Knowledge for Development

Développements


Plantes sauvages comestibles sous-utilisées dans le district de Chilga, nord-ouest de l’Éthiopie : gros plan sur les plantes ligneuses sauvages

Dans cet article, Mekuanent Tebkew, de l’Université de Gondar, et ses collègues d’autres universités éthiopiennes présentent le compte rendu d’une étude sur la distribution, la diversité, le rôle, les conditions de gestion (et les connaissances traditionnelles associées) des plantes sauvages comestibles sous-utilisées au nord-ouest de l’Éthiopie. En dépit du nombre extraordinaire de zones écologiques et de la diversité végétale, la diversité des plantes est menacée en raison du manque de capacités institutionnelles, de la pression démographique, de la dégradation des terres et de la déforestation. Ces plantes n’ont pas non plus fait l’objet d’une documentation adéquate. Les chercheurs ont découvert 33 plantes sauvages comestibles utilisées par les communautés locales pour compléter les aliments de base et combler les déficits alimentaires et à des fins récréatives. Dans la mesure où ces communautés n’appliquent que des pratiques de gestion de base à certaines de ces plantes sauvages comestibles, une attention particulière est préconisée afin de pérenniser les avantages offerts par ces plantes.    (Agriculture & Food Security, 26/08/2014)

29/10/2014


Étude exploratoire des aliments autochtones en cours de réalisation en Australie

Le New South Wales Local Land Service a commissionné une étude exploratoire visant à déterminer si la filière des aliments autochtones est viable. Face à la hausse de la consommation d’aliments de brousse au fil des ans, une équipe de consultants en environnement a effectué une étude documentaire sur cette filière ; les recettes de plats cuisinés préparés avec des aliments issus de la nature se multiplient et les produits à base de myrte citronné ou de confiture de quandong se vendent comme des petits pains en Australie et à l’étranger. En limitant leur nombre aux espèces les plus adaptées à la région, l’équipe devra déterminer si le développement de telles cultures (pour les herbes, les denrées ou les épices) est économiquement viable. L’étude devrait se terminer d’ici octobre 2014.   (Australian Broadcasting Commission, 25/08/2014)

29/10/2014


Intensification de la recherche sur les volailles élevées en plein air face à la hausse de la demande

De récentes études menées au Kenya révèlent que 40 % des personnes qui achètent des volailles préfèrent les variétés élevées en plein air en raison de leur valeur nutritionnelle. Si l’élevage de volailles locales constituait traditionnellement une activité parallèle, les agriculteurs les produisent aujourd’hui de plus en plus à des fins commerciales. L’Institut de recherche agricole du Kenya (KARI) a récemment intensifié ses efforts de recherche en vue d’accroître la productivité des volailles locales. Ses travaux mettent l’accent sur l’amélioration de l’alimentation et de la nutrition, la sélection des génotypes pour les œufs et la viande, et le développement de solutions de gestion pour le contrôle des maladies. Afin de favoriser la diffusion des résultats de ses recherches sur les volailles locales, le KARI a formé plus de 60 prestataires de services dans le cadre du projet sur les volailles locales dans les régions arides et semi-arides du Kenya (KASAL). Ces prestataires ont déjà formé plus de 200 000 éleveurs et producteurs aux techniques d’élevage améliorées.   (Farm Biz Africa, Août 2014)

2/09/2014


Perception des peuples autochtones quant à l’érosion des sols, adaptation et incidences sur les moyens de subsistance: le cas des producteurs de maïs dans le nord du Ghana

Francis Issahaku Malongza Bukari, de l’Université d’études du développement au Ghana, a analysé la nature de l’érosion des sols, ses effets sur les producteurs de maïs et l’efficacité des mesures de contrôle locales sur les niveaux de production et les moyens de subsistance des exploitants. D’après les résultats de l’étude, les principaux effets de l’érosion des sols sont les suivants : rareté des terres fertiles, réduction des surfaces cultivables, diminution des rendements et baisse du niveau de vie des ménages agricoles. Les stratégies d’adaptation destinées à réduire les effets de l’érosion des sols comprennent la rotation des cultures, le sillonnage du sol, la plantation en monticules et la suppression des labours profonds. Les exploitants ayant appliqué avec succès les méthodes traditionnelles de protection des sols et sont parvenus à améliorer leurs rendements par unité de surface ainsi que leur niveau de vie. Selon l’auteur, les services modernes de vulgarisation agricole doivent compléter et non remplacer les systèmes de savoirs locaux afin de garantir la durabilité dans cette région essentiellement agricole.   http://jnrd.info/2013/10/indigenous-perceptions-of-soil-erosion-adaptations-and-livelihood-implications-the-case-of-maize-farmers-in-the-zampe-community-of-bole-in-the-northern-region-of-ghana-2/  (Journal of Natural Resources and Development, 07/10/2013)

