Knowledge for Development

Développements


Evaluation mondiale intégrée de l’impact des pesticides systémiques sur la biodiversité et les écosystèmes

Le Groupe de travail sur les pesticides systémiques (groupe de chercheurs européens constitué en 2009) a publié l’étude la plus exhaustive sur les « néonics », intitulée « Evaluation mondiale intégrée de l’impact des pesticides systémiques sur la biodiversité et les écosystèmes ». Les chercheurs ont passé en revue plus de 800 études scientifiques réalisées ces cinq dernières années, y compris celles qui ont été parrainées par la filière. Certains aspects de cette analyse sont désormais largement reconnus (par exemple, les « néonics » comportent un risque de dommages pour les abeilles mellifères), d’autres ne le sont pas (risques pour les oiseaux, les vers de terre, les autres pollinisateurs et les invertébrés aquatiques, entre autres). Relativement peu d’études s’intéressent aux effets sur les écosystèmes et la biodiversité et cette analyse permet une compréhension plus globale et détaillée du phénomène.   (Groupe de travail sur les pesticides systémiques, 17/06/2014)

28/07/2014


Les obstacles à une protection intégrée des cultures dans les pays en développement

La protection intégrée des cultures (PIC) fait l’objet d’une très faible adoption dans les pays en développement, malgré son importance théorique et ses principes rationnels. Tels sont les résultats d’un projet de recherche mené par des chercheurs du CIAT, de l’IRD, du CIP, de l’Université de Greenwich, de l’Université Cornell et de l’Université de Wageningen. Ils ont établi une liste de 51 obstacles majeurs à l’adoption de la PIC dans les pays du Sud, dont le plus fréquent a été « l’insuffisance de formation et d’appui technique aux agriculteurs ». L’étude révèle en outre que les obstacles perçus dans les pays industrialisés sont très différents de ceux évoqués dans les pays en développement. Le premier obstacle perçu par les pays du Sud est « le manque d’action collective menée au sein d’une communauté d’agriculteurs » tandis que les pays du Nord ont plutôt mis en avant « le manque d’experts qualifiés et de vulgarisateurs en PIC ».    http://www.pnas.org/content/early/2014/02/19/1312693111  (Proceedings of the National Academy of Sciences and IRD (FR), 25/02/2014)

28/07/2014


Obstacles à l’adoption d’une gestion intégrée des ravageurs dans les pays en développement

Soroush Parsa, du Centre international d’agriculture tropicale (CIAT) à Cali, en Colombie, en collaboration avec une équipe internationale de chercheurs, a recueilli les opinions d’un pool large et diversifié de professionnels et praticiens de la gestion intégrée des ravageurs (GIR) dans 96 pays afin de comprendre le faible taux d’adoption de la GIR parmi les agriculteurs. L’analyse des réponses obtenues a révélé de nombreuses observations sur les obstacles, la plus fréquente étant « l’insuffisance de la formation et de l’appui technique aux agriculteurs ». Les obstacles ont été regroupés en six thèmes : les lacunes en matière de recherche, les lacunes en matière de services de proximité, les lacunes de la GIR, le manque de capacités des agriculteurs, l’ingérence des fabricants de pesticides et des conditions d’adoption peu favorables. Les personnes interrogées dans des pays en développement et des pays à revenus élevés ont classé différemment ces obstacles. Dans l’ensemble, les répondants des pays en développement ont considéré comme obstacle majeur « la nécessité de prendre des mesures collectives au sein de la communauté agricole ». Les participants de pays en développement semblent davantage préoccupés par les lacunes inhérentes au système lui-même. D’après les auteurs, les résultats de l’étude soulignent l’importance de renforcer la participation et la représentation des pays en développement mais aussi la perception du débat sur l’adoption de la GIR.    (PNAS, 24/02/2014)  

30/06/2014


Nouveau guide pour aider à réduire la pollution par les pesticides dans les écosystèmes aquatiques

