Knowledge for Development

Articles de fond


L’enseignement et la formation en sciences et technologies alimentaires pour renforcer la sécurité alimentaire dans les pays en développement

En Afrique sub-saharienne, la population a augmenté à un taux annuel moyen de 2,7 % en 2013 contre 0,7 % la même année aux États-Unis. En 2014, la croissance démographique a atteint un taux annuel de 2,8 % au Nigeria et de 3,9 % au Niger. Dans le même temps, les économies de nombreux pays africains ont affiché un taux de croissance annualisé proche de 4 % et l’urbanisation ainsi que l’espérance de vie n’ont cessé d’augmenter. Ces tendances ont généré de nouvelles pressions, notamment pour assurer la sécurité alimentaire, et ont renforcé la nécessité de rendre le secteur agroalimentaire plus productif, plus diversifié et plus compétitif.

26/04/2016


Le renforcement des capacités au service de la création de valeur ajoutée : l’exemple de la Faculté de l’alimentation et de l’agriculture, Université des Indes occidentales (UWI), St. Augustine, Trinité-et-Tobago

Neela Badrie, professeur à l’Université des West Indies (UWI), Campus de St Augustine, présente un article sur les récents efforts visant à faire de l’institution un pôle de recherche agricole et alimentaire unique en son genre dans les 15 pays de la région des Caraïbes.  L’UWI s’intéresse depuis toujours à la transformation des produits locaux et héberge le département de technologie alimentaire de la Faculté d’ingénierie basée à Trinité-et-Tobago. En 2012, la Faculté des Sciences et de l’Agriculture de l’UWI a été divisée en deux : la Faculté des sciences et technologies (FST) et la Faculté des sciences de l’alimentation et de l’agriculture (FFA). Les programmes stratégiques de la FFA mettent l’accent sur la nutrition, la sécurité sanitaire des aliments et la qualité, la protection et l’utilisation des cultures tropicales, l’agroalimentaire et l’entreprenariat. Les domaines de recherche actuels comprennent les études sur l’analyse alimentaire, les préférences alimentaires et les tests sensoriels, la fermentation alimentaire, le traitement des cultures sarclées (déshydratation et extrusion) et le développement de produits alimentaires (formulation alimentaire à partir de nouveaux composants). La Faculté possède également des laboratoires scientifiques uniques (microbiologie et biologie alimentaire) et bénéficie d’une palette de petits équipements adaptés à l’étude systématique des opérations effectuées dans l’industrie alimentaire. En plus de participer à des projets de recherche internationaux avec l’UE et le Canada, la FFA envisage de développer un parc d’innovation agricole de 80 hectares en vertu d’un accord de coopération stratégique entre l’UWI et l’Université agricole de Chine (CAU). 

26/11/2014


La transformation comme vecteur de développement agricole : l’exemple du Centre d’incubation des technologies et des entreprises alimentaires de l’Université Makerere, en Ouganda

John Muyonga indique dans quelle mesure la FTBIC soutient les efforts déployés par son université pour créer un nouveau type d’agro-entrepreneurs diplômés en Ouganda. La FTBIC a pour objectif de développer de nouvelles filières agroalimentaires en se basant sur des recherches menées à l’université, d’aider les étudiants à acquérir des compétences entrepreneuriales et de contribuer au développement de l’industrie agroalimentaire. Les stagiaires (pour la plupart de jeunes diplômés) de la FTBIC ont accès aux installations de transformation et bénéficient d’un soutien technique en production, marketing et gestion d’entreprise. Les autres clients de l’industrie agroalimentaire bénéficient également de ces services qui comprennent : le développement de produits, la formation en transformation des aliments, le traitement de contrats, l’analyse des produits alimentaires et les conseils techniques, notamment sur les aspects de gestion de la qualité, du traitement et de l’emballage. La FTBIC a non seulement facilité le développement de vingt nouvelles entreprises agroalimentaires et amélioré les variétés de produits agroalimentaires, mais également contribué à renforcer les liens entre la science alimentaire et la recherche technologique, ainsi que la formation universitaire. Etant donné l’importance de l’agriculture pour l’économie des pays d’Afrique et d’autres pays en développement, il est essentiel d’investir dans la filière agroalimentaire pour stimuler le développement du secteur agricole. Cela permettra de stimuler et de pérenniser les systèmes de production végétale et animale. 

