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Propriétés biochimiques et nutritionnelles de la pulpe de baobab des espèces endémiques de Madagascar et d'Afrique continentale

Cissé Ibrahima et ses collègues de l'Institut national de l'hygiène publique (INHP, Côte d'Ivoire) et du CIRAD ont étudié les caractéristiques biochimiques de la pulpe de fruit de cinq espèces endémiques de baobab à Madagascar et en Côte d'Ivoire. La teneur en vitamine C, polyphénols, lipides, protéines et minéraux a été évaluée. En comparant les résultats pour chaque espèce, les chercheurs ont trouvé parmi les nombreuses espèces une grande variabilité dans les caractéristiques biochimiques et la teneur en minéraux. Aucun d'entre eux n'a pu être identifié comme pleinement vainqueur. A ce jour, en dépit de l'importance nutritionnelle du fruit du baobab, le manque de connaissances sur la conservation de la pulpe entraîne des pertes. Les recherches futures devront se concentrer sur l'augmentation du temps de conservation de la pulpe tout en préservant sa valeur nutritive.    http://www.academicjournals.org/journal/AJAR/article-abstract/D9364B442110    (African Journal of Agricultural Research, 12/11/2013)

27/02/2014


Recherche sur la nutrition durable pour l'Afrique durant les années à venir : conclusions du projet SUNRAY

SUNRAY était une collaboration étroite entre 4 universités européennes, 4 universités de l'Afrique subsaharienne, une organisation non gouvernementale et une institution qui finance la recherche en Afrique pour identifier les priorités de recherche en nutrition en Afrique subsaharienne. Le projet SUNRAY a été mené de janvier 2010 à décembre 2012. Les résultats sont résumés dans un certain nombre de manuscrits. Un article résume les conclusions du projet SUNRAY sur les priorités de la recherche en nutrition et un environnement favorable est publié dans Plos Medicine. Les points de vue de chercheurs africains sur la façon dont l'environnement opérationnel pour la recherche en nutrition peut être amélioré en Afrique subsaharienne sont publiés dans PLOS ONE. A l’issue de cette recherche, une feuille de route pour la recherche en nutrition en Afrique subsaharienne a été diffusée aux fins de consultation à l’échelon international.    Les domaines prioritaires identifiés pour la recherche en nutrition étaient les suivants : 1) les interventions communautaires afin d’améliorer l’état nutritionnel, 2) les stratégies comportementales afin d’améliorer l’état nutritionnel, et 3) les interventions de sécurité alimentaire afin d’améliorer la nutrition. Les actions prioritaires identifiées pour créer un environnement favorable à la recherche sur la nutrition étaient les suivantes : 1) une meilleure gouvernance de la recherche en nutrition, 2) l’alignement du financement de la recherche en nutrition sur les priorités identifiées en Afrique subsaharienne, 3) le renforcement des capacités des compétences en matière de recherche sur la nutrition, et 4) l’amélioration du partage d’informations et de la communication des résultats de la recherche en nutrition.    http://sunrayafrica.co.za/sunray_cms/index.php?frontend_action=display_compound_text_content&item_id=1079    (SUNRAY initiative, 28/01/2014)    

27/02/2014


Note d’orientation : En quoi consiste une alimentation saine et durable?

Dans cette note, Tara Garnett, du Food Climate Research Network (FCRN, Royaume-Uni), se pose la question primordiale de savoir ce qui constitue une alimentation saine et durable. Elle explique tout d’abord pourquoi elle a été amenée à se pencher sur cette question puis examine les définitions proposées : « bonne nutrition » d’une part, et « durabilité », d’autre part. Son argumentation porte essentiellement sur les principaux groupes d’aliments qui constituent la base d’un régime équilibré au Royaume-Uni. Elle aborde les questions relatives à la santé et à la durabilité soulevées par leur consommation. Tara présente également une analyse d’études récentes dans ce domaine. Seule ombre au tableau : l’auteur met essentiellement l’accent sur des contextes propres aux pays développés. Le FCRN souhaite recueillir l’avis des membres dans les pays émergents et à revenus faibles, où les enjeux liés à la durabilité et à la santé varient de façon significative.    (FCRN, 04/2014)   

30/06/2014


Marchés locaux pour les technologies sanitaires mondiales : enseignements tirés de six nouveaux produits