La Directive européenne sur l’utilisation durable des pesticides demande aux États membres de l’UE d’élaborer des plans d’action nationaux assortis d’objectifs, de cibles et de mesures visant à réduire les risques associés à l’utilisation des pesticides. Cette étude présente un nouveau guide de l’utilisateur destiné à identifier les mesures appropriées visant à réduire la pollution par les pesticides au niveau des bassins versants. Élaboré en Allemagne, ce guide traite essentiellement de la contamination par des pesticides (dispersion dans l’air des substances pulvérisées et ruissellement des eaux de surface). Le drainage des sols n’est pas inclus dans le guide. La première étape consiste à dresser l’inventaire et d’établir une cartographie des zones de captage des eaux, y compris les lisières de végétation qui agissent comme agent de filtration, les zones tampons boisées, les pentes des champs agricoles et les « trajets d’écoulement » qui concentrent les eaux de ruissellement, comme par exemple les ravines formées par l’érosion du sol et les fossés de drainage. L’étape suivante consiste à utiliser une « clé d’identification » afin d’évaluer le risque de pénétration des pesticides dans les masses d’eau, sur la base des informations recueillies lors de l’étude préliminaire. Le guide donne des précisions sur l’efficacité de telles mesures pour réduire l’exposition, mais également sur la faisabilité et l’acceptabilité de ces mesures. Les utilisateurs pourront comparer différentes mesures afin de décider la ou lesquelles il conviendra d’adopter.   (Service d’alerte de l’actualité de la DG Environnement de la Commission européenne, 01/05/2014)   

30/06/2014


Guide pratique sur la gestion non chimique des ravageurs du niébé

Le Pesticide Action Network (PAN, Allemagne) encourage la lutte non chimique contre les ravageurs des cultures tropicales produites par les petits exploitants dans le cadre du projet intitulé « Service d’information en ligne sur la gestion non chimique des ravageurs sous les tropiques » (OISAT). L’OISAT est un système en ligne qui diffuse des informations sur la gestion non chimique des ravageurs aux petits exploitants agricoles dans les régions tropicales et sous-tropicales. Ce guide fournit aux agriculteurs des directives pratiques et des alternatives pour les encourager à éliminer les pesticides synthétiques et à les rendre moins dépendants à leur égard, afin de lutter contre les ravageurs du niébé.   Note de l’éditeur : Clémentine L. D. Binso, de l’INERA, au Burkina Faso, a reçu le quatrième prix du concours Femmes et sciences pour ses travaux sur le triple ensachage hermétique pour le stockage du niébé. http://knowledge.cta.int/Dossiers/CTA-and-S-T/Selected-publications/Food-security-in-Africa-an-innovative-technique-for-cowpea-storage  (PAN, 2014)   

30/06/2014


L’Afrique du Sud lance son système d’enregistrement des savoirs autochtones

Le Système national d’enregistrement (National Recordal System, NRS) du Conseil pour la recherche scientifique et industrielle (CSIR), en Afrique du Sud, vise à protéger, préserver,  promouvoir et exploiter de manière responsable les systèmes de savoirs autochtones du pays. Le NRS documentera et compilera les savoirs autochtones sur la plate-forme d’information et  de communication des systèmes nationaux de gestion des savoirs autochtones (NIKMAS). Le système enregistrera les savoirs autochtones sous leur format oral original, les reliant à un  schéma complexe de métadonnées afin de prendre les dispositions voulues pour assurer leur protection positive et défensive (juridique). Riëtte Pretorius, responsable projet au CSIR, déclare  que ce système contient aujourd’hui les savoirs en matière de médecine traditionnelle et d’aliments indigènes en Afrique. Il pourrait inclure prochainement les arts, l’artisanat et les pratiques  agricoles. Des agents communautaires reçoivent actuellement une formation et des centres de documentation sont créés à travers le pays.(CSIR, 18/06/2013)

31/07/2013


Réseau d’apprentissage ouvert des Caraïbes

Le Réseau d’apprentissage ouvert des Caraïbes (OKCARIB) est un référentiel libre d’accès permettant d’assurer l’archivage d’informations scientifiques, qu’elles soient générées dans les  Caraïbes ou utiles et nécessaires pour la région. Ce réseau a été créé en partenariat avec un certain nombre d’institutions caribéennes menant des recherches et produisant des  informations à caractère scientifique. Ce projet a été mis en œuvre à la suite de plusieurs ateliers organisés par l’Académie des sciences des Caraïbes, en collaboration avec l’Inter  Academy Panel (IAP), la Fondation nationale pour la science des Etats-Unis et l’Académie des sciences pour le monde en développement (TWAS), dans le cadre de leur projet intitulé  « Libre accès à la littérature scientifique et aux autres ressources d’information scientifique numériques en Amérique centrale et dans les Caraïbes ». 

