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Articles de fond


L'imagerie satellitaire et aérienne est-elle devenue incontournable pour l'agriculture et la foresterie ?

L'imagerie satellitaire et aérienne joue aujourd'hui un rôle essentiel dans les secteurs agricole et forestier. L'intérêt de cette technologie est double. Premièrement, elle fournit des informations utiles pour planifier et gérer de manière durable la production agricole. Elle permet en outre de créer les conditions d'une augmentation durable de la production alimentaire. Deuxièmement, elle permet de recueillir des données sur l'agriculture et la foresterie à l'échelle locale, régionale ou mondiale. Ces données permettent de mieux comprendre le rôle des facteurs de production, mais aussi d'éclairer les décisions concernant la gestion des risques et d'établir une modélisation prédictive de l'approvisionnement et de la consommation alimentaire. Cet article rend compte de manière exhaustive des possibilités d'applications de l'imagerie satellitaire et des systèmes d'information géographique (SIG) dans les secteurs agricole et forestier. (Vector1media, 13/05/2011)

1/07/2011


La recherche en imagerie satellitaire au service d’une agriculture durable

L’utilisation excessive de l’eau d’irrigation a sérieusement affecté l’environnement dans de nombreux pays à faible couvert ligneux, où la demande croissante a contribué à la détérioration des ressources en eau souterraine, épuisé les aquifères et accéléré l’intrusion d’eau salée. Des chercheurs espagnols travaillent sur de nouvelles techniques destinées à classer et à contrôler les cultures irriguées dans le but d’encourager le développement de pratiques agricoles durables. Les études de terrain menées par les chercheurs ont consisté à évaluer le potentiel de la réflectance multispectrale et sept indices de végétation dans la spectroscopie visible et proche infrarouge en vue de classer les sols nus et les cultures horticoles irriguées. Ces travaux constituent la première étape d’un projet visant à exploiter l’imagerie satellitaire multispectrale et à haute résolution spatiale afin de réaliser une cartographie des systèmes de cultures irriguées. (Société américaine des sciences horticoles via Physorg, 1/4/2011)

30/08/2011


Science des sols, connaissances autochtones et intensification durable : implications pour les petites exploitations agricoles

Cet article met en évidence les enjeux clés liés aux spécificités des sols africains et la façon dont ils influencent la production agricole. Il fait valoir que la science occidentale et les connaissances locales/autochtones ne sont pas incompatibles quand il s'agit de promouvoir une agriculture durable en Afrique subsaharienne.

26/09/2013


Intensification durable et agriculture de conservation

Dans son article de fond, Amir Kassam affirme que le système de cultures sans labour, qui implique l’utilisation d’un paillis à la surface du sol et la diversification des cultures, connu sous l’appellation « agriculture de conservation », transforme de manière fondamentale les pratiques agricoles et la gestion de la base des ressources terrestres, le paysage et l’environnement. Partisan de cette approche, Kassam note que l’agriculture de conservation contribue à renforcer les services écosystémiques et participe à la résilience des écosystèmes, mais offre également certains avantages économiques et environnementaux qu’il serait difficile voire impossible à obtenir avec l’agriculture conventionnelle.   Selon lui, l'agriculture de conservation s'inscrit dans le paradigme de l'intensification durable. Cette intensification, lorsque définie dans son sens le plus large, englobe production et écologie, encourage les produits biologiques fabriqués et utilisés sans gaspillage. Elle tient compte de l'identité et des aspirations culturelles des populations, reconnait les organisations et l'équité sociale, et les besoins d'une croissance économique. L'agriculture de conservation n'est pas une 'intensification' dans le sens classique d'une plus grande utilisation des intrants, mais plutôt une intensification des connaissances appliquées, des compétences et pratiques de gestion pour une utilisation judicieuse et complémentaire d'intrants de différent types. Il y voit un nouveau défi pour la science et la politique du 21e siècle. Cette agriculture doit permettre de produire plus avec moins, avec un minimum de pollution, aider la réhabilitation terres dégradées et abandonnées, et préserver et optimiser l'utilisation des ressources hydriques et biologiques.   L'agriculture de conservation est dorénavant pratiquée sur 125 millions d’hectares (environ 9 % des terres cultivables) sur tous les continents, dont près de la moitié dans les pays en développement, notamment en Afrique (Kenya, Lesotho, Malawi, Mozambique, Tanzanie, Zambie et Zimbabwe). Selon l’auteur, l’agriculture de conservation peut contribuer à l’objectif de l’intensification durable, mais des efforts en matière de recherche et de vulgarisation devront être accomplis afin d’éclairer le processus de formulation et de mise en œuvre de stratégies.

1/10/2013


Fertilité des sols – changement de paradigme par l’action collective

L’état des lieuxLes pays de l’Afrique subsaharienne figurent parmi ceux qui enregistrent les taux d’épuisement des nutriments les plus élevés (Stoorvogel et Smaling, 1990 ; Smaling, 1993 ; Smaling et al., 1997). Quelques études très déterminantes sur la dégradation des sols en Afrique ont fourni des preuves substantielles à cet effet. Selon le Centre international pour la fertilité des sols et le développement agricole (IFDC), l’Afrique perd chaque année 8 millions de tonnes métriques d’éléments nutritifs du sol et plus de 95 millions d’hectares de terre ont été dégradés au point de réduire de manière significative la productivité (Henao et Baanante, 2006). Selon des estimations, au moins 85 % des pays africains souffrent d’un prélèvement des nutriments de plus de 30 kg par hectare et par an et 40 % des pays subissent des pertes de plus de 60 kg de nutriments par hectare et par an (Banque mondiale, 2006 ; Henao et Baanante, 2006). De même, il ressort de l'Évaluation mondiale de la dégradation des sols (GLASOD) que la superficie des sols s’établit à environ 494 millions d'hectares en Afrique (Oldeman et al., 1991 ; Batjes, 2001). Toujours selon les estimations, 65 % des terres agricoles de l’Afrique subsaharienne sont dégradées à cause de l’érosion hydrique et du sol, de la dégradation chimique et physique (Oldeman et al., 1991 ; UNEP, 1992 ; Scherr, 1995).

25/09/2009


Les sols tropicaux : gros plan sur les sols des Caraïbes

Les sols des CaraïbesOn observe dans les régions tropicales une rapide altération ou désintégration rocheuse du fait des températures élevées, et le lessivage des éléments nutritifs ainsi libérés par de fortes précipitations. Il en résulte un résidu très résistant et pauvre en éléments nutritifs pour les plantes, à partir duquel le sol se développe. Les sols tropicaux sont ingrats et considérés comme étant fragiles, car l’infime quantité d’éléments nutritifs qu’ils renferment, surtout concentrée à la surface du sol, peut être facilement perdue. Étant donné que les exploitants agricoles disposent de peu de ressources leur permettant de préserver la fertilité du sol, ils pratiquent la mise en jachère. Cependant, cette méthode n’est pas fiable car les durées de mise en jachère sont de plus en plus écourtées. Aux Caraïbes, si la surface occupée par les terres est, comparativement à d’autres régions, relativement réduite, la géologie, les roches et les sols présentent, en revanche, une grande variabilité et presque chaque catégorie importante de sols y est représentée. D’un point de vue géologique, cette région n’est pas très ancienne. Aussi l’altération, le lessivage et la formation du sol ne sont-ils pas très avancés et les sols qui en résultent ne sont pas aussi fragiles et exposés à une rapide dégradation qu’ailleurs sous les tropiques. Dans l’ensemble, ces sols ont une plus grande capacité de résilience que ceux d'autres régions tropicales.

25/09/2009