Knowledge for Development

Développements


L’agenda mondial de la recherche sur l’agriculture intelligente face au climat : une base scientifique pour agir

Lors de la conférence scientifique mondiale 2013 sur l’agriculture intelligente face au climat, des chercheurs ont identifié les lacunes à combler dans les connaissances en la matière, mais aussi élaboré des programmes de recherche interdisciplinaire et identifié un certain nombre d’actions scientifiques à entreprendre. L’agriculture intelligente face au climat permet de relever les défis qui consistent à répondre à la demande croissante en aliments, en fibres et en carburants en dépit du changement climatique et des opportunités moins nombreuses pour le développement de l’agriculture sur des terres supplémentaires. Kerri Steenwerth et ses collègues de l’Unité de recherche génétique et pathologique des cultures (Crops Pathology and Genetics Research Unit, USDA) mettent l’accent sur trois thèmes : 1) les systèmes agricoles et alimentaires ; 2) les paysages et les questions régionales ; et 3) les aspects institutionnels et politiques. Le premier thème comprend la physiologie et la génétique des cultures, l’atténuation et l’adaptation pour l’élevage et l’agriculture, les obstacles à l’adoption des pratiques agricoles intelligentes face au climat, la gestion des risques climatiques, l’énergie et les biocarburants. Le second thème inclut la modélisation de l’adaptation et de l’incertitude, le concept de multifonctionnalité agricole, les systèmes alimentaires et halieutiques, la biodiversité forestière, les services écosystémiques et l’exode rural face au changement climatique. Le troisième thème couvre l’adaptation de la recherche afin qu’elle fasse le lien entre les disciplines et l’intégration des contributions des acteurs afin d’établir un lien entre la science, l’action et la gouvernance.   (Agriculture & Food Security, 26/08/2014)

29/10/2014


L’élevage d’animaux aquatiques pour renforcer la résilience du système alimentaire mondial

Cet article examine dans quelle mesure les relations d’interdépendance entre l’aquaculture, l’agriculture, l’élevage et la pêche peuvent constituer un obstacle – ou servir de base – au renforcement de la résilience du système alimentaire mondial du fait du manque croissant de ressources et du changement climatique. Max Troell et ses collègues, des chercheurs du Beijer Institute of Ecological Economics de l’Académie royale des sciences de Stockholm, utilisent un cadre innovant appelé « théorie du portefeuille » pour analyser la mesure dans laquelle le développement de l’aquaculture et la diversification de la production alimentaire pourraient aider le système alimentaire mondial à répondre aux demandes futures sous diverses conditions. Selon eux, l’aquaculture pourrait améliorer la résilience à travers une utilisation plus efficace des ressources améliorées, la diversification des espèces élevées et l’élaboration de stratégies alimentaires. Toutefois, l’aquaculture est dépendante des cultures terrestres, des poissons sauvages (pour l’alimentation), mais aussi de l’eau douce et de la terre (pour ses sites d’élevage) – sans compter ses effets sur l’environnement – et tout cela réduit sa capacité à améliorer la résilience. Malgré l’augmentation de la demande en produits aquacoles d’élevage nourris à l’aide d’aliments à valeur ajoutée, la concurrence augmentera également, tout comme la demande en poissons sauvages et en intrants alimentaires. Si la diversification des systèmes mondiaux de production alimentaire – qui incluent l’aquaculture – laisse entrevoir la possibilité d’améliorer la résilience, celle-ci ne deviendra pas réalité si les politiques gouvernementales ne prévoient pas des mesures adéquates pour améliorer l’utilisation des ressources, favoriser l’équité et promouvoir la protection de l’environnement.   (Centre de résilience de Stockholm, 21/08/2014)

29/10/2014


Le déséquilibre des éléments nutritifs des engrais limite la production de denrées alimentaires en Afrique

