Knowledge for Development

Articles de fond


La création d'un centre de connaissances sur Anthurium andraeanum (Hort.) aux Caraïbes : le rôle de la recherche en génétique et des technologies de l’information

Anthurium andraeanum (Hort.) est une espèce tropicale ornementale qui présente un potentiel économique énorme pour Trinité-et-Tobago et les Caraïbes. Trinité-et-Tobago cultive cette plante depuis longtemps. L'Université des West Indies a créé une base de connaissances centrée sur l’anthurium, en vue de donner naissance à des entreprises offrant des opportunités de valeur ajoutée autour de cette espèce pour les Caraïbes. La récente innovation dans le développement des premiers cultivars résistants au dépérissement bactérien formera l'épine dorsale pour d'autres efforts en cours portant sur la résistance à la bactériose foliaire, aux nématodes, sur les nouvelles couleurs obtenues par la bio-ingénierie, la vie de la fleur en vase, la création d'une plate-forme de commerce en ligne pour la vente directe des anthuriums. Un environnement porteur et un solide partenariat université-entreprise-politiques sont nécessaires pour soutenir l'évolution de tels centres de connaissances.

30/06/2010


La résistance aux maladies des cultures transgéniques : priorités et stratégies pour les Caraïbes

L'un des défis auxquels sont confrontées les communautés scientifiques dans le monde entier est le développement de nouveaux moyens durables de protection des cultures contre les ravageurs et les maladies. Les stress biotiques – causés par les pathogènes de plantes, les insectes nuisibles et les mauvaises herbes – représentent mondialement 30 à 40 % des pertes de récolte. Il peut s’agir de petites pertes locales, mais également de pertes catastrophiques où de vastes zones de cultures vivrières plantées sont détruites. Les pertes annuelles causées par les pathogènes sont estimées à 12 % (Cook, 2006). Contrôler les stress biotiques et produire des cultures ayant des caractères agronomiques avantageux est donc d'une importance primordiale pour réduire les menaces sur la productivité des cultures, sur le revenu net des agriculteurs, sur l'approvisionnement alimentaire et, par extension, sur l'économie des zones rurales (Oerke, 2006).

30/06/2010


La biologie synthétique et l’éthique: bâtir la confiance publique

Télédécharger l'article Le domaine scientifique de la biologie synthétique est devenu d'intérêt principal au cours des dernières années, et d'importantes études ont été effectuées afin d'examiner les implications de cette nouvelle technologie. En 2009, le Président Barosso, Président de la Commission Européennea demandé un avis du Groupe Européen d'Ethique des Sciences et Nouvelles Technologies (GEE) sur l'éthique de la biologie synthétique (GEE, 2009). Dans cette requête, il a indiqué que « le débat sur la légitimité de nouvelles formes de vie a porté principalement sur les questions de sécurité, et une étude sur les implications morales, légales et sociales qui peuvent dériver de cette utilisation spécifique de la biotechnologie manque toujours. »

5/05/2011


La technique de multiplication des tiges de manioc : une option viable pour le développement du secteur ?

Ce document met en lumière la position stratégique du manioc dans les systèmes alimentaires et agricoles de millions de ménages ruraux, particulièrement en Afrique. Les principales questions liées à l’agronomie du manioc, notamment les plants et semences et la productivité par unité de surface, sont examinées. Le développement de variétés améliorées ainsi que l’état et les contraintes du système de distribution des semences de manioc au Nigeria sont soulignés. Par ailleurs, le développement de la technique de multiplication rapide de variétés de manioc améliorées est abordé, en mettant l’accent sur les méthodes et les raisons de l’utilisation de cette technique par les agriculteurs. Une étude de cas portant sur l’adoption et la capacité d’utilisation chez les agriculteurs dans une zone de culture du manioc du sud du Nigeria est présentée. Principalement, les opportunités et les contraintes liées à cette technique dans les processus d’innovation agricole pour le manioc sont étudiées et des questions sont soulevées quant à son aptitude à être appliquée à une plus grande échelle, étant donné les défis posés par l’obtention de quantités substantielles de racines.

9/07/2012


L’importance de la biotechnologie pour l’agriculture des Caraïbes

Les promesses planétaires de la biotechnologie Le nouveau siècle a été marqué par l'annonce du code génétique complet du génome humain. Depuis lors, la génomique a continué de déchiffrer la séquence génétique d'un nombre croissant d'espèces, livrant une multitude d'informations en même temps qu'un potentiel d'exploitation commerciale de l'information cachée dans ces séquences. La biotechnologie a ainsi reçu un grand élan et elle est saluée aujourd'hui comme la grande technologie à vocation générale du XXIe siècle. La biotechnologie constitue donc une révolution dont les répercussions sur l'humanité seront sans précédent.