13/05/2014


L’utilisation des ressources écologiques autochtones pour lutter contre les ravageurs en Afrique

David Grzywacz et ses collègues de l’Institut des ressources naturelles de l’Université de Greenwich au Royaume-Uni ont passé en revue deux exemples de pratiques de protection des cultures en Afrique mobilisant les ressources biologiques disponibles. Les chercheurs ont examiné le rôle de la plante pesticide Tephrosia vogelii, et la récolte du virus de l’insecte endémique Spodoptera exempta (SpexNPV), qui peuvent être produits localement et se sont révélés prometteurs lors d’essais, en tant qu’outils peu coûteux et efficaces pour lutter contre les ravageurs. Leur utilisation se généralise et fait l’objet d’évaluations sur le continent. L’accent mis sur les systèmes non conventionnels de protection des cultures illustre la nécessité d’explorer plus avant le potentiel des ressources naturelles locales pour remplacer les intrants agricoles importés trop chers. Selon les auteurs, l’environnement réglementaire des pays doit évoluer pour faciliter l’homologation de nouveaux produits et l’établissement de chaînes d’approvisionnement qui soient bénéfiques aux producteurs locaux, mais aussi pour les aider à améliorer leurs méthodes de production.   http://link.springer.com/article/10.1007%2Fs12571-013-0313-5   (Food Security, 02/2014) 

13/05/2014


Renforcer les synergies entre la science et les savoirs autochtones

Chargés d’élaborer un cadre conceptuel et le programme de travail initial de la nouvelle plate-forme intergouvernementale des Nations unies sur la biodiversité et les services écosystémiques (IPBES), certains des délégués de la plate-forme se sont réunis en Turquie du 9 au 14 décembre 2013 pour discuter de la coproduction de savoirs scientifiques avec les peuples autochtones. Le rapport de cette réunion, intitulé The Contribution of Indigenous and Local Knowledge Systems to IPBES: Building Synergies with Science, souligne que le cadre conceptuel de l’IPBES doit pouvoir tenir compte des savoirs autochtones et locaux et de différentes visions du monde pour compléter les représentations fondées sur la science. Le renforcement des synergies entre la science et les savoirs autochtones doit favoriser la génération de nouveaux savoirs et permettre de mieux éclairer le processus d’élaboration de politiques.     Ressources additionnelles : Old knowledge and new science: using traditional knowledge in CGIAR research (15/01/2014)     http://www.eurekalert.org/pub_releases/2013-12/tca-ftt120413.php    (EurekAlert, 08/12/2013)    

27/02/2014


L’Afrique du Sud lance son système d’enregistrement des savoirs autochtones

Le Système national d’enregistrement (National Recordal System, NRS) du Conseil pour la recherche scientifique et industrielle (CSIR), en Afrique du Sud, vise à protéger, préserver,  promouvoir et exploiter de manière responsable les systèmes de savoirs autochtones du pays. Le NRS documentera et compilera les savoirs autochtones sur la plate-forme d’information et  de communication des systèmes nationaux de gestion des savoirs autochtones (NIKMAS). Le système enregistrera les savoirs autochtones sous leur format oral original, les reliant à un  schéma complexe de métadonnées afin de prendre les dispositions voulues pour assurer leur protection positive et défensive (juridique). Riëtte Pretorius, responsable projet au CSIR, déclare  que ce système contient aujourd’hui les savoirs en matière de médecine traditionnelle et d’aliments indigènes en Afrique. Il pourrait inclure prochainement les arts, l’artisanat et les pratiques  agricoles. Des agents communautaires reçoivent actuellement une formation et des centres de documentation sont créés à travers le pays.(CSIR, 18/06/2013)