Une nouvelle étude de l’Institut international pour l’analyse des systèmes appliqués (IIASA, Autriche), publiée dans la revue Global Change Biology, démontre qu’un déséquilibre croissant entre l’utilisation d’engrais azotés et d’engrais phosphatés en Afrique pourrait entraîner une réduction de près de 30 % des rendements des cultures d’ici 2050. La sous-utilisation d’engrais phosphatés sur le continent contribue actuellement à des écarts croissants de rendement – la différence entre ce que les cultures pourraient produire dans des conditions idéales et les rendements réels. Cet écart de rendement se situe actuellement à 10 % pour les exploitants qui pratiquent une agriculture de subsistance, mais pourrait atteindre 27 % d’ici 2050 si les tendances actuelles se poursuivent. Si l’utilisation d’engrais azoté a commencé à progresser en Afrique au cours de la dernière décennie, l’application d’éléments nutritifs phosphatés sur les terres cultivées ne suit pas le rythme, d’où le déséquilibre entre apports d’azote et de phosphore dans le sol. Les cultures nécessitent donc un apport équilibré en nutriments essentiels tout au long de leur cycle de croissance.      http://www.iiasa.ac.at/web/home/about/news/20140128-phosphorus-africa.html    (IIASA, 28/01/2014)   

27/02/2014


Stratégie britannique pour les technologies agricoles

Le gouvernement britannique a récemment publié sa stratégie sur les technologies agricoles, signal fort qu’il souhaite soutenir au mieux un secteur d’envergure  indispensable à l’économie britannique. Cette stratégie mise sur les forces de la nation et implique les investissements suivants : 160 millions £ dans les nouvelles  technologies, 70 millions £ pour la création d’un nouveau centre agro-technologique (Catalyst Centre) et 90 millions £ de financement public pour les centres  d’innovation agricole, afin d’explorer des domaines tels que l’agriculture de précision et la culture des sols sans labours, les cultures OGM, les nouvelles stratégies  de lutte contre les ravageurs et même l’utilisation de drones et des nanotechnologies.     http://planetearth.nerc.ac.uk/blogs/post.aspx?id=1037&pid=413&cookieConsent=A     https://www.gov.uk/government/uploads/system/uploads/attachment_data/file/224610/13-1060_A_UK_strategy_for_agricultural_technologies.pdf     (NERC, 30/07/2013)   

20/09/2013


Intensifier la recherche dans le domaine de l’architecture des systèmes racinaires

Xin Tian, spécialiste de phytogénétique moléculaire de l’Université d’Edimbourg, et Peter Doerner, physiologiste des plantes à l’INRA (France), passent en revue les  publications portant sur l’acquisition de nutriments, processus par lequel l’architecture des systèmes racinaires évolue au fil du temps pour absorber les éléments  nutritifs présents dans le sol. L’étude met en lumière la grande diversité des comportements des plantes racines, y compris fourragères, observées chez différentes  espèces, même chez différentes accessions de la même espèce, révélant ainsi leur nature adaptative. Les chercheurs constatent la nécessité d’intensifier la  recherche fondamentale dans les mécanismes de croissance des racines afin d’éclairer les approches transgéniques et les programmes de sélection basés sur le  germoplasme existant. La recherche sur les racines fourragères ne doit pas être limitée aux plantes agricoles et leurs interactions, concluent-ils, affirmant qu’il y a  beaucoup à apprendre des espèces sauvages, pour savoir comment la concurrence inter-espèces et les différentes niches ont forgé les stratégies liées au  développement des racines de sorte que les cultures soient plus résilientes en situation de stress environnemental.     http://www.frontiersin.org/Plant_Systems_Biology/10.3389/fpls.2013.00303/full    (Front. Plant Sci., 12/08/2013)   

20/09/2013


Évaluation de la performance des programmes sur l’environnement et la conservation agricole : un défi à relever

Ce rapport, réclamé par Agree, résume les défis d’ordre conceptuel et méthodologique en matière d’évaluation de la performance environnementale de l’agriculture. Les auteurs s’accordent à reconnaître qu’il n’existe aucun indice ou outil d’évaluation largement accepté et utilisé prenant en considération tous les facteurs relatifs à l’incidence des activités, pratiques et systèmes agricoles sur les objectifs environnementaux définis pour l’eau, la restauration des zones humides et la protection des espèces indigènes, entre autres.Différentes approches et mesures de la performance sont passées en revue afin d’identifier les meilleures pratiques et de mieux comprendre les moyens d’évaluer et de renforcer les politiques agricoles et environnementales. L’une des principales recommandations est qu’il serait bénéfique de former les agriculteurs et les éleveurs à la collecte et l’interprétation de données. S’ils insistent sur le fait que les politiques agricoles et environnementales ont des buts différents, les auteurs indiquent qu’aucune de ces politiques ne doit être poursuivie de manière isolée. Ils concluent que le fait de concilier production agricole et amélioration de la performance environnementale constitue un objectif à long terme réalisable au moyen d’une collaboration entre diverses agences, différents niveaux de pouvoirs publics, les producteurs, les scientifiques, les entreprises privées et la société civile.   (AGree, 01/04/2013)