31/07/2013


UE : le choix entre semences OGM et non OGM

Angelika Hilbeck, chercheuse au Centre de biologie intégrative de l’Institut fédéral suisse de technologie, a passé en revue les catalogues de semences mis à disposition des agriculteurs  dans des pays autorisant ou non la mise en culture de productions OGM (Autriche, Allemagne, Espagne et Suisse). En collaboration avec ses collègues, elle a estimé l’éventail des choix  de semences dont disposent les producteurs de maïs dans chacun de ces pays. Les résultats montrent que dans les pays n’ayant pas adopté les OGM (Autriche, Allemagne et Suisse),  les agriculteurs n’ont pas modifié leurs choix variétaux malgré les restrictions et réglementations en matière d’OGM entre 1995 et 2011. En revanche, ils montrent qu’en Espagne, pays  ayant adopté la culture de maïs OGM, le marché semencier est plus concentré et offre peu de variétés différentes (cultivars) : le nombre total de cultivars de maïs a chuté. Les chercheurs  ont en outre évalué le rendement des cultures au cours de la période, ne serait-ce que pour constater qu’aucune incidence sur le rendement n’a été mise en évidence dans les pays qui n’ont  pas adopté les cultures OGM.(Environmental Sciences Europe 2013, 25:12 doi:10.1186/2190-4715-25-12)

31/07/2013


La base de données sur le manioc en libre accès

Cassavabase regroupe toutes les données phénotypiques et génotypiques générées dans les programmes de sélection du manioc (projet sur le manioc de deuxième génération, NEXTGEN). Elle rend les données immédiatement accessibles par le biais d’une interface web et différents outils sont proposés afin d’explorer et de recueillir les données. Cassavabase est hébergée par l’IITA au Nigeria. Cette base de données en ligne permet d’avoir accès aux données les plus récentes sur le manioc ainsi qu’aux outils génomiques d’aide à la sélection, une nouvelle technique permettant d’accélérer considérablement les cycles de sélection. Elle offre également la possibilité à la communauté du manioc de suivre ce qui se passe à travers les réseaux sociaux.  (Cassavabase and NEXTGEN Cassava via AIMS FAO, 07/05/2013)

2/07/2013


Décryptage des génomes des « cultures orphelines » et diffusion gratuite des informations afin d’accroître les récoltes

Une équipe internationale de scientifiques dirigée par Howard-Yana Shapiro, directeur du département agricole de la société américaine de bonbons Mars (36 milliards de dollars de chiffre d’affaires), a séquencé le génome du cacaoyer, à partir duquel on fabrique le chocolat, puis publié le séquençage complet de ce génome en 2010. M. Shapiro envisage de travailler en collaboration avec des chercheurs américains et chinois afin de séquencer puis publier l’intégralité du patrimoine génétique d’une grande variété de cultures, comme l’igname, le millet perlé, le tef, l’arachide, le manioc et la patate douce.   Pour de plus amples informations concernant la recherche sur le génome du cacao au sein du Groupe Mars : http://www.confectionerynews.com/Commodities/Mars-cocoa-genome-research-no-Monsanto-GM-moment  (The Guardian, 02/06/2013)

2/07/2013


Mettre en place des politiques appropriées en matière de propriété intellectuelle en Afrique