31/07/2013


Savoirs autochtones et adaptation au changement climatique dans le nord du Ghana

Prenant pour exemple le nord du Ghana, ce document de référence publié par Africa Portal met en avant l’intérêt que suscitent les savoirs autochtones pour les politiques climatiques nationales liées à l’agriculture. Il donne un aperçu de la manière dont les petits exploitants agricoles utilisent les savoirs autochtones pour s’adapter aux changements climatiques extrêmes et examine le défi qui consiste à intégrer ces pratiques dans les politiques. Le débat s’impose sur tout le continent : bien que la production agricole à petite échelle puisse permettre de répondre à l’amplification des variations climatiques, les politiques d’adaptation qui visent à promouvoir le recours à des solutions nécessitant des ressources importantes ne conviennent pas aux petits exploitants agricoles. En outre, les politiques d’adaptation au changement climatique permettraient de mieux intégrer certaines sources de savoirs autochtones. http://www.africaportal.org/articles/2013/01/09/indigenous-knowledge-and-climate-adaptation-northern-ghana  (Africa Portal document d’information n° 48, 9/01/2013)

7/03/2013


Réduire les dégâts causés par les ravageurs et les maladies grâce à une meilleure utilisation de la diversité variétale des cultures traditionnelles

Les pertes annuelles mondiales de récoltes causées par les ravageurs et les maladies sont en grande partie la conséquence de variétés cultivées en monoculture, ou de variétés cultivées présentant une résistance uniforme. Cette résistance uniforme est due à l’évolution et à la dynamique des populations de ravageurs et de pathogènes capables de surmonter les nouveaux gènes de résistance utilisés en sélection. On assiste alors à des phases d’expansion et de récession marquées. Dans les pays en développement, la diversité variétale des cultures gérée par les agriculteurs eux-mêmes constitue l’un des principaux moyens de réduire les dégâts occasionnés par les ravageurs et les maladies. Grâce à des essais qui se sont déroulés sur plusieurs sites, il a été possible d’identifier les variétés traditionnelles résistantes aux ravageurs et aux maladies lorsque celles-ci étaient cultivées hors de leur site d’origine. La diversité accrue des variétés de cultures, mesurée par le nombre de variétés (la richesse) et la régularité de leur distribution, a permis de diminuer le nombre de dégâts occasionnés sur ces sites, mais aussi de réduire la variance des dégâts dus à la maladie. Sur les sites présentant une incidence élevée de la maladie, les exploitants qui cultivent des variétés plus diverses ont subi moins de dégâts par rapport aux sites qui présentaient une incidence plus faible. Une stratégie de minimisation des risques s’avère donc essentielle pour une meilleure utilisation de la diversité variétale des cultures destinée à réduire les dégâts causés par les ravageurs et les maladies. (ScienceDirect, 19/3/2012)

11/07/2012


Des foyers à risque d’insécurité alimentaire

Selon une nouvelle étude, les sociétés les plus défavorisées seraient plus à même de s’adapter aux menaces que pose le changement climatique pour l’approvisionnement en denrées alimentaires. Penser que la richesse d’un pays permet d’éviter la sécheresse et la famine n’est qu’un leurre. Et les pays les plus pauvres deviennent encore plus vulnérables dès l’amorce d’une transition vers l’agriculture moderne. Avant de tirer les bénéfices de la modernisation, il existe une période cruciale durant laquelle la vulnérabilité de ces pays aux problèmes tels que la sécheresse s’accentue. Par exemple, le passage d’une agriculture pastorale à une agriculture sédentaire peut à long terme être bénéfique pour les populations locales, une fois l’introduction de nouvelles techniques assurant des rendements plus élevés, de cultures résistantes aux sécheresses ou encore d’équipements agricoles modernes. Des investissements sont néanmoins nécessaires pour travailler et il faut beaucoup de temps aux petits agriculteurs pauvres pour se constituer le capital nécessaire. Dans le même temps, la plupart des terres ont été divisées en parcelles privées et sont aujourd’hui fermées par des clôtures. De ce fait, les éleveurs ne sont plus en mesure de faire face à la sécheresse, contrairement à leurs ancêtres pastoralistes – qui déplaçaient simplement leurs troupeaux pour les mener vers de nouveaux points d’eau. (NERC Planet Earth Online, 1/6/2012)

11/07/2012


Les produits de la savane génèrent 39 % du revenu total des ménages dans le nord du Bénin

Selon une étude réalisée par le Centre de recherche sur la biodiversité et le climat de Francfort (BiK-F), en Allemagne, les produits de la savane génèrent 39 % du revenu annuel moyen d'un ménage rural dans le nord du Bénin. Les auteurs révèlent en outre que les ménages les plus pauvres dépendent davantage de la biodiversité de la savane. La Convention des Nations unies sur la diversité biologique (CDB) et, plus récemment, l'étude TEEB consacrée à l'économie des écosystèmes et de la biodiversité ont montré qu'il était possible de mesurer les valeurs économiques des services rendus par les écosystèmes à la société. Les chercheurs du BiK-F ont analysé la valeur économique de la savane au nord du Bénin puis déterminé les revenus générés par l'exploitation des produits forestiers non ligneux dans la région. (AlphaGalileo, 25/10/2011)