2/07/2013


Nouveau projet à l’EASAC : « Quelles cultures pour l’avenir : opportunités et défis pour le développement agricole durable »

L’EASAC – le Conseil consultatif des académies des sciences européennes – a annoncé fin juillet 2012 le lancement d’un nouveau projet portant sur la génétique et l’intensification durable de l’agriculture, et couvrant les sciences et technologies dans le contexte de la sécurité alimentaire au sein de l’Union européenne et des relations entre l’UE et le reste du monde. Ce projet vise en outre à examiner les conséquences de décisions politiques alternatives sur les stratégies en matière de biosciences dans l’agriculture. L’un des axes de ce projet est de recueillir des éléments de preuve sur les applications des biosciences moléculaires en agriculture dans les pays africains. L’EASAC lance un appel à contributions pour collecter des données probantes sous forme écrite dans le cadre de ce projet, à soumettre avant le 30 septembre 2012.(EASAC, 24/7/2012)

14/09/2012


Le PNUE appelle au renforcement des fondements écologiques de la sécurité alimentaire

Selon un rapport publié en juin 2012 par le Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE), intitulé « Eviter les famines à l’avenir : renforcer les fondements écologiques de la sécurité alimentaire grâce à des systèmes alimentaires durables », la sécurité alimentaire doit nécessairement tenir compte des services environnementaux fournis par la nature si le monde veut nourrir sa population croissante. Le manque d’efficacité des chaînes de valeur rend la situation encore plus difficile, et le PNUE estime qu’un tiers de la production alimentaire destinée à la consommation humaine, d’un volume de 1,3 milliard de tonnes, est perdue ou gaspillée chaque année. Jusqu’à présent, le débat sur la sécurité alimentaire a été largement articulé autour de la disponibilité, l’accès, l’utilisation et la stabilité : les quatre piliers de la sécurité alimentaire, touchant la base des ressources et les services écosystémiques qui contribuent au système de production alimentaire mondial. Le rapport insiste également sur les menaces qui planent sur la continuité des services écosystémiques (la surpêche, l’utilisation non durable des ressources hydriques et autres activités humaines). Il vise en outre à structurer le débat dans le contexte de l’économie verte et préconise des pratiques de production et de consommation alimentaires qui contribuent à assurer la productivité sans pour autant nuire aux services écosystémiques.(UNEP News Centre, 20/6/2012)

16/08/2012


Prédire les « points de basculement » chez l’homme et dans les écosystèmes

Un groupe international de scientifiques s’est penché sur les études de seuils critiques dans divers systèmes complexes tels que les humains, les écosystèmes et les marchés financiers. La conclusion est claire : quels que soient les détails, la dynamique de chaque système autour de son « point de basculement » se caractérise par des propriétés communes. L’étude de la modélisation des signes avant-coureurs, publiée dans la revue Nature, ouvre de nouvelles possibilités pour relier les travaux conduits dans plusieurs disciplines sur le phénomène des points de basculement. Il n’est guère facile de prévoir le moment auquel se produira un changement critique dans un système, qu’il s’agisse d’une crise d’asthme ou d’une crise financière. Pour la plupart des systèmes complexes, des modèles suffisamment exacts de prévision des seuils commencent à peine à voir le jour, et bien souvent les scientifiques n’ont pas une vision complète de tous les mécanismes et rétroactions impliqués. Les travaux ont été partiellement financés par un prix européen pour jeunes chercheurs. Cette initiative du sixième programme-cadre vise à attirer de jeunes scientifiques d’exception dans tous les domaines de recherche et originaires de n’importe quel pays dans le monde, et à les aider à créer leur propre équipe dans des centres de recherche en Europe. (Source : CORDIS news, 3 septembre 2009)

2/10/2009