26/11/2014


Créer une nouvelle génération de scientifiques agricoles en Afrique : mise en réseau d’universités – exploitation des économies d’échelle

La stratégie de développement agricole de l’Afrique repose essentiellement sur la résolution créative des problèmes et sur la forte motivation du capital humain. Les efforts visant à accroître la productivité des petits exploitants et à transformer les matières premières en produits à valeur ajoutée, grâce à l’exploitation des résultats de la recherche et développement au niveau local et aux investissements dans des stratégies de marché solides, sont directement associés aux connaissances et compétences de la base de ressources humaines chargées de diriger, de concevoir et de mettre en œuvre les programmes agricoles nationaux. Un défi majeur consistera pour les pays africains à répondre à leurs besoins en capital humain, afin d’obtenir un secteur agricole dynamique susceptible de faire progresser leur économie dans les années à venir.

15/09/2014


Atelier de synthèse CTA/WUR : « Intégration de l’enseignement supérieur dans les processus de RAD dans les pays ACP : augmenter l’approvisionnement alimentaire et réduire la faim »

Lieu : CTA Headquarters, Wageningen, The Netherlands --Date : 25-27 September 2013 --Le rôle des universités et des autres institutions d’enseignement supérieur dans le développement socio-économique a été reconceptualisé. Elles sont de plus en plus appelées à élargir leur champ d’action au-delà de leur rôle actuel de prestataires de formation pour devenir des atouts stratégiques en créant des liens en amont et en aval avec les secteurs productifs afin d’étendre leur présence et d’amplifier leur impact à l’échelon communautaire et national. Pour des raisons pragmatiques, le CTA et l’Université de Wageningen (WUR), en collaboration avec des réseaux et des organisations partenaires dans les pays ACP, ont choisi la sécurité alimentaire et nutritionnelle comme thématique initiale afin de déterminer l’étendue de l’engagement des instituts d’enseignement supérieur ACP dans les processus de RAD. Il s’agit de l’une des questions les plus urgentes à l’échelon national, régional et international, et les universités cherchent aujourd’hui à (ré)orienter leur enseignement, leur recherche et leurs programmes communautaires afin de mieux faire face à la question de la sécurité alimentaire.  -- Télécharger le poster.

mercredi 25 septembre 2013 - vendredi 27 septembre 2013


CTA/WUR/ACP universities audit university food and nutrition security programmes

Bien que certains pays aient mis en place des politiques relatives à la sécurité alimentaire et nutritionnelle, l’insécurité alimentaire, la faim et la malnutrition demeurent un défi à relever. Dans certains cas, les universités nationales ont contribué à l’élaboration de politiques nationales et régionales, mais leurs programmes ne sont pas forcément alignés sur celles-ci. Le Groupe sur les sciences de l’éducation et les compétences et le Centre pour le développement durable et la sécurité alimentaire de l’Université de Wageningen, le Centre technique de coopération agricole et rurale ACP-UE (CTA), dix universités africaines ainsi que des réseaux universitaires régionaux ACP (ANAFE, RUFORUM, TEAM Africa) ont travaillé en étroite collaboration afin d’élaborer l’instrument d’audit pour la sécurité alimentaire dans l’enseignement supérieur (AIFSHE), un outil open source.

3/07/2013


Lancement des audits CTA/WUR/universités ACP des programmes liés à la sécurité alimentaire

Le projet CTA/WUR intitulé « Intégration de l’enseignement supérieur dans les processus politiques de RAD » s’accélère. Les audits, qui comprennent une évaluation des programmes universitaires liés à la réalisation des objectifs de RAD en matière de sécurité alimentaire, ont débuté. Le Professeur Arjen et le Dr Bello, de l’Université de Wageningen, en collaboration avec le Dr Newton Nyairo, de l’Université Kenyatta, ont réalisé le premier audit à l’Université Kenyatta de Nairobi, au Kenya, au début du mois de février. L’outil AISHE, élaboré conjointement par le CTA, l’Université de Wageningen, ainsi que d’autres universités et réseaux partenaires, a été utilisé dans le cadre de ces audits. « Tout comme mes collègues, je pense que cet événement fut un succès. Nous sommes parvenus à réunir à la fois des étudiants et des professeurs et avons mené à bien cet exercice d’auto-évaluation de manière satisfaisante, a déclaré le Dr Nyairo. D’autres audits ont été effectués à l’Université Sokoine, en Tanzanie, et à l’Université des West Indies (St Augustine Campus), à Trinité-et-Tobago, en février. L’audit des programmes de recherche de l’Université du Pacifique Sud aura lieu début mars aux Fidji. Précédemment: http://knowledge.cta.int/fr/Dossiers/CTA-and-S-T/Developments/CTA-WUR-ACP-Universities-begin-audits-Mainstreaming-tertiary-education-in-ACP-ARD-policy-processes-Increasing-food-supply-and-reducing-hunger

12/03/2013


L’innovation dans l’enseignement supérieur – Comment les universités peuvent-elles répondre aux besoins du Kenya ?