12/01/2012


Étude pilote : des semences adaptées pour relever les défis du changement climatique

Une nouvelle étude conduite par Mauricio Bellon, directeur de programme, et ses collègues de Bioversity International, permet de mieux comprendre dans quelle mesure les petits exploitants agricoles seront à même de développer des semences adaptées aux bouleversements du climat. L’équipe a mené une enquête auprès des producteurs de maïs mexicains de quatre zones agro-écologiques différentes pour savoir où ils s’approvisionnaient en semences et a ensuite modélisé la variabilité du système climatique régional susceptible d’affecter leur environnement. Toutes les communautés, à l’exception de celles vivant dans les hautes terres, cultiveront dans un rayon de 10 km. Cela signifie qu’à l’avenir, les agriculteurs auront plus facilement accès à du matériel de multiplication adapté aux conditions agro-climatiques. Les agriculteurs des hautes terres sont les plus vulnérables et devront probablement s’approvisionner en semences en dehors de leur zone géographique traditionnelle. Si les changements intervenus dans le système d’approvisionnement en semences entraîneront probablement une augmentation des coûts d’information, la mise au point de nouvelles variétés de semences et l’émergence de réseaux sociaux, ils permettront également d’établir des liens plus étroits entre les systèmes semenciers formels et traditionnels et d’optimiser les chaînes d’approvisionnement en semences. L’approche pilote mise en avant dans cette étude (intégration des informations sur les systèmes semenciers dans l’analyse approfondie des changements prévus en matière d’aléas climatiques) est importante compte tenu de son potentiel d’application dans d’autres régions et pays. (Bioversity International, 19/8/2011; CCAFS, 1/9/2011)

27/09/2011


Savoirs des Femmes: médecine traditionnelle et nature (Maurice, Réunion et Rodrigues)

(Source: UNESCO/Natural Sciences, 8 April 2011); Par Laurence Pourchez, Unesco Publishing, Collection Savoirs locaux et autochtones, 2011.La Réunion, Maurice et Rodrigues présentent des traditions médicinales uniques. Fruits d'un processus de créolisation dont les origines sont multiples, ces usages sont indissociables de la nature dans laquelle ils puisent. Ils constituent une clé privilégiée pour comprendre des sociétés qui se situent dans une dialectique constante entre tradition et modernité.Ces îles, initialement désertes, ont été peuplées à partir de la fin du XVIIe siècle par des populations originaires d'Europe, de Madagascar, d'Afrique, d'Inde et de Chine, voire de Polynésie ou d'Australie. Le dialogue entre les savoirs médicinaux propres à chacune d'elles a permis la naissance d'un savoir commun, transmis en grande partie par les femmes.Cet ouvrage met en lumière la connaissance qu'ont ces femmes des plantes médicinales et des gestes médicaux, notamment ceux qui accompagnent la naissance. Il interroge également la place des savoirs médicinaux dans ces sociétés insulaires à l’heure d’une occidentalisation croissante et de certains replis identitaires.

4/05/2011


La morelle noire : une plante indigène peu appréciée

La morelle noire, apparentée à des espèces toxiques, médicinales et comestibles, est une plante herbacée de la famille des Solanacées, comme la tomate, la pomme de terre et l’aubergine. La morelle noire à feuille larges est cultivée à grande échelle en Afrique subasaharienne dans les petites exploitations et les jardins potagers en périphérie des villes.La morelle noire, parfois nommée « raison de loup » ou « myrtille des jardins », constitue une bonne source de protéines, de fer, de vitamine A, d’iodine et de zinc. Elle est traditionnellement utilisée comme plante médicinale, notamment pour soigner les brûlures d’estomac.L’extrait des feuilles de morelle est utilisé pour le traitement de la diarrhée, des infections oculaires et de la jaunisse. On mâche les fruits de la morelle noire pour soigner les ulcères ou les maux d’estomac. S’il n’existe pour le moment pas de statistiques détaillées sur sa culture, la morelle noire est un des légumes-feuilles traditionnels les plus importants d’Afrique de l’Ouest et d’Afrique centrale (et dans une moindre mesure d’Afrique de l’Est), d’après l’encyclopédie PROTA ('Ressources végétales de l’Afrique tropicale'). Le Cameroun produit suffisamment de morelles noires pour pouvoir en exporter vers les pays voisins. Selon Patrick Maundu, de Bioversity International, la demande de morelles ne cesse de croître depuis que les supermarchés d’Afrique de l’Est commercialisent le produit.En septembre 2010, une bourse a été décernée par le Conseil national pour la science et la technologie du Kenya au professeur Mary Onyango-Abukutsa – citée dans le rapport sur l’Etat du monde en 2011 : des innovations pour nourrir la planète de l’Institut Worldwatch – pour lui permettre de mener à bien ses recherches sur les légumes traditionnels africains à l’Université d’agriculture et de technologie Jomo Kenyatta. Ses recherches porteront sur trois légumes en particulier : la morelle noire, la plante araignée et l’amarante. Mary Onyango-Abukutsa a été la première lauréate du concours de femmes scientifiques 2008-2009, organisé par le CTA en collaboration avec plusieurs partenaires. (Source : Institut Worldwatch, 7 février 2011)