14/12/2004


Sciences biologiques : renforcer les capacités de tous les acteurs en Afrique

Les sciences biologiques (ou biosciences) offrent un nouveau moyen d’améliorer la productivité des systèmes traditionnels associant culture et élevage, tout en minimisant les menaces qui pèsent sur l’environnement et la santé humaine. Deux domaines interdépendants des sciences biologiques, à savoir la génomique et la bioinformatique, ont renforcé les espoirs et les attentes de voir bientôt résolus un grand nombre de problèmes jusqu’ici insurmontables avec la recherche agricole conventionnelle. Le défi pour l’Afrique consiste à intégrer les connaissances acquises en sciences biologiques dans les programmes de développement et de réduction de la pauvreté en milieu rural. Le Réseau des biosciences de l’Afrique Centrale et de l’Afrique de l’Est (BecA) tente de relever ce défi. Cette plate-forme de recherche partagée (BecANet) permettra aux chercheurs africains d’effectuer de la recherche d’avant-garde sur les applications des sciences biologiques, classées dans un ordre de priorité et proposées par des centres nationaux de recherche et des universités. Le BecA complètera et appuiera cette plate-forme en proposant des formations et un accès à des services de premier plan (gestion efficace de la propriété intellectuelle, amélioration des bases de données bioinformatiques, biosécurité et autres dispositifs réglementaires en Afrique).

19/05/2010


Innovation : des connaissances au service du développement

Par Calestous Juma et Yee-Cheong Lee     Coprésidents du groupe de travail du Projet du Millénaire des Nations unies sur les ST&I  Dans ce nouvel article de fond, le professeur Calestous Juma, de l’Université d’Harvard, et le professeur Yee-Cheong Lee (UNESCO), font le point sur les progrès réalisés depuis la publication du rapport du groupe de travail du Projet du Millénaire des Nations unies sur les ST&I. En 2005, le groupe de travail a publié le rapport intitulé « Innovation : des connaissances au service du développement ». Ce rapport met en exergue un certain nombre de moyens permettant de privilégier l’application des ST&I pour atteindre les Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD). Selon les auteurs, le rapport a joué un rôle catalyseur pour témoigner de l’importance des ST&I comme un des grands piliers du développement économique. Auparavant, ce concept était pertinent uniquement dans les pays industrialisés, mais jugé peu fiable dans les pays en développement. Il n’était pas non plus une priorité des Nations unies, qui le considéraient d’ailleurs comme « la cible 18 de l’objectif 18 – la toute dernière cible du tout dernier objectif ». Or, la situation a fortement évolué changé et l’approche des systèmes d’innovation, basée sur les infrastructures, la formation technique avancée et l’entrepreneuriat, a été présentée comme un cadre de référence pour la réflexion et l’action. Si le concept de ST&I au service du développement a pris beaucoup d’ampleur, les auteurs estiment néanmoins qu’il reste encore beaucoup à faire dans les pays en développement pour s’assurer que les ST&I contribuent à réduire la faim et la pauvreté, mais aussi à lutter contre l’analphabétisme, les problèmes de santé et les bouleversements politiques et sociaux.  

10/04/2013


Les arguments en faveur de la biotechnologie dans l'agriculture africaine

Le défi : La production des aliments et la diminution de la pauvreté demeurent les objectifs principaux des efforts visant à favoriser le développement socio-économique en Afrique et le bien-être de sa population. Les possibilités d'augmentation de la production des aliments au moyen de l'expansion des zones cultivées sont limitées, de même que celles de l'utilisation des fertilisants agrochimiques et de l'irrigation. L'accroissement de la production représente la clé pour l'avenir de l'Afrique. Le défi consiste à développer des technologies d'amélioration de l'agriculture pour les agriculteurs pauvres en ressources employant un minimum de moyens externes dans des milieux qui sont déjà tourmentés par tant de stress biotique et abiotique. La biotechnologie moderne a été reconnue comme la technologie la plus efficace qui sauvera l'Afrique des effets des pénuries alimentaires, de la même façon que la "révolution verte" y était parvenue pour les pays de l'Asie du Sud-Est dans les années 1970.

27/12/2004


La biotechnologie : le dilemme & la réponse stratégique

Pendant des siècles, les scientifiques ont utilisé la biotechnologie pour améliorer la production, la disponibilité et la qualité des aliments. Depuis quelque temps toutefois, la manipulation sélective et sophistiquée des gènes d'organismes vivants, également appelée la bio-ingénierie, a suscité l'intérêt public et parfois même des protestations relatives aux risques potentiels pour la santé humaine, l'environnement et les petites exploitations agricoles. La communauté internationale a réagi en développant des normes comme le Codex des normes d'étiquetage ainsi que des protocoles tels que celui de Carthagène sur la biosécurité, pour s'assurer que les consommateurs et l'environnement sont protégés et que les principes éthiques sont respectés. Plusieurs initiatives ont également été lancées pour construire de la capacité dans les pays en voie de développement.

27/12/2004