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Articles de fond


L’économie des écosystèmes et de la biodiversité

Selon le rapport TEEB « L’économie des écosystèmes et de la biodiversité », investir aujourd’hui des millions de dollars dans les programmes de conservation des zones naturelles permettrait aux gouvernements d’économiser chaque année des milliards pour le paiement des services écosystémiques, tels que le recours aux puits de carbone naturels pour lutter contre le changement climatique. Le rapport TEEB met en lumière le coût économique de la perte de biodiversité dans le monde. Depuis des années, les biologistes du monde entier nous mettent en garde contre une extinction de masse sans précédent. En effet, le taux d’extinction actuel des espèces serait 1 000 fois supérieur au rythme normal observé dans la nature. Le bilan des pertes cumulatives pour la biodiversité aura de graves conséquences économiques, selon le rapport. L’étude recommande aux délégués du Sommet des Nations Unies de Copenhague sur le changement climatique, qui aura lieu en décembre prochain, d’inscrire dans leurs priorités la mise en œuvre d’un mécanisme de financement pour la conservation des forêts, plus connu sous le nom de REDD. Lirez pdf.

2/10/2009


Projet de deuxième rapport sur l’état des ressources phytogénétiques pour l’alimentation et l’agriculture

Par FAO, Commission des ressources génétiques pour l’alimentation et l’agriculture, 2009 Ce rapport décrit le niveau de conservation et d’utilisation actuel des ressources phytogénétiques pour l’alimentation et l’agriculture (RPAA) dans le monde. Il s’appuie sur 106 rapports nationaux, deux synthèses régionales, plusieurs études thématiques et la littérature publiée. Il décrit les changements les plus significatifs intervenus depuis le premier État des ressources phytogénétiques mondiales pour l’alimentation et l’agriculture publié en 1996 ainsi que les principales lacunes et les principaux besoins qui persistent. Sa structure suit celle du premier rapport mais y ajoute un chapitre sur la contribution des RPAA à la sécurité alimentaire et au développement agricole durable. Les autres chapitres traitent des sujets suivants : l’état de la diversité ; l’état de la gestion in situ ; l’état de la conservation ex situ ; l’état de l’utilisation ; l’état des programmes nationaux, des besoins en formation et de la législation ; l’état de la collaboration régionale et internationale ; et l’accès aux ressources phytogénétiques, le partage des avantages découlant de leur utilisation et la réalisation des droits des agriculteurs.

5/03/2010


L’agriculture aussi doit participer à la sauvegarde de la diversité biologique, c’est l’un des défis du XXIe siècle

Il y a environ 10 500 ans, l'homme fit ses premières tentatives d'agriculture, qui furent couronnées de succès, car il lui était dès lors possible de cultiver ce dont il avait besoin. Cependant, il y eut beaucoup d'essais et presque autant d’erreurs. Les déplacements étaient limités, très limités même selon les standards actuels, et le choix des espèces à cultiver était, en conséquence, lui aussi restreint à ce qui poussait facilement et était aisément accessible, toutes les espèces n’étant évidemment pas adaptées à l’agriculture. Une domestication réussie dépendait donc d'un niveau élevé de biodiversité disponible ! Par la suite, alors que se développait le commerce et que la diversité agricole commençait à être échangée entre pays et régions, les sociétés les plus impliquées dans ces échanges devinrent les plus avancées.

30/06/2010


Atténuer les impacts des espèces exotiques envahissantes

Les « espèces exotiques envahissantes » (EEE) sont actuellement responsables de nombreux problèmes écologiques, économiques et sociaux dans le monde. En effet, leur effet sur l’environnement a été décrit comme « immense, insidieux et généralement irréversible » par l'UICN en 2000, et elles représentent « la deuxième cause principale de la désintégration écologique sur la planète, après la destruction d’habitats » (Vitousek et al., 1997). Faute d’une définition universelle, il est de plus en plus admis que sont considérées comme EEE les espèces qui constituent une menace, donc un impact négatif, pour l'environnement, les économies et/ou la santé humaine. Tous les principaux taxons contiennent des espèces envahissantes, y compris les micro-organismes, les champignons, les plantes inférieures et supérieures, et les animaux. Les problèmes posés par les EEE ont pris plus d'importance depuis que l'expansion des activités humaines liées au commerce, au tourisme et au transport intercontinental a considérablement augmenté leur propagation dans le monde entier ces dernières années, que ce soit intentionnellement ou accidentellement (Mack et al., 2000).

