Les chercheurs sont continuellement confrontés au défi de répondre plus efficacement aux demandes formulées par les dirigeants, les investisseurs du secteur privé, les fondations de donateurs, les agriculteurs, les personnes intéressées ainsi que d'autres acteurs impliqués dans la chaîne agroalimentaire. Ils doivent fournir des résultats de recherche susceptibles d'améliorer la productivité, la qualité alimentaire et la sécurité alimentaire, dans le but d'atteindre un niveau concurrentiel dans les marchés mondiaux et de contribuer au développement durable tout en luttant contre la pauvreté. Ils doivent, en même temps, être responsables d'un point de vue social et éthique, et contribuer à l'avancement de la science et de la technologie. Comme les exigences de responsabilité augmentent et que les financements diminuent, il est nécessaire d'attribuer des priorités et des stratégies aux réponses.
Les systèmes de production agricole ACP sont très divers ; la communauté scientifique doit être capable de fournir des réponses adaptées aux différents besoins des petits exploitants qui constituent l’ossature de l’agriculture ACP. Elle doit en même temps répondre aux besoins des grandes et des moyennes exploitations qui doivent s’imposer sur tous les marchés en termes de prix, de qualité, de réactivité aux changements de la demande des consommateurs et de fiabilité de l’approvisionnement. C’est là que se trouve le défi : il n’y a en effet pas de panacée, pas d’approche universelle qui permettrait aux chercheurs de répondre aux besoins des petits agriculteurs – dont le premier souci reste la pérennité des besoins de subsistance – et en même temps des plus gros qui souhaitent, pour leur part, rester compétitifs et saisir toutes les opportunités en dépit du danger des dégradations à l’environnement et des contraintes commerciales et économiques. Durant ces dernières années, la région ACP a connu un regain d’intérêt pour les exploitations familiales : on reconnaît désormais leur valeur, aussi bien pour le maintien du tissu social qu’en ce qui concerne la conservation de l’environnement. Ce dossier fournit des points de repère et des leçons tirées de l’expérience en ce qui concerne la façon dont la région ACP doit appliquer une approche stratégique différenciée pour que la science soit mise au service de la performance du secteur agricole ACP.
Le Groupe des États ACP doit adapter sa démarche de production, de commercialisation et de distribution agricole pour répondre aux exigences de la compétition nationale, régionale et internationale. Les produits de base traditionnels tels que la banane ne peuvent plus bénéficier de prix garantis ni d’un accès immédiat aux marchés internationaux. Quelle doit donc être la réponse de la région ACP ? Les produits vivriers considérés traditionnellement comme garants de la sécurité alimentaire sont maintenant étudiés sous un nouveau jour. Les chercheurs peuvent-ils aider les pays à prendre des décisions avisées permettant d’améliorer l’efficacité, la rentabilité, la qualité et la compétitivité ?
Le Groupe des États ACP doit adapter sa démarche de production, de commercialisation et de distribution agricole pour répondre aux exigences de la compétition nationale, régionale et internationale. Les produits de base traditionnels tels que le café ne peuvent plus bénéficier de prix garantis ni d’un accès immédiat aux marchés internationaux. Quelle doit donc être la réponse de la région ACP ? Les produits vivriers considérés traditionnellement comme garants de la sécurité alimentaire sont maintenant étudiés sous un nouveau jour. Les chercheurs peuvent-ils aider les pays à prendre des décisions avisées permettant d’améliorer l’efficacité, la rentabilité, la qualité et la compétitivité ?
La chaîne de valeur avicole dans les pays ACP (Afrique, Caraïbes, Pacifique) implique à la fois les grandes entreprises intégrées et de petits systèmes de production. Les premières ont bénéficié d’investissements importants, d’un accès à l’information et à la recherche scientifique, tandis que les seconds restent isolés en dépit de leur importance. L’aviculture familiale représente environ 80 % du cheptel avicole mondial et joue un rôle déterminant pour de nombreux foyers dans les pays ACP, assurant sécurité alimentaire et nutritionnelle, des moyens de subsistance, ainsi que la conservation des espèces indigènes. Une analyse de la chaîne de valeur de l’aviculture familiale, intégrant sa productivité médiocre et la faiblesse des apports financiers et techniques, révèle un contraste marqué avec les conditions dont bénéficient les grandes entreprises avicoles commerciales. Les gouvernements et les chercheurs auraient intérêt à examiner en détail les chaînes de valeur de l’élevage familial de volailles afin d’identifier les priorités en matière de science et d’innovation qui pourraient contribuer à améliorer l’efficacité de l’approvisionnement en oufs, en oiseaux sur pied, réfrigérés, congelés et autres produits de la volaille à valeur ajoutée.Ce résumé est proposé par le CABI et le CTA, juillet 2012.