Knowledge for Development

Collaboration en matière de recherche dans un monde globalisé

Si la collaboration en matière de recherche présente des avantages indéniables, elle est parfois freinée par des questions de financement, d’éthique, de confiance et de coordination. C’est notamment le cas lorsque le besoin de coopération entre plusieurs réseaux implique différentes disciplines, des acteurs multiples, divers secteurs du gouvernement et différents pays. La nature de la collaboration évolue sans cesse et devient de plus en plus complexe, une place prépondérante étant désormais accordée à la collaboration Sud-Sud et à l’évolution des Partenariats Nord-Sud.

Dans un article intitulé « Partenariats européens en faveur de la recherche agricole axée sur la demande et du développement des capacités : exemple de l’Afrique », Tim Chancellor, Michael Hauser et Paolo Sarfatti, de l’Alliance européenne dans le domaine des connaissances agricoles pour le développement (AGRINATURA), décrivent le travail de cette organisation dans le cadre du Forum européen de recherche agricole pour le développement (EFARD). Des partenariats stratégiques avec des organisations de recherche et de développement agricoles (RDA), notamment en Afrique subsaharienne, ont été mis en place pour répondre aux priorités africaines, même si les questions agricoles qui se posent là-bas concernent aussi l’Europe. Cet article présente les aspects concrets des collaborations efficaces et le rôle croissant que joue la création de partenariats de recherche avec des organisations paysannes afin de s’assurer que la recherche se centre sur les besoins locaux et ait plus d’impact sur le terrain.

Dans le document intitulé « Partenariats dans les systèmes d’innovation agricole : point de vue d’un chercheur africain », Moses Osiru mentionne les difficultés auxquelles les chercheurs africains sont confrontés dans le développement et le maintien de partenariats équilibrés, compte tenu de l’absence de sources fiables de financement à long terme. Il souligne l’importance des partenariats Nord-Sud et Sud-Sud dans le cadre de programmes ciblés et de mécanismes de financement favorables, qui permettent aux institutions africaines de renforcer leurs capacités et de lever davantage de fonds dans des domaines où elles présentent un avantage comparatif, en mettant l’accent sur le développement de produits commerciaux.

Une liste de documents et de liens donne accès à des publications sur les meilleures pratiques en matière de développement de partenariats et à des informations utiles sur les mises en réseau.

Ce dossier a été préparé par CABI, KIT et CTA en avril 2014.

Créer une nouvelle génération de scientifiques agricoles en Afrique : mise en réseau d’universités – exploitation des économies d’échelle

by Adipala Ekwamu, Secrétaire exécutif, Secrétariat de RUFORUM, Université de Makerere, Kampala, Ouganda., Malcolm Blackie, Directeur de recherche, Université d’East Anglia, Norwich, Royaume-Uni., Joyce Lewinger Moock, Consultant pour la Fondation Bill & Melinda Gates et pour d’autres organisations philanthropiques.
La stratégie de développement agricole de l’Afrique repose essentiellement sur la résolution créative des problèmes et sur la forte motivation du capital humain. Les efforts visant à accroître la productivité des petits exploitants et à transformer les matières premières en produits à valeur ajoutée, grâce à l’exploitation des résultats de la recherche et développement au niveau local et aux investissements dans des stratégies de marché solides, sont directement associés aux connaissances et compétences de la base de ressources humaines chargées de diriger, de concevoir et de mettre en œuvre les programmes agricoles nationaux. Un défi majeur consistera pour les pays africains à répondre à leurs besoins en capital humain, afin d’obtenir un secteur agricole dynamique susceptible de faire progresser leur économie dans les années à venir. 15/09/2014
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Partenariats dans les systèmes d’innovation agricole : point de vue d’un chercheur africain