Intellectual Property Watch fait état des efforts consentis dans plusieurs pays d’Afrique pour mettre en place des politiques appropriées en matière de propriété intellectuelle, question abordée lors de la conférence sur la propriété intellectuelle en Afrique (février 2013). La question de l’application des droits de propriété intellectuelle aux savoirs autochtones, afin de protéger les intérêts de leurs détenteurs, tout en mettant à profit la contribution de ces savoirs dans le processus de développement, a donné lieu à un débat animé lors de la conférence. IP-Watch.org also fait également état de l’atelier intitulé « Approches pratiques en matière d’utilisation et de protection de la propriété intellectuelle en Afrique », organisé en mars 2013 par le Département du Commerce des États-Unis en collaboration avec le Groupe sur la propriété intellectuelle en Afrique (AIPG), une nouvelle association de parties prenantes dans le domaine de la propriété intellectuelle. Les participants ont souligné la nécessité de mettre en place un agenda pour l’application des droits de propriété intellectuelle en Afrique, d’étendre la recherche sur l’impact d’une protection plus forte de ces droits et de démythifier l’idée d’une politique unique des droits de propriété intellectuelle en Afrique. Plus récemment, IP-Watch.org a publié un article sur le projet de protocole pour la protection des nouvelles variétés végétales qui a été proposé par la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC), un organisme intergouvernemental qui vise à promouvoir la coopération et l’intégration socio-économique sur le continent. Il indique que le projet de protocole pour la protection des variétés végétales a provoqué la colère de la société civile, préoccupée de l’impact potentiel de celui-ci sur les petits exploitants agricoles mais aussi du manque de consultations menées auprès des agriculteurs. Conformément au projet de protocole, le droit d’obtenteur permettra aux agriculteurs d’avoir accès à toute une gamme de variétés améliorées et de contribuer ainsi au développement de l’économie et à la sécurité alimentaire dans la région. Les groupes de la société civile ont indiqué que ce protocole ne permettra pas de créer un régime adapté aux besoins des États membres de la SADC et de leurs agriculteurs, qui restent fortement tributaires des semences de ferme, des échanges avec leurs voisins et les membres de leur famille, ou du troc des marchés villageois pour obtenir des semences. (Intellectual Property Watch, mars/avril 2013)

17/04/2013


Les éditeurs de Research4Life s’engagent à étendre le libre accès à faible coût jusqu’en 2020

Quelque 6 000 institutions de plus de 100 pays en développement continueront de bénéficier d’un accès gratuit ou à bas coût à un contenu en ligne validé par des pairs provenant des plus grands éditeurs mondiaux des domaines scientifique, technique et médical. Research4Life est le nom collectif de quatre partenariats public-privé : Accès à la recherche dans le domaine de la santé (HINARI, OMS), Système de recherche mondiale en ligne sur l’agriculture (AGORA, FAO), Accès en ligne pour la recherche sur l’environnement (OARE, PNUE) et Accès à la recherche pour le développement et l’innovation (ARDI, OMPI), qui visent à donner accès à la recherche scientifique essentielle aux chercheurs de pays en développement. En novembre 2012, les partenaires de Research4Life ont annoncé qu’ils acceptaient de prolonger leur coopération jusqu’en 2020.(Research4Life via AIMS, 14/11/2012)

8/02/2013


Afrique de l’Est : les agriculteurs non consultés à propos d’un projet de politique sur la protection des obtentions végétales

Des agriculteurs d’Afrique de l’Est ont remis une pétition à l’Organisation régionale africaine de la propriété intellectuelle (ARIPO) à la suite de la proposition de celle-ci concernant un projet de cadre politique et réglementaire harmonisé au niveau régional pour la protection des obtentions végétales. Ce projet obligera les petits exploitants agricoles d’Afrique de l’Est à acheter toutes leurs semences auprès de firmes multinationales et à arrêter d’utiliser des semences issues de récoltes précédentes. Le groupe d’exploitants agricoles incrimine la procédure suivie pour l’élaboration de ce projet, ainsi que l’impact négatif que son adoption pourrait avoir sur les petits exploitants agricoles, la sécurité alimentaire et la biodiversité agricole. Le projet permettra aux bureaux régionaux de l’ARIPO d’administrer les droits des obtenteurs au nom de l’ensemble des États contractants. Il permettra en outre à l’Union africaine (UA) d’ouvrir des débats sur la production, l’importation et l’exportation des cultures génétiquement modifiées en Afrique lors du prochain sommet de l’UA qui se tiendra en janvier 2013. Des observateurs et des représentants de la société civile ont vivement critiqué cette situation, dans la mesure où ils n’ont pas réellement pu participer au processus de négociation, et demandent à l’ARIPO de mener des consultations approfondies avec l’ensemble des parties prenantes concernées et de ne pas presser les gouvernements d’adopter ce projet législatif.(IP-Watch, 5/11/2012 et The East African, 16/12/2012)

