ressources génétiques forestières pour l’Afrique subsaharienne (SAFORGEN), Bioversity International et le Centre de recherche forestière de l’INIA (Espagne). Les brochures sont disponibles en anglais et en français. (Bioversity International, 5/9/2011)

28/09/2011


Tropix 7.0 – CIRAD

Développé par l'unité de recherche « Production et valorisation des bois tropicaux » du CIRAD, la nouvelle version du logiciel Tropix (Version 7) présente les principales caractéristiques de 245 essences forestières tropicales ou tempérées. Tropix 7 permet d'effectuer des recherches d'essences suivant deux méthodes : à partir d'un ou plusieurs descripteur(s) d'essence ou bien par similarité avec certaines propriétés d'une autre essence. Ce logiciel permet aussi de situer géographiquement chacune des 245 essences décrites par rapport aux autres, sur la base d'une ou de deux propriétés physiques ou mécaniques. Pour chacune des essences décrites, Tropix 7 donne accès à des données et informations sur : les noms scientifiques des espèces décrites, leurs provenances et leurs appellations locales, et d'éventuelles restrictions commerciales, l'aspect des grumes ou du bois, les propriétés physiques et mécaniques, la durabilité et la préservation, le comportement des bois au séchage, leurs caractéristiques de mise en ouvre et les classements commerciaux.

12/01/2012


Un processus à moindre coût permet de produire une eau potable propre à partir d´une protéine du moringa

Des chercheurs de l´Université d´État de Pennsylvanie décrivent, dans un podcast pour le projet Global Challenges/Chemistry Solutions, un nouveau processus durable et bon marché de traitement de l´eau qui utilise les graines de Moringa olifeira pour purifier et clarifier l´eau polluée. Des recherches antérieures ont montré qu´une protéine issue des graines de moringa peut nettoyer l´eau. Les chercheurs ont ajouté un extrait de la graine contenant la protéine de moringa chargée positivement, qui se lie aux sédiments et tue les microbes, à des particules de sable chargées négativement. La « résultante fonctionnelle », ou « f-sand » (sable fonctionnel), a prouvé son efficacité en laboratoire, en réussissant à capturer et endommager les membranes d´E. coli. Le f-sand a été également en mesure de retirer des sédiments dans des échantillons d´eau. Les résultats ouvrent la possibilité d´un processus simple et durable, au niveau local, de production d´eau potable et stockable. Global Challenges/Chemistry Solutions est une série de podcasts décrivant les problèmes les plus épineux du XXIe siècle, et comment la recherche de pointe dans le domaine de la chimie a un rôle important dans la quête de solutions. (Eurekalert, 29/02/2012)

1/05/2012


Outil mondial d’alerte à la déforestation (GloF-DAS)

GloF-DAS est basé sur un nouveau produit dérivé des données satellitaires du spectroradiomètre imageur à résolution modérée (MODIS) de la NASA. Développé au Centre de recherche NASA Ames par l’équipe de modélisation écosystémique CASA (Carnegie-Ames-Stanford Approach), GloF-DAS compare les images de la végétation mondiale à la même période de chaque année pendant plusieurs années consécutives. Il enregistre un changement lorsque plus de 40 % de la superficie forestière de 5 km² a perdu sa verdure au cours des 12 mois précédents. Avec cet outil, le déboisement pourrait être localisé peu de temps après qu’il ait commencé, permettant ainsi d’enquêter avant qu’il ne s’étende. (Mongabay via Agro.biodiv.se, 31/5/2012)

11/07/2012


Plantations d’arbres avec cultures intercalaires d’espèces agroforestières indigènes dans les îles Salomon

Ce projet coordonné par le Centre australien pour la recherche agricole internationale (ACIAR) montre que, dans les villages des îles Salomon, les plantations d’arbres à haute valeur ajoutée,  principalement le teck (Tectona grandis) et le mahogany (Swietenia macrophylla), peuvent tirer profit de cultures intercalaires avec l’arbre indigène Flueggea flexuosa et d’autres espèces  d’arbres originaires de la région Pacifique. Cela s’explique par le fait que les plantations commerciales doivent toujours être éclaircies et que l’enlèvement des jeunes arbres ne pouvant être  vendus n’offre aucun avantage pratique. Eclaircir les plantations en enlevant uniquement les espèces d’arbres indigènes offre toutefois aux villageois un certain nombre d’avantages : ils  pourront récolter des fruits et obtenir d’autres produits ligneux, du bois de chauffage et des matériaux de construction.  (ACIAR, 26/06/2013)

31/07/2013


Hévéa : l’association avec le caféier ou le cacaoyer plus rentable que la monoculture

L’association de plusieurs cultures pérennes est rentable. C’est ce qu’ont démontré des chercheurs du CIRAD et leurs partenaires ivoiriens grâce au suivi, sur 17 ans, d’un essai où étaient associés l’hévéa et d’autres arbres de rente adaptés à l’ombre, comme le caféier, la cacaoyer, le citronnier et le kolatier. Les résultats montrent que l’association de l’hévéa avec le cacaoyer et le caféier peut permettre aux petits planteurs de diversifier leurs sources de revenus et ainsi tirer un meilleur parti de leurs terres. En revanche, les associations hévéa-citronnier et hévéa-kolatier n’ont jamais été rentables. Pour les associations hévéa-caféier et hévéa-cacaoyer, les bénéfices bruts cumulés sont positifs dès la troisième année, alors que, pour la monoculture d’hévéa, le point d’équilibre financier n’est atteint qu’à la huitième année.    http://www.cirad.fr/en/research-operations/research-results/2013/rubber-intercropping-with-coffee-or-cocoa-is-more-profitable-than-monocropping   (CIRAD, 11/2013)

17/12/2013


Interactions arbres/cultures : recommandations pour la plantation d’arbres sur les terres agricoles

J. Bayala (ICRAF-WCA, Mali) et ses collègues ouest-africains ont mené au Burkina Faso une expérience destinée à caractériser les interactions entre les arbres et les cultures dans le cadre de divers régimes de maintenance des arbres. Le traitement a nécessité le tranchage des racines et la taille des couronnes de deux espèces d’arbres (Parkia biglobosa et Vitellaria paradoxa) reconnues pour améliorer la fertilité du sol et redistribuer l’eau, dans un champ de sorgho. Les résultats montrent que le rendement du sorgho peut varier considérablement selon le traitement et l’espèce utilisée. Les recommandations pour la plantation d’arbres sur les terres agricoles, ou la gestion des arbres existants, doivent donc être spécifiques au contexte et aux espèces.   http://www.academicjournals.org/journal/AJAR/article-abstract/668AEEC41678   (African Journal of Agricultural Research, Vol. 8 No. 43, 11/2013)

17/12/2013