Knowledge for Development

ACP et dialogue S&T agricoles

Ce dossier représente une plate-forme pour la communauté ACP constituée des scientifiques, des décideurs et autres acteurs impliqués dans l’agriculture et dans les secteurs et disciplines s'y rapportant. Il a pour objectif de favoriser l'échange des connaissances et des expériences afin de stimuler le dialogue politique national et régional et ainsi contribuer à une conception et une mise en place de politiques mieux informées. Deux articles de fond y sont présentés pour susciter des réactions. Ils sont complétés par du matériel obtenu à partir de liens renvoyant à des documents et des sites Web pertinents.

L’amélioration durable du bien-être humain repose fondamentalement sur le savoir, sa production, son organisation, sa distribution, son appropriation et son utilisation judicieuse. L’accès à l’information, la capacité à générer et à utiliser des connaissances scientifiques et technologiques ainsi que des innovations humaines sont un atout pour les organisations et les pays. Pour les pays ACP, les efforts de développement menés dans le passé et qui ont négligé les conditions, les technologies et les systèmes de savoir locaux ont gâché énormément de temps et des ressources précieuses sans obtenir le résultat désiré, à savoir le « développement durable ».  31/07/2013
Read more...
Brian Cooksey, du Future Agricultures Consortium (dont le Secrétariat est basé à l’IDS, Université du Sussex, Royaume-Uni), a examiné l’impact du Programme détaillé pour le développement de l’agriculture en Afrique (PDDAA) sur le secteur agricole tanzanien. Dans cet article, il examine dans quelle mesure le PDDAA est lié aux initiatives stratégiques nationales et régionales (y compris au Plan national d’investissement pour l’agriculture et la sécurité alimentaire, au corridor sud de la croissance agricole de la Tanzanie et à la nouvelle alliance pour la sécurité alimentaire et la nutrition) et à leur gouvernance, mais aussi les impacts possibles du PDDAA sur les dépenses agricoles dans le pays, ainsi que l’étendue de l’influence et de l’inclusion des organisations de la société civile sur les processus d’élaboration des politiques agricoles. L’auteur conclut que les dépenses agricoles liées au PDDAA sont minimes, qu’elles ont diminué suite aux récentes élections et qu’elles ne sont pas consacrées aux activités de recherche agricole dans le pays.  http://www.future-agricultures.org/publications/research-and-analysis/working-papers/doc_download/1815-what-difference-has-caadp-made-to-tanzanian-agriculture  (Future Agricultures Consortium, 11/2013) 13/05/2014
Read more...
Les scientifiques ont exprimé de sérieuses préoccupations quant à la stratégie africaine pour la science, la technologie et l’innovation (STISA) adoptée par les chefs d’Etats africains le 2 juillet 2014. Cette stratégie panafricaine décennale pour la science et l’innovation recommande l’utilisation de la recherche afin de promouvoir le développement socio-économique sur le continent. Son succès reposera sur la qualité des projets de recherche menés dans chaque pays. Afin d'aider les chercheurs à mobiliser un soutien national pour leurs programmes de recherche, la STISA prévoit l’établissement d’un conseil pour la recherche et l’innovation qui rassemblera des représentants du monde universitaire et des donateurs dans le but de coordonner les activités à l’échelon national. Celui-ci contrôlera par ailleurs la mise en œuvre d’un programme de fonds compétitifs financé par l’Union européenne, qui a déboursé près de 14 millions d’euros dans des projets de recherche sur l’eau et l’assainissement, l’agriculture et l’énergie. Mais ses détracteurs redoutent que la structure administrative de la STISA, qui s’est alourdie, ainsi que le manque de promesses fermes, rendent ce programme inefficace. Ils pensent également que ses objectifs risquent de dépasser les ressources déjà limitées du continent, dans la mesure où il ne met en avant que peu d’engagements financiers. En dépit de leurs craintes, les détracteurs conviennent toutefois que la STISA constitue un progrès par rapport à son prédécesseur : le Plan d’action consolidé pour la science et la technologie en Afrique.   (Nature, 25/06/2014) 02/09/2014
Read more...
Ian Scoones, du consortium Future Agricultures, passe en revue les ouvrages publiés sur « l’intensification durable » et examine notamment ce qui différencie le concept d’« agriculture durable » de celui d’« intensification durable », pour ne trouver qu’une analyse « de crise ». Il note l’absence d’une analyse sociale et politique, un fait qui sape le fondement de l’approche. Et il conclut : « Pour que l’intensification durable soit autre chose qu’une simple convergence de solutions techniques, il convient d’exposer clairement les questions relatives au choix et à l’orientation socio-techniques. Cela signifie mener un véritable débat politique et réunir les différents acteurs de façon plus centralisée, autrement dit rompre avec le paradigme technico-économique offert jusqu’à présent ».    (Futures Agricultures, 16/06/2014) 28/07/2014
Read more...