8/02/2013


Développement de référentiels institutionnels : une étude de cas KARI et KAINet

Cette presentation illustre les avantages liés à l'utilisation des communautés AgriDrupal et AgriOceanDSpace pour deux référentiels, à savoir KAINet(Réseau d'informations agricoles du Kenya) et KARI (Institut de recherche agricole du Kenya). KAINet est un référentiel national de publications scientifiques mettant l'accent sur l'agriculture et la foresterie. Le réseau a été conçu sur le modèle de WebAGRIS et compte environ 35 000 références, la plupart des documents n'étant pas disponibles en libre accès. Il serait possible de résoudre les problèmes initiaux de configuration, de fournisseur d'accès et de fonctionnalités limitées en mettant en ouvre des outils sécurisés et fonctionnels comme AgriOceanDSpace et AgriDrupal, disponibles sur la plate-forme AIMS. C'est la raison pour laquelle KAINet a été transféré vers AgriDrupal et l'accès au référentiel du KARI a été facilité par la mise en ouvre de AgriOceanDSpace. L'équipe de KAINet a été confrontée à certains problèmes liés notamment à l'absence de politiques institutionnelles en faveur du libre accès et à la faible sensibilisation aux questions de droits d'auteur au sein de l'organisation. Un autre obstacle a été l'absence de compétences appropriées en matière de gestion de l'information. Afin de préparer les autres organisations souhaitant mettre en place un référentiel, l'intervenant a souligné l'importance de la comparabilité des systèmes, des compétences techniques en matière de TIC et de la collaboration au sein de l'organisation.

23/11/2012


Ouvrir l'accès aux produits de la recherche agronomique : l'expérience du GCRAI

Cette presentation, effectuée lors de la Semaine du Libre Accès de l'AIMS en octobre dernier, a identifié les contraintes actuelles au libre accès auxquelles fait face le consortium du GCRAI. Celles-ci sont : le manque de normes communes et appliquées de manière systématique, la pénurie de personnel spécialisé, les infrastructures techniques inadéquates et l'insuffisance de mesures incitatives pour traiter et partager les données et les connaissances. Les principales activités qui ont conduit le consortium à ouvrir l'accès à ses données et connaissances reposent notamment sur les principes du GCRAI concernant la gestion des actifs intellectuels, qui offrent un cadre juridique de référence et un environnement propice. Cette approche considère les résultats de recherche du GCRAI (y compris les données et les bases de données) comme des biens publics internationaux. Le cadre du Triple A (AvailabilityAccessibility and Applicability - disponibilité, accessibilité et applicabilité) a fourni au GCRAI une stratégie lui permettant de rendre largement disponibles ses résultats de recherche, avec un certain succès. (via FAO AIMS, 23/10/2012)

23/11/2012


Obstacles restreignant l'accès à la recherche scientifique : l'Afrique reléguée au rang de contributeur invisible

Intervenant sur Engineering News Onlinelors de la Conférence de Berlin 10 sur le Libre Accès, qui s'est tenue à Stellenbosch, M. Derek Hanekom, ministre sud-africain de la Science et des Technologies, a déclaré que l'essor de la recherche en Afrique et la capacité à trouver des solutions aux problèmes du continent resteront limitées si les bibliothèques universitaires continuent d'avoir un accès restreint aux informations officielles relatives à la recherche. Le coût de nombreuses revues académiques, notamment dans les domaines de la science et de la médecine, limite l'accès des pays aux informations de recherche essentielles. « Les obstacles à l'accès font même parfois que des résultats de recherche et des connaissances pertinents générés en Afrique sont publiés dans des revues à l'étranger, publications que les universités africaines n'ont pas les moyens de se procurer. » Selon lui, l'adoption de principes de libre accès permettant à l'information scientifique d'être davantage disponible sur Internet, en levant les contraintes financières à cet accès, constitue « l'un des meilleurs moyens de faire progresser et de mettre en valeur la recherche en Afrique ». Lire l'article intégral sur Engineering News Online (8/11/2012).