by Moses Osiru, Institut international de recherches sur les cultures des zones tropicales semi-arides (ICRISAT), Bamako (Mali)
Depuis l’accession des pays africains à l’indépendance dans les années 1960, leurs systèmes nationaux de recherche agricole (SNRA) ont bien évolué (Hazell et al., 2003). Cette évolution a été guidée par les ajustements structurels opérés dans les années 1980 et les partenariats entre les institutions du Nord et du Sud. Plus récemment, le concept de SNRA a été élargi à celui de Système d’information et de connaissances agricoles (AKIS) puis à celui de Système d’innovation agricole (SIA) (tableau 1). De nombreuses institutions africaines ont été aux prises avec les changements induits par cette évolution, motivées par leurs importants besoins en matière de soutien financier (Lynam et al., 2004). Les principes directeurs régissant le financement de la recherche étaient souvent déterminés dans le cadre d’une approche mondiale, en imaginant qu’ils seraient applicables ou qu’ils pourraient s’adapter à tous les SNRA africains.    30/04/2014
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Auteurs :          Commission européenne   Publication :    Rapport, Commission européenne, Bruxelles, Belgique   Date :               2009  http://ec.europa.eu/research/iscp/pdf/drivers_sti.pdf  La collaboration internationale en matière de recherche (CIR) fait l’objet de politiques de plus en plus nombreuses, et ce dans tous les pays. Il existe un « paradigme étroit » (découlant de la dynamique de la science et de la recherche) et un « paradigme plus large » (découlant d’autres objectifs stratégiques qui utilisent la collaboration dans le domaine de la science, de la technologie et de l’innovation (STI) pour atteindre des objectifs socioéconomiques plus vastes). Les politiques et les programmes de CIR alliant plusieurs facteurs stratégiques présentent généralement des objectifs confus, difficiles à mesurer. Bien que les décideurs et les bailleurs de fonds admettent plusieurs hypothèses concernant l’impact que peut avoir la CIR sur les objectifs de ces politiques, il est rare que ces objectifs soient spécifiés. Dans le « paradigme plus large », il est impossible d’établir des rapports de cause à effet entre les objectifs et les programmes. Compte tenu de la diversité des acteurs, des facteurs, de la situation nationale de départ dans le domaine de la CIR en STI et de l’utilisation parallèle de stratégies ascendantes et plus descendantes, il sera difficile d’établir un cadre cohérent d’évaluation et d’indicateurs. Pourtant, l’établissement d’un cadre « délimité » et d’indicateurs clés du paradigme « étroit » pourrait bien constituer une première étape nécessaire.   30/04/2014
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Partenariats européens en faveur de la recherche agricole axée sur la demande et du développement des capacités: exemple de l’Afrique

by Tim Chancellor, Michael Hauser et Paolo Sarfatti Alliance européenne dans le domaine des connaissances agricoles pour le développement (AGRINATURA)
AGRINATURA est un groupement d’universités et d’organisations de recherche européennes dont l’intérêt commun est d’encourager le développement agricole durable. Cet organisme est membre du Forum européen de recherche agricole pour le développement (EFARD), qui est la composante européenne du Forum mondial de la recherche agricole (GFAR). L’EFARD est similaire au Forum pour la recherche agricole en Afrique (FARA). D’après AGRINATURA, la recherche et l’enseignement supérieur constituent la base des innovations nécessaires pour accroître la production agricole, la productivité et la durabilité en vue de répondre aux besoins alimentaires des populations à forte croissance démographique et de préserver les ressources naturelles pour les générations futures.   30/04/2014
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Auteurs :          Steinz, H.   Publication :    Thèse de Master, Université d’Utrecht, Pays-Bas   Date :               2012  http://www.technopolis-group.com/resources/downloads/nl/2012_Master_Thesis_Henk_Steinz.pdf  La coopération internationale en matière de recherche dans le domaine de la science, de la technologie et de l’innovation (STI) a longtemps été assimilée à un transfert de connaissances du Nord au Sud. Cette étude porte sur l’évolution de l’approche adoptée par les chercheurs et les politiques néerlandais vis-à-vis de la coopération en STI avec les pays en développement. Un examen de la littérature et des études de cas indique en effet qu’un changement d’approche a été opéré. La politique néerlandaise s’oriente clairement vers les secteurs prioritaires, en mettant l’accent sur les bénéfices qu’offrent la coopération et la participation des parties privées au pays. Au niveau des chercheurs, les changements d’approche dépendent davantage du développement du pays partenaire. Sur la période 2000 à 2012, l’Indonésie et la Chine ont fait de gros progrès économiques et scientifiques. Le renforcement des capacités est alors devenu moins prioritaire et les flux de financement ont commencé à se faire plus réguliers. Cette coopération est désormais perçue par les chercheurs néerlandais comme plus égalitaire. L’Afrique restant un continent moins développé, la coopération avec les partenaires africains se caractérise toujours par des inégalités en termes de capacités, de ressources et de financement.   30/04/2014
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