Knowledge for Development

Articles de fond


Innovation : des connaissances au service du développement

Par Calestous Juma et Yee-Cheong Lee     Coprésidents du groupe de travail du Projet du Millénaire des Nations unies sur les ST&I  Dans ce nouvel article de fond, le professeur Calestous Juma, de l’Université d’Harvard, et le professeur Yee-Cheong Lee (UNESCO), font le point sur les progrès réalisés depuis la publication du rapport du groupe de travail du Projet du Millénaire des Nations unies sur les ST&I. En 2005, le groupe de travail a publié le rapport intitulé « Innovation : des connaissances au service du développement ». Ce rapport met en exergue un certain nombre de moyens permettant de privilégier l’application des ST&I pour atteindre les Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD). Selon les auteurs, le rapport a joué un rôle catalyseur pour témoigner de l’importance des ST&I comme un des grands piliers du développement économique. Auparavant, ce concept était pertinent uniquement dans les pays industrialisés, mais jugé peu fiable dans les pays en développement. Il n’était pas non plus une priorité des Nations unies, qui le considéraient d’ailleurs comme « la cible 18 de l’objectif 18 – la toute dernière cible du tout dernier objectif ». Or, la situation a fortement évolué changé et l’approche des systèmes d’innovation, basée sur les infrastructures, la formation technique avancée et l’entrepreneuriat, a été présentée comme un cadre de référence pour la réflexion et l’action. Si le concept de ST&I au service du développement a pris beaucoup d’ampleur, les auteurs estiment néanmoins qu’il reste encore beaucoup à faire dans les pays en développement pour s’assurer que les ST&I contribuent à réduire la faim et la pauvreté, mais aussi à lutter contre l’analphabétisme, les problèmes de santé et les bouleversements politiques et sociaux.  

10/04/2013


Production de semences de qualité déclarée

Le gouvernement tanzanien a mis en place avec succès un système de production de semences de qualité déclarée (SQD). Après dix années de soutien du gouvernement danois dans le cadre du programme « Production de semences à la ferme », les petits producteurs/agriculteurs SQD ont enfin acquis les connaissances nécessaires pour mettre en œuvre et contrôler de manière durable la production de SQD. Ce système a permis de créer un environnement favorable au commerce de semences local orienté vers le marché.

27/03/2009


Les innovations des agriculteurs en Afrique

Le document intitulé Farmer Innovation in Africa: A Source of Inspiration for Agricultural Development (2001) résume les résultats de deux programmes régionaux réalisés en Afrique qui ont soutenu des agriculteurs innovateurs et leurs innovations dans huit pays représentant une large gamme de conditions agroécologiques et socioéconomiques : le Burkina Faso, le Cameroun, l'Éthiopie, le Kenya, la Tanzanie, l'Ouganda et le Zimbabwe. Pour ces programmes, un agriculteur était considéré comme innovateur lorsqu'il avait essayé quelque chose qui était nouveau dans le village sans que des personnes de l?extérieur le lui aient demandé. Autrement dit, les agriculteurs qui ont testé de nouvelles variétés de plantes ou d?autres technologies dans leurs champs à la demande de chercheurs n?étaient pas des innovateurs. Cette définition impliquait également qu?une certaine pratique pouvait être une innovation dans une région alors qu?elle était courante ailleurs. Les deux programmes ont recensé environ 1 000 agriculteurs et conclu que l?innovation était un phénomène assez courant dans des régions où la population exerce de fortes pressions sur les ressources naturelles disponibles. Ce phénomène n?est pas étonnant, car les agriculteurs, s?ils veulent survivre, doivent s?adapter aux changements survenant, par exemple, dans le régime des pluies, les sols, la démographie et les marchés. Quand ils se retrouvent « le dos au mur », les agriculteurs n?ont pas le choix : s?ils n?innovent pas pour améliorer leurs moyens de subsistance, ils continuent de vivre dans la pauvreté ou doivent quitter leur terre et s?installer ailleurs.

15/12/2004


L’innovation technologique au service du développement économique

Des voix de plus en plus nombreuses s'élèvent aujourd'hui au sein de la jeune génération africaine, et probablement dans tous les pays de la région ACP, contre l'absence de développement industriel et économique perceptible dans leurs pays. Le renouveau de la science, de la technologie et de l'innovation vise à créer des environnements nationaux qui favorisent la prospérité économique, la sécurité alimentaire, la bonne gouvernance, la santé publique et la qualité de la vie de la population. Cet article met en évidence les écueils auxquels se heurte la région africaine pour développer une culture de l'innovation et stimuler l'industrialisation.

15/12/2004


Les agriculteurs, innovateurs dans le renforcement des systèmes de connaissances autochtones

Fig 7b Broodiness control pen - View from underneath Apprécier l'apport de la société civile au dialogue entre science et technologie. Mises au point par des producteurs de patates douces ou de légumes et de fruits cultivés sur sol aride et par des éleveurs de chèvres ou de poules pondeuses, des innovations ont été constatées et décrites après avoir fait l 'objet d'une longue et étroite coopération de l'auteur et de ses collègues avec les agriculteurs ou de visites effectuées pour la circonstance avec un membre du sous-comité de sélection des agriculteurs d'élite relevant du comité organisateur du salon de l'agriculture et de l'industrie de Denbigh. Des entretiens avec les agriculteurs ont montré que les innovations reposaient sur le savoir local, le désir d'accroître l'efficacité, les connaissances acquises cumulées ou le désir d'improviser ou d'améliorer à partir d'une technologie adoptée.

15/12/2004