Dans cet article, Dipika Mathur Matthias et ses collègues de PATH (une ONG internationale basée aux États-Unis) présentent six études de cas sur les technologies récemment introduites sur les marchés de pays en développement, dont la technologie de fortification Ultra Rice (formulation et méthode pour produire un riz reconstitué emballé avec micronutriments). À l’aide d’un cadre d’introduction sur le marché, Matthias et al. mettent en évidence les éléments clés qui auraient pu contribuer à son succès, à des degrés divers, tout en relevant certains défis sur les marchés cibles, notamment ceux de type « institutionnel local » et « consommateurs ». L’étude de cas sur l’introduction de la technologie Ultra Rice sur le marché brésilien démontre qu’il est important de coordonner étroitement les diverses possibilités d’introduction et de pérenniser le produit dès le début. Au Brésil, la planification de la durabilité implique d’identifier les diverses organisations locales susceptibles de s’approprier le produit et de mettre en place une structure de développement du marché bien avant l’arrivée des donateurs. Parmi les enseignements tirés de l’introduction de ces technologies sur les marchés locaux, citons : développer simultanément l’offre et la demande, examiner la nécessité de mettre en place un organisme de coordination/pilotage, promouvoir une vision du développement et encourager la rentabilité du secteur privé.

1/07/2014


Quels sont les risques des interventions agricoles pour la nutrition ?

Sandrine Dury, chercheuse à l’UMR MOISA (CIRAD, France), et ses collègues ont passé en revue la littérature scientifique et institutionnelle et se sont entretenus avec des experts afin de montrer que des interventions agricoles pouvaient, dans certains cas, avoir des effets négatifs sur la nutrition. Les liens entre agriculture et nutrition sont éminemment complexes. Les risques varient en fonction de la nature et du contexte de l’intervention et aucune recommandation ne peut être formulée en termes absolus. Certains principes de prudence peuvent néanmoins s’appliquer : 1) identifier les variables de risque et assurer leur suivi et leur évaluation ; 2) promouvoir la diversification afin d’atténuer les risques liés à la spécialisation des revenus et des systèmes de production ; 3) adopter des pratiques économes en travail et veiller au renforcement du pouvoir de décision des femmes ; 4) mettre en place des bonnes pratiques en vue de réduire les risques sanitaires ; et 5) anticiper les effets d’exclusion liés aux interventions et accorder une attention particulière aux groupes vulnérables. En assurant une coordination intersectorielle entre acteurs, il est possible d’identifier et de gérer certains aspects que le secteur agricole peut difficilement aborder.(UMR MOISA, 03/2014)

1/07/2014


L’agriculture pour l’amélioration de la nutrition : paysage actuel de la recherche

Cette étude conduite par Rachel Turner, affiliée au Centre Leverhulme pour la recherche intégrée sur l’agriculture et la santé (LCIRAH, Royaume-Uni), évalue l’ampleur et la nature de la recherche actuelle et à venir sur l’agriculture pour l’amélioration de la nutrition en vue d’identifier les lacunes qui devront faire l’objet de recherches plus approfondies. Certaines lacunes ont été identifiées à plusieurs niveaux : agriculture, nutrition, chaîne d’approvisionnement des denrées alimentaires, apports alimentaires individuels ou diversité alimentaire, pratiques d’alimentation du nourrisson et du jeune enfant et état nutritionnel. Des lacunes importantes ont également été relevées dans la recherche sur les effets indirects de l’évolution des pratiques agricoles sur la nutrition, avec une incidence sur la croissance économique et des revenus ; sur les effets de l’évolution de la politique agricole sur la nutrition ; sur la gouvernance (liée au processus d’élaboration de politiques et programmes pour l’amélioration de la nutrition) ; et sur la rentabilité des interventions agricoles. Enfin, des lacunes ont en outre été relevées dans la recherche sur les groupes cibles, notamment les populations non rurales et les hommes, les liens entre agriculture et maladies non transmissibles liées à l’alimentation et les populations vivant dans une situation instable ou post-conflictuelle, ainsi que la recherche sur les méthodes et les mesures.(Food and Nutrition Bulletin, 2013)

1/07/2014


L’extrusion : un moyen éprouvé pour produire des aliments sains et nutritifs

L’Institut de technologie alimentaire (Institute of Food Technologists, IFT) a produit un rapport sur la technologie d’extrusion. Celle-ci est essentielle pour apporter une valeur ajoutée aux produits agricoles, notamment les céréales et les légumes : il s’agit d’un procédé performant qui combine plusieurs opérations, dont le mélange, la cuisson, le pétrissage, le cisaillage, le façonnage et le formage. Ce procédé à haute température et de courte durée (HTST) permet généralement de réduire le risque de contamination microbienne, d’inactiver les enzymes et de faciliter l’élimination des facteurs anti-nutritifs. Les aliments sont maintenus à l’état sec avec une activité hydrique très faible, ne nécessitant pas de réfrigération. Ce procédé a permis à un certain nombre de chercheurs africains de considérablement progresser dans la fabrication de denrées alimentaires, et notamment de produits traditionnels à partir de matières premières indigènes. L’extrusion présente un fort potentiel dans les pays tropicaux en développement où les infrastructures de la chaîne du froid demeurent insuffisantes.   Note de l’éditeur : la rentabilité est cruciale pour déterminer la pertinence de l’utilisation de cette technologie. Il convient néanmoins de fournir des quantités suffisantes de matières premières pour justifier l’investissement.    (IFT, 04/2014)   