Au Kenya, l´intégration des ST&I (sciences, technologies et innovation) dans les processus de production nationaux est essentielle à la réussite de la mise en ouvre des priorités et programmes du gouvernement basés sur des idées innovantes, tel qu´il a été souligné dans le projet de développement « Kenya Vision 2030 ». Traditionnellement, les universités ont joué un rôle majeur dans le processus de la croissance économique, aussi bien en tant que source de nouvelles connaissances qu´au titre de pôle de formation des chercheurs et des ingénieurs qui travaillent dans les industries et les laboratoires. Toutefois, la compétitivité sur les marchés mondiaux, la réalisation des objectifs de développement durable et la nécessité de fournir des réponses opportunes requièrent la mise en place d´institutions dynamiques clairement capables et désireuses d´innover. Pour réaliser pleinement son objectif de devenir une économie de la connaissance, le Kenya doit au préalable se doter d´un environnement politique favorable qui mette en exergue le rôle fondamental des universités dans les processus de recherche et d´innovation, mais aussi mobiliser les ressources financières nécessaires à la recherche et au développement (R&D). Les universités doivent également renforcer leur collaboration avec le secteur de l´industrie afin de relever les défis existants et de contribuer à l´accélération du processus d´innovation. Il est crucial de garantir la pertinence de l´enseignement doctoral, de trouver des sources de financement pour la recherche et de pouvoir compter sur des personnes judicieusement qualifiées. L´auteur est fermement convaincu que les établissements d´enseignement supérieur doivent avoir un rôle clé dans ce processus de changement, mais aussi qu´il convient d´augmenter le financement consacré à la R&D. Au Kenya, le secteur de la R&D, qui comprend les instituts de recherche, les universités, l´enseignement et la formation techniques et professionnels, ainsi que les innovateurs, en bénéficiera et sera à même de se concentrer sur les domaines d´action prioritaires nationaux dans un contexte mondial.    

11/02/2013


Comment éduquer dans un monde en mutation ? Vers un enseignement supérieur agricole fondé sur les compétences

Selon Wals et al. « la mondialisation et la numérisation effrénées influencent non seulement notre manière de penser, nos connaissances, les personnes auxquelles nous accordons crédit et notre façon d´agir, mais aussi le rôle de l´enseignement au sein de la société ». À cet égard, les auteurs tentent de répondre à la question suivante : « à quelle fin enseignons-nous dans ce monde alors que tout évolue si rapidement et que les connaissances deviennent obsolètes avant même que nous nous en apercevions ?». Par exemple, l´université de Wageningen a commencé à changer d´identité en se positionnant en tant qu´université des sciences de la vie, aspirant à contribuer à l´édification d´un monde meilleur et à l´amélioration de la qualité de vie. Dans cet article de fond, Wals et ses collègues décrivent brièvement certaines tendances de l´enseignement supérieur agricole en Europe et examinent la transition d´un développement transmissif traditionnel vers un nouveau développement transformatif plus ambitieux de compétences dynamiques dans un contexte concret. Ils notent qu´un certain nombre de nouvelles compétences sont nécessaires, à savoir : résolution de problèmes interdisciplinaires, prise en considération des intérêts exprimés par de multiples acteurs, approches participatives en matière d´innovation, méthodes interactives en matière de résolution des conflits, interventions dynamiques pour répondre aux besoins communautaires, approche critique des médias et responsabilité sociale des entreprises, entre autres, ainsi que des compétences relevant toutefois de domaines spécifiques (sciences animales, sciences végétales, sciences environnementales et agro-technologie, par exemple). En Europe, cette innovation fondamentale dans l´enseignement supérieur agricole est qualifiée d´« éducation et formation fondées sur les compétences ». L´article présente une synthèse des exigences posées aux nouveaux diplômés telles qu´elles ont été définies par le public, ainsi que des compétences y afférentes que l´on estime importantes. Une étude de cas relative à la refonte en dix étapes du programme de master en horticulture au Jimma University Agricultural College (JUCAVM), en Ethiopie, est également présentée.   