30/03/2011


Teintures naturelles à base de plantes médicinales des Caraïbes

Cette activité de recherche s’inscrit dans le cadre du projet Mood Indigo Caribbean - Dyeing for the Blues conduit par le Dr Sonia Peter, directrice du département de chimie au Barbados Community College (Collège communautaire de la Barbade), en collaboration avec la Barbados Fashion Alliance, et financé par le PNUD. Une analyse permettra de déterminer si les espèces végétales sélectionnées peuvent fournir des teintures naturelles. Le cas échéant, ces teintures seront soumises à différents tests pour déterminer leurs caractéristiques chimiques et leur efficacité.Pendant la période coloniale, la culture de l’indigo a joué un rôle important dans l’économie des Caraïbes. Ce projet vise par conséquent à relancer l’intérêt de l’indigo dans l’industrie textile locale. Des extraits d’autres plantes indigènes utilisées dans la médecine traditionnelle seront en outre analysés par des techniques chromatographiques couplées à la spectrométrie afin de déterminer si elles peuvent servir à produire des teintures naturelles.De nouveaux agents seront utilisés dans le processus de fermentation de l’indigo et comme agrégat dans le processus de teinture. Tous les tissus seront fabriqués à partir de fibres naturelles, notamment de coton Sea Island, très prisé pour sa qualité. Des tests de toxicité seront également réalisés sur ces teintures naturelles. Ce projet s’inscrit dans le cadre des efforts visant à rendre le secteur de l’industrie textile locale plus écologique. (Source : chemistry2011.org, 28 janvier 2011)

30/03/2011


L’intérêt commercial international pour le millet africain fait craindre un brevetage accapareur

L'African Centre for Biosafety a consacré plusieurs de ses récents rapports sur le nouvel intérêt commercial qui se manifeste au niveau international pour le sorgho, culture indigène d'Afrique et aux demandes de brevets y ayant trait. Ses réflexions portent également sur les questions que soulèvent l'emploi généralisé du sorgho pour produire des biocarburants. Dans le présent rapport, l'ACB étend son examen du nouvel intérêt international pour les cultures indigènes de l'Afrique en portant son attention sur le millet perlé (Pennisetum glaucum) et les autres graminées africaines du genre Pennisetum. Les chercheurs étrangers considèrent le millet perlé, graminée du genre Pennisetum la plus importante du point de vue économique et pour la sécurité alimentaire, comme très prometteur et susceptible de se prêter à diverses applications. La présente étude fait état d'un projet dû à un gouvernement étranger en Afrique du Sud qui s'intéresse au millet perlé et qui vise à stimuler le développement de l'industrie semencière en Afrique en remplaçant les variétés traditionnelles par des hybrides commerciaux et en créant des millets perlés destinés à des usages spécifiques, notamment pour la nourriture pour volaille et les biocarburants. Selon l'étude, la fourniture actuellement incontrôlée par des agriculteurs africains de variétés de millet perlé au programme américain de l'INTSORMIL (International Sorghum and Millet Collaborative Research Support), sans accords de transfert de matériel approprié, paraît alarmante et l'on craint que de telles pratiques ne débouchent progressivement sur la biopiraterie. Il semblerait que les arrangements de transfert de semences ne jouissent pas des protections et du partage des bénéfices du système multilatéral au titre du Traité international sur les ressources phytogénétiques pour l'alimentation et l'agriculture (ITPGRFA). (Source : ACB, février 2011)