30/06/2010


Repositionnement stratégique de l’agrobiodiversité dans le secteur horticole pour le développement durable

(Exposé principal, finale du concours « Femmes et sciences »)La biodiversité horticole, essentielle à l’alimentation des populations en Afrique, aurait dû faire partie des célébrations de l’Année internationale de la biodiversité 2010. Mais avec l’introduction des cultures exotiques tempérées, l’engouement pour les légumes verts indigènes (généralement considérés comme des « mauvaises herbes » ou de la « nourriture pour les pauvres ») est en plein déclin. Dans la mesure où la moitié de la population vit actuellement sous le seuil de pauvreté, entraînant des problèmes de santé et de nombreux cas de malnutrition, un changement de paradigme dans les modes de production agricole s’avère nécessaire afin d’exploiter pleinement le potentiel économique et nutritionnel des fruits et légumes indigènes. L’agrobiodiversité a un rôle crucial à jouer pour révolutionner le secteur horticole et ainsi garantir la sécurité alimentaire, améliorer la qualité nutritionnelle, accroître les revenus et contribuer à la mise en œuvre d’un développement durable en Afrique. Cet article présente les stratégies et les recommandations destinées à promouvoir l’agrobiodiversité sur le continent.Cet article est tiré de la publication du CTA/FARA (2011) intitulée « Innovations agricoles au service du développement durable », Volume 3, Numéro 2.

14/03/2012


Intensification durable et agriculture de conservation

Dans son article de fond, Amir Kassam affirme que le système de cultures sans labour, qui implique l’utilisation d’un paillis à la surface du sol et la diversification des cultures, connu sous l’appellation « agriculture de conservation », transforme de manière fondamentale les pratiques agricoles et la gestion de la base des ressources terrestres, le paysage et l’environnement. Partisan de cette approche, Kassam note que l’agriculture de conservation contribue à renforcer les services écosystémiques et participe à la résilience des écosystèmes, mais offre également certains avantages économiques et environnementaux qu’il serait difficile voire impossible à obtenir avec l’agriculture conventionnelle.   Selon lui, l'agriculture de conservation s'inscrit dans le paradigme de l'intensification durable. Cette intensification, lorsque définie dans son sens le plus large, englobe production et écologie, encourage les produits biologiques fabriqués et utilisés sans gaspillage. Elle tient compte de l'identité et des aspirations culturelles des populations, reconnait les organisations et l'équité sociale, et les besoins d'une croissance économique. L'agriculture de conservation n'est pas une 'intensification' dans le sens classique d'une plus grande utilisation des intrants, mais plutôt une intensification des connaissances appliquées, des compétences et pratiques de gestion pour une utilisation judicieuse et complémentaire d'intrants de différent types. Il y voit un nouveau défi pour la science et la politique du 21e siècle. Cette agriculture doit permettre de produire plus avec moins, avec un minimum de pollution, aider la réhabilitation terres dégradées et abandonnées, et préserver et optimiser l'utilisation des ressources hydriques et biologiques.   L'agriculture de conservation est dorénavant pratiquée sur 125 millions d’hectares (environ 9 % des terres cultivables) sur tous les continents, dont près de la moitié dans les pays en développement, notamment en Afrique (Kenya, Lesotho, Malawi, Mozambique, Tanzanie, Zambie et Zimbabwe). Selon l’auteur, l’agriculture de conservation peut contribuer à l’objectif de l’intensification durable, mais des efforts en matière de recherche et de vulgarisation devront être accomplis afin d’éclairer le processus de formulation et de mise en œuvre de stratégies.

1/10/2013


Biodiversité, science et gouvernance

La notion de diversité désigne la variabilité des organismes humains de toute origine, y compris, notamment, les écosystèmes terrestres, marins et autres écosystèmes aquatiques et les complexes écologiques dont ils font partie. Elle inclut la diversité au sein des espèces et entre espèces, ainsi que celle des écosystèmes. La biodiversité se trouve partout, y compris dans les habitats terrestres et aquatiques.

31/01/2006


La biodiversité au cœur du développement durable

Depuis maintenant plusieurs décennies, il est inscrit à l'agenda international qu’il faut trouver des réponses aux menaces qui planent sur l’environnement et à l'érosion de la biodiversité. Pourtant, la formulation des questions environnementales évolue lentement. On constate une tendance à définir ces questions en termes environnementaux sectoriels: sol, air, eau et nature (conservation). Cette approche a certes constitué un premier pas important car, en s'attaquant à ces questions, on contribuait à la conservation directe de la nature qui était menacée.Depuis, la majorité des États nationaux a décidé (WSSD, Johannesburg, 2002) de faire un nouveau pas sur la voie de la conservation et de la réduction de la pauvreté, en adoptant l'idée de société «durable» (voir le Plan de mise en œuvre). Ce concept était en grande partie fondé sur deux autres idées des Nations unies : l'une concernant le développement et l'autre la biodiversité. La première est exprimée dans les Objectifs du millénaire pour le développement (voir et la Déclaration de l'Assemblée générale des Nations unies, septembre 2002). La seconde repose sur la Convention sur la diversité biologique (CDB, Rio de Janeiro, 1992). Les objectifs de cette convention sont triples: «la conservation de la diversité biologique, l'utilisation durable de ses éléments et le partage juste et équitable des avantages découlant de l'exploitation des ressources génétiques, notamment grâce à un accès satisfaisant aux ressources génétiques et à un transfert approprié des techniques pertinentes, compte tenu de tous les droits sur ces ressources et aux techniques, et grâce à un financement adéquat».

26/02/2006