11/02/2013


Lancement des audits CTA / WUR / universités ACP – Intégration de l’enseignement supérieur dans les processus de RAD dans les pays ACP : augmenter l’approvisionnement alimentaire et réduire la faim

Le CTA, l’université et le centre de recherche de Wageningen (WUR), en collaboration avec des universités ACP partenaires, vont lancer une série d’audits pour faire l’état des lieux des programmes d’enseignement universitaire, de recherche et de sensibilisation des pays ACP dans le cadre du projet commun intitulé « Intégration de l’enseignement supérieur dans les processus de RAD dans les pays ACP : augmenter l’approvisionnement alimentaire et réduire la faim », lancé en 2012. Les audits seront réalisés en février 2013 au Kenya, en Tanzanie, à Fidji et à Trinité-et-Tobago. En mars et avril, d’autres audits seront effectués au Burkina Faso, au Niger et au Sénégal.  L’équipe de projet, composée d’experts de l’université de Wageningen et d’universités ACP partenaires, réalisera l’analyse institutionnelle à l’aide de l’instrument d’audit pour le développement durable dans l’enseignement supérieur (AISHE) mis au point par les membres de l’équipe. Ces audits comprennent une évaluation des programmes qui appuient la réalisation des objectifs de RAD en matière de sécurité alimentaire. Ils donneront un aperçu des événements et des activités de tâtonnement qui se sont produits dans le passé. Les points suivants seront abordés : Quelles mesures prend-on au sein des universités pour aborder la question de l’augmentation des approvisionnements alimentaires et la réduction de la faim ? Quelles activités ont été mises en place et quelles dispositions ont été prises (politiques, efforts en matière de renforcement des capacités, programmes existants assortis de cours, de modules et de programmes de recherche, sensibilisation communautaire, etc.) afin de contribuer à la réalisation des objectifs prioritaires de RAD ?

8/02/2013


Report of the CTA/WUR Inception Workshop on ‘Mainstreaming Tertiary Education in ACP ARD Policy Processes: Increasing Food Supply and Reducing Hunger’

[Version française ci-dessous]Download below the report. // Vous pouvez télécharger le rapport (en anglais) en bas de page.Find out more about the inception workshop (programme, presentations, etc.) here.Several regional policy frameworks have been launched in the African, Caribbean and Pacific (ACP) Group of States to improve agricultural performance as well as the food and nutrition situation. At the continental level in Africa, the Comprehensive Agricultural Development Programme (CAADP) provides a framework for African countries to develop their national agricultural development policies and strategies and investment plans. In the Caribbean, the Jagdeo Initiative for transforming Caribbean regional agriculture, the Caribbean Community Agricultural Policy and the Caribbean Regional Food and Nutrition Security Policy and Action Plan have been endorsed at the highest political level. The Pacific Plan was drawn up to guide the developments in the Pacific region.CTA and WUR in collaboration with ACP partner networks, organisations and universities have chosen food security as the initial content domain to determine the extent of engagement of ACP tertiary education institutes in ARD policy processes. The report of the inception workshop held at CTA Headquarters on 18-21 September 2012 to generate consensus, understanding and commitment with respect to the methods for mainstreaming tertiary education in ACP ARD policy processes with a focus on 'Increasing Food Supply and Reducing Hunger' is now available. A key message from the workshop is that TAE's see and recognize the urgency for changes so that they can fulfil a more relevant, leading role in food security, as well as create and retain a new generation of agricultural scientists.

20/11/2012


Sciences biologiques : renforcer les capacités de tous les acteurs en Afrique

Les sciences biologiques (ou biosciences) offrent un nouveau moyen d’améliorer la productivité des systèmes traditionnels associant culture et élevage, tout en minimisant les menaces qui pèsent sur l’environnement et la santé humaine. Deux domaines interdépendants des sciences biologiques, à savoir la génomique et la bioinformatique, ont renforcé les espoirs et les attentes de voir bientôt résolus un grand nombre de problèmes jusqu’ici insurmontables avec la recherche agricole conventionnelle. Le défi pour l’Afrique consiste à intégrer les connaissances acquises en sciences biologiques dans les programmes de développement et de réduction de la pauvreté en milieu rural. Le Réseau des biosciences de l’Afrique Centrale et de l’Afrique de l’Est (BecA) tente de relever ce défi. Cette plate-forme de recherche partagée (BecANet) permettra aux chercheurs africains d’effectuer de la recherche d’avant-garde sur les applications des sciences biologiques, classées dans un ordre de priorité et proposées par des centres nationaux de recherche et des universités. Le BecA complètera et appuiera cette plate-forme en proposant des formations et un accès à des services de premier plan (gestion efficace de la propriété intellectuelle, amélioration des bases de données bioinformatiques, biosécurité et autres dispositifs réglementaires en Afrique).