29/03/2011


Mieux connaître les plantes alimentaires des îles Salomon

Le projet intitulé Learn-Grow (LG) sera mis en œuvre conjointement dans les îles Salomon par le Rotary Club de Devonport North en Australie, le Rotary Club d’Honiara et Food Plants International. Lancé hier à Honiara par Edward Kingmele, Secrétaire permanent du Ministère de l’agriculture et de l’élevage, ce projet vise à mettre en exergue l’importance des plantes alimentaires locales pour améliorer la sécurité alimentaire et nutritionnelle. Buz Green, le président du comité de coordination du projet LG, a déclaré que l’objectif principal était de partager les connaissances disponibles sur les plantes alimentaires des îles Salomon, qu’il s’agisse d’espèces natives ou introduites. Le projet LG repose sur des recherches menées toute sa vie durant par Reg French, un ingénieur agronome tasmanien qui a constitué une base de données répertoriant les plantes comestibles du monde entier. Ce projet a permis de produire une série de publications sur les plantes alimentaires locales avec l’appui des deux Rotary clubs. Parmi celles-ci figurent notamment un ouvrage de référence intitulé « Plantes alimentaires des îles Salomon ». Il a demandé aux habitants des îles Salomon de suggérer des noms locaux en pijin pour ces plantes, il est un ardent défenseur des plantes alimentaires locales et a fourni de nombreuses photos pour ce projet. (Source : Solomon Star; 18 août 2010).

16/11/2010


Honeybush : une mine d’or qui pourrait permettre aux agriculteurs locaux de s’accaparer une part du marché des infusions

La ville de Genadendal est au cœur d’un nouveau projet valorisant les savoirs autochtones pour encourager les petits exploitants locaux à devenir producteurs indépendants d’une infusion africaine unique. Le projet, qui s’étendra sur une période de trois ans (jusqu’en 2012), est financé par le Département scientifique et technologique d’Afrique du Sud. « Nous pensons que le type spécifique de honeybush qui pousse naturellement dans la région de Genadendal présente un potentiel économique absolument remarquable dont les communautés peuvent tirer pleinement profit », explique la responsable du projet, Lizette Joubert, chercheuse à l’Institut ARC (Conseil pour la recherche agricole) Infruitec Nietvoorbij de Stellenbosch en Afrique du Sud. Les chercheurs de l’ARC travailleront en étroite collaboration avec l’association des petits exploitants agricoles de Genadendal, dirigée par le leader de la communauté locale, le révérend Chris Wessels. Ils mettront en place une parcelle de démonstration et élaboreront des directives sur les opérations de pépinières, les pratiques agricoles et le traitement du thé pour aider les nouveaux agriculteurs à démarrer leur exploitation. L’étape suivante consistera à optimiser le traitement du thé conformément aux traditions communautaires. Le projet vise également à donner une valeur ajoutée à la production locale de honeybush (exploitation d’extraits pouvant être utilisés pour certaines applications spécifiques dans l’industrie alimentaire et cosmétique). (Source : Science in Africa; août 2010).

16/11/2010


Afrique de l’Est : La préservation des semences traditionnelles est vitale dans la lutte contre le changement climatique

L’utilisation continue des variétés de semences modernes par les petits exploitants pourrait se traduire par l’abandon consécutif des variétés traditionnelles, plus résilientes aux effets du changement climatique. D’après les résultats d’une nouvelle étude, les communautés autochtones des pays en développement ne bénéficiant pas de mesures d’atténuation appropriées pour lutter contre le changement climatique sont les plus affectées. Cette étude a été conduite par l’Institut international pour l’environnement et le développement (IIED), en collaboration avec plusieurs autres organisations basées au Kenya, en Chine, en Inde et au Panama. (Source : All Africa, 24 mai 2010)

30/06/2010


Sauver les plantes médicinales de l’extinction

Les plantes médicinales sont des espèces très importantes pour la planète : elles fournissent un revenu et des soins médicaux à des milliers d’individus dans le monde. De plus en plus d’individus dépendent ainsi de la médecine traditionnelle, basée principalement sur les plantes, plutôt que de la médecine occidentale pour leurs soins médicaux. Cependant, 15 000 espèces de plantes médicinales sont menacées dans le monde, à cause notamment de la disparition des habitats, de la surexploitation, des espèces invasives et de la pollution. Pour conserver cette ressource naturelle précieuse, l’UICN, Plantlife International et TRAFFIC appellent les gouvernements à adopter une stratégie mondiale pour la conservation des plantes, afin d’enrayer la perte continue de la biodiversité végétale de la planète. (Source : UICN, 18 mai 2010)

31/05/2010