30/06/2014


Légumes verts indigènes en Afrique du Sud : une source inexplorée d’éléments nutritifs et d’antioxydants

Dans cette étude, Collise Njume et ses collègues de l’Université Walter Sisulu, en Afrique du Sud, décrivent le potentiel nutritionnel et antioxydant de constituants polyphénoliques de 22 espèces de légumes vers indigènes (ILVs, ou imifino, morogo, muhuro en dialectes locaux) réparties en 12 genres et 10 familles. Les espèces Amaranthus, Cucurbita pepo, Bidenspilosa, Chenopodiumalbum et Solanumnigrum (imifino, morogo, muhuro) sont, semble-t-il, les légumes verts feuillus les plus populaires et les plus répandus dans les zones rurales en Afrique du Sud. Les auteurs soulignent la nécessité de mettre en valeur ces légumes pour encourager leur consommation et leur production à l’échelon industriel, en vue de réduire les taux de malnutrition très élevés et l’insécurité alimentaire dans le pays.   (African Journal of Biotechnology, 05/2014)   

30/06/2014


Augmentation de la concentration de CO2 dans l’atmosphère : conséquence de la baisse de qualité nutritionnelle des plantes

Andrew Leakey, professeur de biologie végétale de l’Université de l’Illinois, aux États-Unis, et ses collègues affirment que la teneur en zinc, en fer et en protéines diminue dans certaines espèces cultivées sous atmosphère enrichie en CO2. L’équipe a simulé des niveaux élevés de CO2 dans des champs en plein air à l’aide d’un système d’enrichissement en atmosphère libre (FACE), qui diffuse du dioxyde de carbone, en surveille la concentration et ajuste le débit de diffusion, afin de simuler une concentration du CO2 atmosphérique semblable aux conditions futures. Les essais ont montré que la qualité nutritionnelle d’un certain nombre d’espèces parmi les plus importantes dans le monde avait diminué en raison des niveaux élevés de CO2. Le zinc et le fer ont diminué de façon significative dans le blé, le riz, les pois et le soja étudiés. Le blé et le riz subissent également des baisses notables de leur teneur en protéines en présence de concentrations élevées en CO2. Les éléments nutritifs du mil, du sorgho et du maïs sont restés relativement stables à des niveaux de concentration élevés en CO2 parce que ces plantes utilisent un type de photosynthèse (appelé C4) qui concentre déjà le dioxyde de carbone dans les feuilles.   (University of Illinois, 07/05/2014)   

30/06/2014


Vitamine A : promouvoir les stratégies alimentaires

Ted Greiner, professeur en nutrition de l’Université de Hanyang, en Corée du Sud, explique pourquoi les stratégies alimentaires visant à lutter contre les carences en vitamine A continuent d’être passées sous silence par les gouvernements et les bailleurs de fonds. La manière de percevoir ce type de stratégies a été largement influencée par les partisans d’une supplémentation en micronutriments. Ceci expliquant en partie cela, selon lui. Les stratégies alimentaires peuvent être perçues comme étant concurrentielles ou gênantes et sont donc critiquées, considérées comme non démontrées voire même inefficaces. Greiner montre au contraire que la supplémentation ne parvient pas à améliorer le statut en vitamine A et qu’il n’existe aucune preuve d’un impact solide sur la mortalité infantile en milieu réel. Une grande variété d’aliments communs et indigènes s’avèrent bien plus efficaces pour améliorer le statut en vitamine A même dans le cadre d’essais de courte durée. Les stratégies alimentaires sont difficiles à mettre en œuvre et à évaluer et n’ont pas d’effet mesurable immédiat. Mais contrairement à la supplémentation, elles suscitent l’adhésion de la communauté toute entière, sont sans danger pour la femme enceinte, n’ont aucun effet secondaire, sont durables et procurent de nombreux avantages en plus de l’amélioration du statut en vitamine A. Du point de vue des pays, des communautés et des familles qui produisent des aliments riches en vitamine A, les avantages économiques l’emporteraient probablement sur les coûts.     (FAO et WHO, 2013)   

30/06/2014