19/05/2010


Nouveau Dossier: Remodeler l’enseignement supérieur agronomique

La mondialisation et les progrès rapides des technologies de l’information et de la communication élargissent le domaine du possible en matière de collaborations et de travail en réseau tout en stimulant la concurrence entre les entreprises, les pays et les régions. On attend des diplômés en agronomie qu’il pensent par eux-mêmes, qu’ils aient une approche multidisciplinaire des problèmes, qu’ils sachent travailler en équipe et qu’ils soient prêts à rentrer sur le marché du travail. Le défi pour les universités ACP, si elles veulent répondre aux besoins sociaux, est de produire des diplômés de ce niveau tout en améliorant leur efficacité, leur pertinence et leur rendement. Les ressources, pourtant – qu’elles soient humaines ou financières –, sont en baisse alors que la demande et la concurrence pour les postes, les étudiants et les financements s’accroît entre les universités nationales, régionales et internationales. Dans ce dossier, nous essayons de définir comment remodeler de la meilleure façon l’enseignement supérieur agronomique afin de répondre aux besoins futurs du secteur agricole ACP. Le Dr Paul Kibwika de l’université de Makerere, en Ouganda, et le Dr Arjen Wals, de l’université et centre de recherche de Wageningen, aux Pays-Bas, appellent les universitaires et les chercheurs à sortir des sentiers battus qui renforcent le statu quo, à s’impliquer avec les étudiants et avec la société au sens large et à approcher les problèmes complexes de façon créative et non orthodoxe de façon à construire les bases de connaissances nécessaires au changement. Le Pr Michael Madukwe, doyen de la faculté nationale d’agronomie du Nigeria, propose une approche d’ensemble pour une remise à plat de la façon dont l’agronomie est enseignée. Il s’attache particulièrement au savoir, à la durabilité, à la mondialisation et à la collaboration, aux politiques stratégiques et au financement. Une information de fond sur les stratégies, les meilleures pratiques et les études de cas pour remodeler l’enseignement supérieur agronomique dans les pays ACP complète ce dossier par des liens renvoyant aux sites Web et aux publications traitant de ces sujets. Dossier réalisé par le KIT en collaboration avec le CTA (janvier-février 2008-03-09) sous la direction éditoriale de J.A. Francis (CTA) et de J. Sluijs (KIT)

25/02/2008


Sortir de la tour d’ivoire et refonder l’enseignement supérieur pour l’âge de l’éphémère

Figure 1: Constructing innovation competence through higher agriculture education (source: Kibwika, 2006) Nous vivons dans un monde essentiellement systémique caractérisé par des causalités et des interactions multiples et des effets retour complexes ; les structures d’enseignement dominantes sont pourtant basées sur la fragmentation plutôt que sur la connexion, la mise en relation et la synergie (Sterling, 2001). Confrontées aux défis du XXIe siècle, les universités ne doivent donc pas seulement redécouvrir, construire et partager les savoirs et les pratiques indigènes, mais aussi générer et/ou adapter de nouveaux concepts et de nouvelles pratiques qui contribueront à créer un monde plus durable. Les universitaires qui croient toujours que leurs universités sont des tours d’ivoire doivent se préparer à l’idée de « changer de logiciel » afin qu’elles deviennent un élément essentiel de la communauté qui les appuie. De là, pour tous ceux qui sont impliqués dans la refonte de l’enseignement supérieur de l’agronomie et des sciences naturelles dans la région ACP, le défi qui consiste à revisiter les pratiques institutionnelles, soumettre les matières à l’examen, apporter plus de synergie et contribuer plus significativement au développement économique et humain.

22/02/2008


Remodeler l’enseignement supérieur agronomique ACP

La contribution de l’enseignement supérieur au processus de développement, qui doit se poursuivre, est de plus en plus reconnue comme essentielle : c’est le fait de la reconnaissance croissante du rôle de la science, de la technologie et de l’innovation dans le renouveau économique (Projet du Millénaire du secrétariat général des Nations unies, 2005). L’ONG Inter-Academy Council (IAC) a récemment souligné la nécessité pour les universités des pays en développement de devenir des centres éclatants d’excellence, capables de propulser leur pays vers l’économie de la connaissance (IAC janvier 2004 et IAC juin 2004).

22/02/2008