23/11/2012


Les agronomes ivoiriens font connaître leurs travaux

Plus d’une douzaine d’instituts ivoiriens de recherche agricole ont convenu de donner accès aux résultats de leurs recherches et de sensibiliser les agriculteurs à leur travail à travers une plate-forme d’échanges en ligne. L’objectif est d’amplifier la mise à profit des technologies nouvelles et existantes et des résultats de recherche, et peut-être de relancer la production agricole dans le pays et plus largement en Afrique de l’Ouest.(SciDev, 14/8/2012)

14/09/2012


Research4Life augmente de façon considérable la recherche validée par les pairs aux pays en développement

Plus de 7 000 ouvrages scientifiques et techniques d’Elsevier sont désormais accessibles en ligne grâce aux programmes HINARI, AGORA, OARE et ARDI. Research4Life a annoncé que le contenu disponible par le biais de son partenariat de collaboration public-privé avait considérablement augmenté depuis 2011 et comptait aujourd’hui 17 000 revues, ouvrages et bases de données scientifiques validés par des pairs. Research4Life permet à plus de 6 000 institutions dans quelque 100 pays en développement d’accéder gratuitement ou à faible coût à un contenu en ligne validé par des pairs provenant des principaux éditeurs dans les domaines scientifique, technique et médical. L’inclusion de la collection de livres numériques de SciVerse ScienceDirect d’Elsevier fait suite aux 1 700 ouvrages cliniques, scientifiques et techniques apportésen 2011. Elsevier offre également l’accès à plus de 2000 revues électroniques et à SciVerse Scopus, la plus grande base de données de résumés et de citations issus de publications validées par des pairs, avec près de 19 500 titres de plus 5 000 éditeurs. (R4L, 16/05/2012)

11/07/2012


Des chercheurs déchiffrent le code génétique d’espèces végétales médicinales

Des chercheurs de tout le Canada, sous la direction du professeur Peter Facchini de l’université de Calgary et du professeur Vincent Martin de l’université Concordia de Montréal, ont identifié la composition génétique de 75 espèces de plantes médicinales et mettent les codes à la disposition des scientifiques et du public en ligne. Les cartes génétiques ont des applications potentielles dans les secteurs des produits pharmaceutiques, des produits de santé naturels, de l’alimentation et des produits chimiques. Les plantes contiennent des enzymes spécialisés codés par leurs gènes uniques qui ont font des sources efficaces de médicaments, d’arômes, de parfums, de pigments, d’insecticides et d’autres produits chimiques. Le Projet PhytoMetaSyn (biosystèmes synthétiques pour la production de métabolites végétaux de grande valeur), qui a démarré en 2009, prévoit d’avoir déchiffré toute la gamme des codes génétiques d’ici février 2012 (50 % des codes sont d’ores et déjà disponible et les participants au projet en ajoutent continuellement). (Eurekalert, 14/9/2011)

2/11/2011


L’intérêt commercial international pour le millet africain fait craindre un brevetage accapareur

L'African Centre for Biosafety a consacré plusieurs de ses récents rapports sur le nouvel intérêt commercial qui se manifeste au niveau international pour le sorgho, culture indigène d'Afrique et aux demandes de brevets y ayant trait. Ses réflexions portent également sur les questions que soulèvent l'emploi généralisé du sorgho pour produire des biocarburants. Dans le présent rapport, l'ACB étend son examen du nouvel intérêt international pour les cultures indigènes de l'Afrique en portant son attention sur le millet perlé (Pennisetum glaucum) et les autres graminées africaines du genre Pennisetum. Les chercheurs étrangers considèrent le millet perlé, graminée du genre Pennisetum la plus importante du point de vue économique et pour la sécurité alimentaire, comme très prometteur et susceptible de se prêter à diverses applications. La présente étude fait état d'un projet dû à un gouvernement étranger en Afrique du Sud qui s'intéresse au millet perlé et qui vise à stimuler le développement de l'industrie semencière en Afrique en remplaçant les variétés traditionnelles par des hybrides commerciaux et en créant des millets perlés destinés à des usages spécifiques, notamment pour la nourriture pour volaille et les biocarburants. Selon l'étude, la fourniture actuellement incontrôlée par des agriculteurs africains de variétés de millet perlé au programme américain de l'INTSORMIL (International Sorghum and Millet Collaborative Research Support), sans accords de transfert de matériel approprié, paraît alarmante et l'on craint que de telles pratiques ne débouchent progressivement sur la biopiraterie. Il semblerait que les arrangements de transfert de semences ne jouissent pas des protections et du partage des bénéfices du système multilatéral au titre du Traité international sur les ressources phytogénétiques pour l'alimentation et l'agriculture (ITPGRFA). (Source : ACB, février 2011)

29/03/2011